La nuit n’avait été qu’un
long intermède merdique, débutant par l’incapacité à trouver le sommeil
malgré les respirations profondes, la relaxation, la tentative de méditation.
Puis vers 3 :00 du mat, sans raison, mes yeux s’étaient entrouverts sur la
pénombre régnant dans la chambre, signe évident que le Temps n’était pas encore
venu…
De peine et de misère, je
retrouvai le sommeil pour plonger tête première dans…
« … un lac à l’eau tiédie
par de vraisemblables précédents rayons de soleil. Confortable, sans heurt. Mon
Grand, ma Douceur ma Belle et leur Père m’accompagnent dans cette quête de
récupération de… skis nautiques couleur-de-fille, flottant sur le lac, à la
dérive... « Vite, vite. Il faut se dépêcher, sinon on va les perdre…»
Les perdre…
Un gros bateau à moteur,
signe d’une secrète opulence, se déplace lentement à mon côté. Leur Père…
Mon Fils plonge à son tour… me
rejoint. Nous nageons côte à côte… Le but c’est de… »
Puis c’est le réveil. Brutal.
État d’éveil, de veille. Je tente de retenir le rêve éphémère qui fuit, s’évapore,
s’échappe, se pousse, se glisse hors de toute pensée tangible. Je me hasarde à
retrouver l’introuvable. Pour pouvoir raconter l’inimaginable.
Parce que je veux pouvoir déblatérer
là-dessus. Plus tard. Sur la fugacité des rêves.
Incapable. Ne subsiste que
ces quelques bribes éparses flottant encore quelque part, dans mon cerveau
engourdi.
Dommage… J’aurais bien
aimé me souvenir de plus, pour essayer de....
À moins qu’il n’y avait rien à saisir,
juste un petit incompréhensible quelque-chose-à-vivre?...
Peut-être bien.
Peut-être
bien…
« Ange
éphémère », Kuujjuaq, 5 janvier 2014
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