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Sourire « au » coin…



« … Je vous ai faussé compagnie quelques heures. Sans raisons valables autres que jeudi soir, je vivais un non-inspirant-bouleversement et qu’hier, j’étais dans un état de lévitation après une longue marche avec mon Amie Lil.
 
Ainsi va ma Vie…

Je retrouve donc avec plaisir ce matin, les touches du clavier. C’est ça l’important. Et voilà qu’au moment même où je m’installe à l’ordi, je vois passer l’Homme au pantalon-blanc-moustache-et-coquelicot, avec son habituel sac de plastique se balançant au rythme de ses pas. 
Même allure, même heure, même poste…

Le lien...

Jeudi soir, sortant du Centre d’hébergement Harricana, là où réside Papa Fitzsou, j’ai émergé des ténèbres (l’espace gazonné entre le CHH et le CH…) au même moment où un Homme traversait la rue un peu plus haut. 

Je lui emboîtai le pas. Nous allions dans la même direction. Derrière moi, une autre silhouette se profila. Des peurs anciennes m’envahirent et du coup, j’augmentai la cadence pour ne pas me faire surprendre. 

La rue était plongée dans une demi-pénombre. Je décidai de la traverser. Conservant la cadence d’une foulée rapide, j’en vins à être à la hauteur de l’Homme qui me précédait. 

J’avais pris les devants quand je sentis qu’il traversait à son tour, venant ainsi marcher derrière moi. Des images à déglinguer l’imagination fertile d’une cinéphile firent irruption dans mon cerveau…

Enfin, j’atteignis l’intersection illuminée et pressai le bouton donnant priorité de passage aux piétons. Il arriva à mes côtés. J’entendis son « Allo! » par-dessus les battements désordonnés de mon cœur.

Je me tournai « courageusement » vers lui. C’était l’Homme au pantalon-blanc-moustache-et-coquelicot que je voyais passer tous les matins un peu avant dix heures.

En échangeant quelques mots avec lui ce soir-là, j’appris qui il était : celui qui chaque jour, cuisine pour les résidents… du Centre d’hébergement!!!

Le revoir passer ce matin, m’a fait sourire… »
« La peur du noir… », Amos, octobre 2015

Commentaires

Zoreilles a dit…
Tu es brave, ma chère Fitzsou! Je n'ai pas peur du noir en forêt mais dans la rue ou la ruelle faiblement éclairée, quand on ne sait pas qui pourrait se trouver là, j'avoue que je m'abstiens. Si je dois sortir le soir pour un spectacle ou une rencontre, je stationne ma voiture dans un endroit éclairé ou très public, je cours jusqu'à ma voiture avec mes clés disposées entre mes doigts pour m'en faire une arme si nécessaire et je verrouille mes portes aussitôt que j'y suis entrée.

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