… ou « Heureux comme un
roi », à quoi j’ajouterais «dans son royaume »! C’est selon. Aujourd’hui,
les deux expressions lui allaient comme un gant!
Il y avait longtemps que je
n’avais vu Papa Fitzsou en aussi grande forme, lui qui a, depuis plusieurs
années, de la difficulté à gérer ses souvenirs, qu’ils soient lointains ou
récents. Expliquons ça comme ça…
Cet après-midi, ses yeux
brillaient. À la re-re-re-re-re-re-re… lecture de ses mémoires, il réagissait
aux noms énoncés. Les Imbeau, Hines, Chambler ramenaient sur ses lèvres des
mots qu’il n’arrivait pas à laisser s’échapper mais qui le faisaient hocher de la
tête d’assentiment. De contentement.
Ces « Oui, oui, ça me
dit quelque chose » lancés avec tant de conviction, ont transformé cette
visite régulière en un jour de grande occasion. Même son
« adjointe-à-son-bien-être » s’accordait à dire qu’il était dans une
forme splendide depuis le matin.
Ben, tant mieux! Après avoir
essuyé quelques jours de confusion suite à une infection des poumons (ça
rime en crime!...), il avait droit à un redoux de la Vie.
Ainsi, juste avant de le
quitter, je n’ai pu m’empêcher de lui demander la permission de le prendre en
photo (permission
qu’il m’a accordée sans restriction!).
Vieillir, c’est peut-être
bien mourir un peu chaque jour. Mais aujourd’hui, Papa Fitzsou était bien
vivant!...
"Jour heureux", Amos, octobre 2015 |
Commentaires
Ton Papa Fitzsou est un beau monsieur, si facile à aimer, on s'attache à lui à travers toi et tes mots. J'aime beaucoup quand tu nous en parles, ça me réconcilie avec cette maladie.
La toile qu'on aperçoit derrière lui est magnifique, elle doit signifier beaucoup.
On peut dire que tout le monde l'aime!
La toile est un cadeau offert par ses quatre frères il y a bien longtemps de cela. Elle a toujours été dans le salon de la maison. Elle est inspirée d'une photo prise à leur camp de chasse au lac Loïs. C'était un de ses avions.