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Messages

Affichage des messages du mai, 2016

Kuujjuaq: neuvième jour

"... Tivi Galleries et soleil vont de pair. Ça l'air. Chaussant mes godasses, j'ai remonté à contre-courant vers le sud du village pour me retrouver, trésor parmi tous ces trésors, au coeur de l'art Inuit. Bienfaits pour moi!... Ce fut une journée bien tranquille à la galerie. Quelques rares clients. Faisait trop beau?  Je pense... Au retour, je mis immédiatement la main à la pâte. Je recevais des Amies "pas-chez-moi"!!! La bouffe s'est cuisinée en un rien de Temps avec les Amies Syt et Sue: saumon farci au feta et épinards, couscous de chou-fleur et tarte tatin. Amie Syt avait cuit des "canela" ( petits flans portugais ). Les Amies Mof et Joblo s'étaient jointes à nous.  Délicieusement réconfortant en goût et en amicales présences... On jasa musique et films. Des noms qui ne me disaient rien: James Taylor, Joni Mitchell... Ah ben oui!... Quand on me faisait écouter leurs succès, là ça allait... Des heures

Kuujjuaq: huitième jour

(cliquez sur le lien en surbrillance pour entendre Tiny Ruins tout au long de votre lecture) ".. 10h- Il faisait un Temps splendide. Soleil sans nuages.  Sans  ambages, la décision fut prise: nous irions en randonnée! Enfilant bottes et mitaines et revêtant tuque et manteau chaud, nous nous dirigeâmes vers le nord du village. Vers le cimetière. Vers l'austère croix. Tout là-haut sur les collines. On s'arrêta pour entraîner dans notre sillage, Éli, une Amie de Sue. Il faisait trop beau pour laisser Quelqu'une " enmaisonnée " derrière nous. Même si on sentait que l'air manquait encore d'un peu de sa chaleur printanière nordique. Marcher nous réchaufferait. On se recueillit un certain Temps et avec beaucoup de respect, devant les croix de bois peintes en blanc qu’exhibait le petit cimetière. Lisant au hasard les épitaphes, souvent simples plaquettes de métal argenté, on pouvait croire que Jeunes et Vieux, reposaient en paix, ensev

Kuujjuaq: le septième jour

"Mission catholique et église Anglicane" "... La journée aurait pu se résumer en "Noeuds et dénouements"... Comme cette histoire visionnée dans l'après-midi et qui avait été tournée tout près de Trinity à Terre-Neuve.  Là où je veux aller l'été venu... Parce que je me disais aussi que fort probablement, "Another year" (!) je reviendrais me poser ici, à Kuujjuaq...  Comme m'en avait inspiré le film que j'avais aussi pris le Temps de regarder. Ce film mettant en vedette Jim Broadbent, celui qui joue le rôle de l'ami philosophe d'Elisabeth dans "Mange, prie, aime"... Vous me suivez toujours?... Parce que moi... J'éprouve certaines difficultés... Toujours est-il que... ... Ce jour-là, j'avais aussi lu d'un couvert à l'autre, le "Guide touristique de Terre-Neuve/Labrador/St-Pierre et Miquelon". J'en arrivais au constat que je ne pourrais visiter ces lieux en seulement 4

Kuujjuaq: sixième jour

"... Le soleil jouait au chat et à la souris. Montrant sa face cachée tôt matin, il eut vite fait de retourner derrière les nuages. Tant pis pour lui! Il ne savait pas ce qu'il manquait! J'en ai profité pour faire un saut au Newviq'vi, l'épicerie du coin, où j'ai jasé tant bien que mal, avec mon Ami Commis-sourd-et-muet. Nous nous sommes souris, nous avons gesticulé. Nous nous sommes compris: tous les deux, nous étions heureux de nous revoir. Par la suite, je suis allée deux fois plutôt qu'une, à l'aérogare attendre un Ami, passager sur First Air. Comme le vol avait été détourné vers Iqaluit en raison d'un bris mécanique, il fallait bien attendre qu'il fasse le ciel de retour avant de se poser comme prévu à Kuujjuaq, un peu après 15h30. Dans mes allers-retours, j'y ai fait de belles rencontres, dont une des deux jeunes "role model" de Kangiqsualujjuaq qui avait participé au Grand Défi Pierre Lavoie en 2013 et dont nous

Kuujjuaq: cinquième jour

"... Ce matin-là, j'ai ouvert le store sans pouvoir retenir un cri de surprise. Dehors, tout était blanc! Qui plus est, de gros flocons s'échappaient encore paresseusement de la couverture nuageuse qui couvrait, tel un nassaq*, le tout Kuujjuaq. Il n'y avait rien à comprendre. Tout à espérer. Que le Temps s'adoucirait. Que le soleil, que je savais présent malgré tout, cesserait de briller par son absence... Avant la fin du mois. À tout le moins... Ma nuit avait été peuplée de rêves bizarres. J'étais passée d'une cabane où je devais me faufiler par une ouverture à peine assez large pour que j'y glisse les épaules, à une immense salle au sol recouvert de quartz où je patinais sur des roues, avec une aisance qui aurait fait rougir d'envie, un athlète olympique.  Bref... Au petit matin... Je me retrouvais les yeux en feu, à la sortie d'une nuit un peu moche.  Et pendant que Coeur de Pirate se fendait l'âme, j'écrivais en c

Kuujjuaq: quatrième jour

"... Ce jour-là, le soleil avait osé se montrer. L'air était pur et frais. J'étais revenue faire un tour dans l'édifice vert et blanc dont j'avais tiré la porte chaque matin, pendant cinq ans.  Dix-huit mois s'étaient écoulés déjà. C'était jour férié. Peu de gens étaient entrés travailler.  Le choix d'avoir le choix... J'ai revu d'anciens collègues, me suis payée quelques affectueux câlins, des jases de mise-à-jour-de-Vie... Juste avant, j'avais marché longuement, au nord du village, là où j'étais demeurée pendant trois froids et venteux hivers. Les maisons n'en finissaient plus de pousser dans la toundra.  Dépaysant... J'ai suivi la "nouvelle" route menant à la "nouvelle" ( et troisième! ) épicerie de la place, long serpentin gravelé, qui lui, n'en finissait plus de descendre "down town". C'est là-bas que j'ai ramassé pour $33.33, un litre de vin rouge pour le soup

Kuujjuaq: troisième jour

"... J'avais retrouvé avec bonheur la petite galerie d'art * et tous ses objets hétéroclites auxquels je devais redonner leur brillance. Sculptures ancestrales dans une pierre à savon ne moussant pas...  Art Nunavimmiut! Dimanche fut une journée somme toute, assez tranquille, qui me laissa amplement de Temps pour songer, rêver et... magasiner! J'avais dépoussiéré d'un côté tout en empilant de l'autre, les achats que je comptais faire. Pendant ce Temps, le portable égrenait un "meddley" de musique douce, "jazzée", populaire ou classique. Ambiance feutrée pour acheteurs non pressés... Je pris plaisir à répondre aux quelques clients qui osèrent ce jour-là, affronter le "chilly wind"! Journée de douces retrouvailles avec ce qui avait été, une infime partie de ma Vie au Nord. Comme l'après-midi s'étirait, j'observais par la fenêtre, le va-et-vient des "locaux", ces femmes vêtues de parka aux coul

Kuujjuaq: deuxième jour

"... 6h30-  La lueur du jour nouveau se faufila jusqu'à moi par les interstices laissés par les lamelles du store. J'avais dormi d'un sommeil de plomb et c'est d'un bond que je me levai en tirant le voile sur les rêves de la nuit. Le silence était omniprésent. Je m'installai sur la causeuse beige meublant l'espace ouvert que faisaient la cuisine et le salon. Devant moi, par la fenêtre, j'apercevais le même escarpement rocheux ayant bordé la Vie de ma dernière année de Kuujjuammiut.  À une porte près... J'étais mûre pour un premier café... ---- Tout en sirotant le breuvage qui réveillerait mes neurones, je pensais à l'Amie Sue, chez qui j'avais atterri la veille. Sue, l'artiste. La puriste, douce et authentique, allumée et éveillée sur le Monde. Avec un grand "M"... Je m'imprégnais de la sobriété de son logis. Sobre et débordant, tout à la fois.  Tout comme Elle était.  Fascinante Amie Sue...

Retour à Kuujjuaq

"... Enfin je commençais à ressentir l'excitation du départ alors que le Dash-8 de Jazz avait roulé jusqu'à la porte de l'aérogare. Les employés s'activaient tout autour. L'un pour faire le ravitaillement d'essence, l'autre pour embarquer les bagages, pendant que le Commandant s'occupait de vérifier son oiseau métallique avec attention.  Le soleil brillait.  Dans l'aérogare, passé la sécurité, la radio jouait en sourdine. Des gens discutaient en anglais.  Langue seconde.  Le voyage débutait... Une dizaine de jours qui fileraient comme l'éclair sur une terre encore glacée par le long hiver.  Terre que je connaissais que trop bien... Plusieurs heures plus tard... ... J'ai retrouvé Kuujjuaq comme si je l'avais quitté la veille. Je m'émerveillais d'entendre les Inuits chantonner leur Inuktitutt.  " On the land ", la neige, grisée par un printemps trop lent, reposait en congères ici et là.

Après le sud, le nord!

« … J’aurais pu vous fredonner une fois de plus: « Mes chers Amis ( sic ), je pars… je vous aime, mais je pars… » ... Je me retiendrai! À la place, prenez le Temps d’écouter Louane.  Et pendant qu’elle chantonnera, lisez ces lignes, empruntées à Quelqu’un* un jour :  « Dans mon cas, je devais partir.  Faire un voyage.  Partir à l’aventure.  Risquer.  Oser.  Changer d’environnement et d’air.  Revoir des gens que j’aime, ailleurs dans le monde. Réfléchir et prendre du recul.  Bâtir de nouveaux projets. Trouver une quête de sens de la Vie, de ma Vie et de mon existence… » Je vous dis ça comme ça... Je m’envole jusqu’au 31 mai vers Kuujjuaq. Pour faire tout ce que Quelqu'un a écrit. Kuujjuaq, un autre ancien amour.  Qui lui perdurera toujours… » * Je suis tellement, tellement désolée de ne pas avoir inscrit l’auteur de ces lignes, moi qui suis habituellement si disciplinée…  Par la suite j'appris que QUE

Entre le blanc et le noir…

« … se trouve l’espoir!  L’espoir du gris qui mitige la Vie.  Qui nuance les expériences.  Qui implicite que tout ne sera ni trop souvent noir, ni trop rarement blanc.  Réalistement. Vous me suivez? Je me suis amusée. J’ai multiplié l’espace « pensées », réservé jusqu’à présent, à l’unique frigo. Dans ma Vie nordique, je m’amusais à poser un peu partout sur les murs ( respectueusement quand même, sur des panneaux plastifiés à cet effet… ), les pensées qui me conduisaient à des réflexions.  Existentielles, puisque telle se déroule notre Vie… Entre le blanc et le noir, naîtront les mots que chacun de mes Amis Visiteurs pourront découvrir, s’approprier…  Me laisser… Si les chapeaux font…  Si l’intérêt subsiste… Existe…» (À suivre…) « Entre le blanc et le noir », Amos, mai 2016