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L’art de se mettre à table



« … Le moment était arrivé de prendre mon courage à deux mains, et de donner son congé à Celui qui tirait de la patte dans la salle à manger. Je n’avais d’autre choix que de Le mettre à la porte. Parce que de prime abord, Il était impatiemment attendu à… La Motte. 
 
Quelle coïncidence !

Ça ne m’attristait pas outre mesure. J’avais été heureuse avec Lui. Et je le serais tout autant… sans. En fait, j’étais heureuse pour Lui! Il allait enfin retrouver sa vraie place. Auprès de Celle qui l’espérait depuis plus d’un an déjà. 

Ainsi va la Vie! 

Dans le fond de mon cœur, depuis déjà trois longues années, c’était d’un tout autre auquel je rêvais. La première fois que je L’avais vu, je visitais l’une des rares maisons de Kuujjuaq possédant un sous-sol. 
Soirée impromptue, coup de foudre inattendu!

C’était un Blond d’apparence trapue, duquel se dégageait une certaine sobriété mêlée d’élégance. 
Une certaine légèreté oserais-je ajouter… 

Un naturel sans flafla ni fioriture. Simple, simple, comme j’aime… 
Sa beauté résidait dans sa retenue. Il s’exhibait de façon à ce qu’on le remarque. Sans plus. 
Je vous dis, un vrai coup de foudre…

Les années se sont succédé, laissant au Temps le loisir de cultiver l’espoir qu’un jour, nous nous retrouverions à nouveau dans une même pièce. 
Quand dans un ultime bonheur partagé, nous serions enfin réunis. 

C’est en novembre que nous avons refait les premiers pas. Et ce n’est que tout récemment, dans les derniers jours de décembre, que je me suis enfin faufilée entre ses pattes…

Maintenant bien rétabli, Il a déjà pris possession d’une partie de mon cœur et… de la salle à manger!... »  

« Tout vient à point, à qui sait attendre », Amos, décembre 2016
  

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