Passer au contenu principal

La soupe aux choux



J’habite un petit logement situé en plein cœur d’Amos. Ça, je l’ai déjà écrit! 
Une longue et étroite allée sépare notre porte d’entrée du trottoir. Chaque matin (ou presque vu notre hiver neigeux…), l’Homme-d’à-côté (remarquez : j’ai bien écrit ici « l’Homme » et non le « Garçon » Nuance…) s’avance avec sa pelle, fier, grand et encore très droit pour son âge, et repousse la neige qui sans fin, se dépose sur ce passage.
 
Plusieurs fois je l’ai remercié tout en répétant que je pouvais très bien m’acquitter de cette tâche sans problème. 

« C’est mon exercice. » qu’il me répète à chaque fois. Et moi de lui répondre :

« Ben si c’est votre exercice, je vais vous encourager à continuer! » Ancienne profession exige…

Par l’un de ces beaux après-midis ensoleillés, que seule l’impression d’un printemps prochain peut donner, j’avais dans la minuscule cuisine, « popoté » un énorme chaudron de « soupe-miracle », réconfortant mélange de trente-six milles légumes (dont la moitié d’un chou) et de haricots rouges.

Initialement « inventé » pour les personnes voulant perdre du poids, j’en avais fait auprès de mes Enfants, un « comfort food » apprécié au retour des longues heures à jouer dehors, sur le gigantesque terrain de jeu de la Base Figuery.

... J’avais mijoté l’idée encore plus longtemps que ne fit la soupe. Lorsque ce fut prêt, je transvidai dans un récipient plusieurs louches du minestrone aux effluves suaves. 

Je revêtis mon manteau et sautai dans mes bottes et j’allai frapper à la porte de mon Voisin.

Imaginez leur réaction… Sur leurs visages se dessinèrent d’indescriptibles sourires… 

Et dans leurs yeux, j’ai bien vu que j’avais apporté dans leur Vie cet après-midi là, bien plus qu’une simple « soupe aux choux »…
"Souffle de réconfort", Amos, février 2015

Commentaires

Zoreilles a dit…
Quel réconfort, quelle gentillesse, quelle gratitude de ta part. Ils ne t'oublieront jamais!

Bien plus que de la soupe miracle, tu leur as donné un peu de toi-même. J'aime ces petits gestes qui rendent le monde meilleur...
Le factotum a dit…
Moi aussi, j'aime bien la soussoupe que j'amène dans mon petit boisé.
Zoreilles, tu ne crois pas si bien dire. Moi aussi j'aime ce principe du "Donner au suivant".
J'avais lu, me rappelle plus où, qu'une personne avait payé à la commande à l'auto du McDo, la commande de la voiture venant derrière elle, sans savoir du tout ce que les gens allaient commander.
J'avais trouvé ça tellement, tellement surprenant, génial, généreux... Imagine!
Un jour, je te ferai goûter à cette soupe... ;-)
M. Le Factotum: vraiment????
Attendez donc voir...

Messages les plus consultés de ce blogue

Acculée au pied d'un mur...

... Vendredi soir: je suis accroupie au bas de cette immense porte de plexiglas refermée sur les secrets d’années de vie d’un commerce devenu fantôme... ... J’ai le visage tourné vers ce soleil, à en gober jusqu’au dernier atome d’énergie qu’il peut me fournir en cette fin d’après-midi automnal... ... Suis en baisse... Heureusement, P’tit Bonheur et Méo se trouvent près de moi... Fidèles amis... Le « Nous vous donnerons une réponse, au plus tard la semaine prochaine. » est maintenant chose du passé... et comme le « temps n’est rien »... alors, ne me reste plus qu’à attendre « LA » bonne semaine prochaine!!!... Mode attente, une fois de plus... Est-ce que le simple fait d’avoir passé l’entrevue téléphonique suffira à m’avoir fouetté suffisamment les sens ( et le sang ) afin que je poursuive ici ma route, dans le quotidien de mon « petit fond de rang »??... ... À suivre... Comme de raison... Mais voilà! Il me semble que ce soir, j’en ai ma claque de me sentir raisonnable. D’être « comme

Eau et écorce: l'affaire est chocolat!

« … J’avais prévu le coup : l’alarme devait m’extirper de mon sommeil avant même que l’aube ne se pointe. Il y allait de la qualité de l’eau… 3 :45h- Ça en était terminé de ma nuit de rêves sans fin. Il était Temps de sauter dans mon jean et d’enfiler un coton ouaté. Pâques m’attendait… 4 :20h- J’arrivai un peu à l’avance. Les lieux étaient déserts si ce n’était un véhicule à l’aile gauche drôlement cabossée, garé sur le bas côté.  Je saluai le jeune homme qui remontait la pente chargé d’un « jelly can » que je présumai, pleine d’eau de Pâques. En échange, je reçus un discret signe de tête. Pourtant, je me disais que pour croire à cette tradition, il devait y avoir un brin de folie en lui non?... Ça ne m’a pas semblé être le cas. Peut-être était-il beaucoup trop tard pour lui plutôt que beaucoup trop tôt?...  Peu importe… Mes Amis se pointèrent vers 4 :30. À tour de rôle, on prit une gorgée de l’eau recueillie à même la source.  Pour la san

La rivière-du-Loup...

Des smel' et des pommet' des as de piq' Des rav' et des carot' des manch' de piq' D'la fleur d'la poch' d'avoin' des souliers d'boeuf Des fill' et des garçons heureux Elle a un trou ma marmite, Elle a un trou par-dessous La rivière-du-Loup est large, large La rivière-du-Loup est large partout!... Des smel' et des pommet' des as de piq'............ Elle a deux trous ma marmite, Elle a deux trous par-dessous... (clin d'oeil à mon Amie So de Kuujjuaq-Rivière-du-Loup et à l'Ami Pat de Rimouski, à qui j'ai cassé les oreilles pendant quelques kilomètres entre Rimouski et L'Islet-sur-Mer, en février dernier...) ;-)