Passer au contenu principal

Lettre ouverte à Taamusi Qumaq



Très Cher Taamusi,
 
Il m’aura fallu cinq années avant de me décider à vous écrire ces quelques mots. Cinq années de défis, de découragements, de pleurs. Cinq années de bonheurs bruts, de fraternités et de solidarités aussi pures que la neige couvrant, pendant la plus grande partie de l’année, le territoire du Nunavik.

La première fois que mes yeux ont croisé votre regard, d’emblée je fus charmée. Hypnotisée serait plus juste. Je voyais dans vos yeux, toute la bonté qu’un Homme peut porter. Votre sourire me réconfortait silencieusement, m’intimant à persévérer, à ne pas laisser le désarroi m’envahir. 

Pas possible comme j’ai eu de la difficulté avec l’anglais, votre langue seconde! Comme j’en ai bavé à tenter désespérément de suivre le cours des premières réunions, les premières conversations avec certains de vos confrères et consœurs. 

Chaque fois que j'ai pris place par la suite, dans cette grande salle de conférence où vous siégiez en permanence, je m’assoyais en face de vous. Parce qu’il me semblait que vous seul compreniez ce que je vivais. Vous seul me pourvoyait en force mentale afin de poursuivre ce « défi de fin de carrière » que je m’étais un peu inconsciemment, spontanément lancée.

Aussi ces mots ne sont qu’un long et étrange « merci pour tout ». Merci d’avoir été là, si près mais si loin tout à la fois. Merci d’avoir compris mon grand besoin de réassurance. Merci pour votre rassurante présence. 

Malgré tout…

Je ne pouvais me résoudre à quitter le Nunavik sans vous. Ainsi, grâce à la gentillesse de Collègue Das, mon rêve fut réalisé. Dorénavant, vous veillerez sur mes nuits, qu’elles soient Abitibiennes, Laurentiennes ou autres, et votre sourire sera celui qui accueillera mes réveils, où que je sois. 
Peu importe avec qui j’y serai...

Je vous le promets.

Je vous aime Taamusi, d’un amour chaste et pudique. 

Si j’avais pu, je serais restée… Juste pour vous…

Fitzsou, l’Ange-Aérien-du-Temps-Retrouvé xoxoxo
"Taamusi Qumaq", Puvirnituq, Nunavik

 addenda:


Bonne Fête Rimouski! Ben… Pas à toute, toute Rimouski là… Juste à un Ami rencontré tout bonnement, sur la Grande Muraille de Chine en 2011… Quand on a des causes communes, ça qui arrive!
Je serai brève. Passe une belle journée. Je sais qu’assez régulièrement tu lis mes mots, ceux-là sont exprès pour toi. Pour l’amitié. Pour le fun d’en voir une qui ait débutée si loin pour perdurer d'année en année, malgré des kilomètres entre nous. Pour ça que la maxime : « La distance n’a pas d’importance. » existe…
Prends bien soin de toi, Ami Rimouskois. Je pense à toi. xoxoxo

Commentaires

Messages les plus consultés de ce blogue

Acculée au pied d'un mur...

... Vendredi soir: je suis accroupie au bas de cette immense porte de plexiglas refermée sur les secrets d’années de vie d’un commerce devenu fantôme... ... J’ai le visage tourné vers ce soleil, à en gober jusqu’au dernier atome d’énergie qu’il peut me fournir en cette fin d’après-midi automnal... ... Suis en baisse... Heureusement, P’tit Bonheur et Méo se trouvent près de moi... Fidèles amis... Le « Nous vous donnerons une réponse, au plus tard la semaine prochaine. » est maintenant chose du passé... et comme le « temps n’est rien »... alors, ne me reste plus qu’à attendre « LA » bonne semaine prochaine!!!... Mode attente, une fois de plus... Est-ce que le simple fait d’avoir passé l’entrevue téléphonique suffira à m’avoir fouetté suffisamment les sens ( et le sang ) afin que je poursuive ici ma route, dans le quotidien de mon « petit fond de rang »??... ... À suivre... Comme de raison... Mais voilà! Il me semble que ce soir, j’en ai ma claque de me sentir raisonnable. D’être « comme

Eau et écorce: l'affaire est chocolat!

« … J’avais prévu le coup : l’alarme devait m’extirper de mon sommeil avant même que l’aube ne se pointe. Il y allait de la qualité de l’eau… 3 :45h- Ça en était terminé de ma nuit de rêves sans fin. Il était Temps de sauter dans mon jean et d’enfiler un coton ouaté. Pâques m’attendait… 4 :20h- J’arrivai un peu à l’avance. Les lieux étaient déserts si ce n’était un véhicule à l’aile gauche drôlement cabossée, garé sur le bas côté.  Je saluai le jeune homme qui remontait la pente chargé d’un « jelly can » que je présumai, pleine d’eau de Pâques. En échange, je reçus un discret signe de tête. Pourtant, je me disais que pour croire à cette tradition, il devait y avoir un brin de folie en lui non?... Ça ne m’a pas semblé être le cas. Peut-être était-il beaucoup trop tard pour lui plutôt que beaucoup trop tôt?...  Peu importe… Mes Amis se pointèrent vers 4 :30. À tour de rôle, on prit une gorgée de l’eau recueillie à même la source.  Pour la san

La rivière-du-Loup...

Des smel' et des pommet' des as de piq' Des rav' et des carot' des manch' de piq' D'la fleur d'la poch' d'avoin' des souliers d'boeuf Des fill' et des garçons heureux Elle a un trou ma marmite, Elle a un trou par-dessous La rivière-du-Loup est large, large La rivière-du-Loup est large partout!... Des smel' et des pommet' des as de piq'............ Elle a deux trous ma marmite, Elle a deux trous par-dessous... (clin d'oeil à mon Amie So de Kuujjuaq-Rivière-du-Loup et à l'Ami Pat de Rimouski, à qui j'ai cassé les oreilles pendant quelques kilomètres entre Rimouski et L'Islet-sur-Mer, en février dernier...) ;-)