« … J’avais remarqué un petit-quelque-chose qui
clochait dans ma démarche. Un petit-quelque-chose de renversant sans l’être
vraiment. Comme si mes pieds suivaient une route qui m’était étrangère…
Bizarre…
J’avais beau pousser à bout la motivation à redevenir active,
cet étrange obstacle se dressait entre ma volonté et la réalité aussi
sournoisement que l’aurait fait un petit serpent qui se serait faufilé, mine de
rien, dans une minuscule ouverture…
Le phénomène était mystérieux. Inexplicable. Jusqu’au jour
où…
"… Je promenais Papa Fitzsou dans
son fauteuil roulant depuis un p’tit bout de Temps. Nous avions atteint le bout
du corridor ouest, qu’il trouvait toujours si beau. Qu’il redécouvrait toujours
avec autant d’enthousiasme, fois après fois…
J’étais assise sur le rebord de
la fenêtre, lui redisant pour la millième fois, que c’était la 4ième
rue ouest que l’on apercevait en bas. Celle qui croisait l’Avenue Létourneau où
jadis, était située sa maison. Il souriait, m’écoutant les yeux grands…
En même Temps, j’avais toujours
conscience de ce petit-quelque-chose achalant. En continuant de lui jaser
ses souvenirs, je croisai la jambe, attrapai mon pied et retirai ma botte…
C’est là que j’ai vu la subtile brisure
à ma chaussure. Et j’ai compris.
Ce qui gênait ma motivation dans le fond, n’était que de l'inconfort…"
Bien peur que c’est ce qui mettra fin au billet de ce matin et
du coup, à cette vieille paire de bottes usée par le Temps!!!… »
« Toute bonne chose a une fin »,
Amos, novembre 2016
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