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Hurlements




Le jour tirait à sa fin. L’air avait étendu un voile de douceur sur les rochers des Nunavimiuts s’amalgamant ainsi avec l’état d’apesanteur dans lequel je me trouvais après avoir yogaté avec quelques Collègues au bureau.



Au loin, un cabot se fendait l’âme, hurlant son envie d’être en amour, son envie de faire l’amour. Mais seul l’écho de ses lamentations lui répondait. Ses cris remplissaient l’espace d’un lugubre tangible et rendait son chagrin touchable. Du coup, il chargeait l’atmosphère de peurs et d’attentes et mettait la touche finale au décor pittoresque du Nunavik.

Intense…

Plus tard, à l’heure où le tout Kuujjuaq eut sorti son pyjama, mon attention fut soudain attirée vers la fenêtre. Comme un kaléidoscope, elle se faufila entre les lamelles verticales pour se poser doucement sur ce quart de point brillant...

Quand je vis, je compris...
 
... Le cabot tentait sûrement de suspendre au quartier de lune s’éclatant dans la nuit, ses concupiscences inassouvies...

« Mille et une… envies », Val-David, juillet 2013

Commentaires

Le factotum a dit…
Une dame résidant aussi à Kuujjuaq me parlait justement des lamentations de son cabot ces derniers temps.
Cela annonce le printemps.

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