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Messages

Affichage des messages du avril, 2014

Nouvelles fraîches…

Je vous rassure : je suis toujours en vie, toujours dans cette belle région de froidure et d’aquilon qui tient bon, et qui me fait, de ce temps, claquer les dents…   J’ai voyagé la dernière semaine, fait un saut de gazelle ( entraînement oblige ) à Puvirnituq où j’ai travaillé d’arrache-pied dans cette partie de mon métier que j’aime tant… Ma Collègue et Partenaire Inuk de l’Hudson, m’a partagée sa passion, contaminée de ses besoins, lesquels j’essaierai de répondre dans un avenir plus ou moins rapproché… Je me fais silence sur ce blogue. Je me sens un peu coupable envers les assidus. Vous m’en voyez désolée. Je souhaite que ce ne soit que période passagère et que je retrouverai mon élan avec l’arrivée du doux temps.  Tous les muscles et articulations de mon corps n’en peuvent plus de ce vent glacial, pénétrant sans gêne ni retenue, chaque pore de ma peau. Je rêve de chaleur, de plages à perte de vue… Ce que je ne risque pas de retrouver à mon prochain congé … Ab

Vols d’oiseaux

J’avais tourné mon regard éperdu vers l’escarpement rocheux, celui me cachant des horizons lointains, quand tout à coup je les aperçus, virevoltants avec exubérance, planants avec insolence...   Huit gros oiseaux noirs corbeaux, corneilles dansantes, jouant, se moquant de mon regard énamouré… Y voyez-vous signe de printemps?... J’ai voulu suivre leurs vols, prendre mon envol et me mettre à planer moi aussi, par-delà les collines de pierres, retenir mon souffle pour ne pas troubler les glaces de la Koksoak, en revenir et plonger tête première dans la faille creusée de l’avenir… À les regarder, libres et volages, j’aurais voulu la moitié de leur détermination. Celle qui m’aurait poussée hors de mon antre, pour aller affronter ce week-end qui tardait à devenir réalité dans ma tête emplumée de rêves inapaisés… Je traînais… Tout s’étendait, se dardait, se taraudait… Ils disparurent à la vitesse où ils étaient apparus. Quittèrent sans demander quittance ni pita

Hurlements

Le jour tirait à sa fin. L’air avait étendu un voile de douceur sur les rochers des Nunavimiuts s’amalgamant ainsi avec l’état d’apesanteur dans lequel je me trouvais après avoir yogaté avec quelques Collègues au bureau. Au loin, un cabot se fendait l’âme, hurlant son envie d’être en amour, son envie de faire l’amour. Mais seul l’écho de ses lamentations lui répondait. Ses cris remplissaient l’espace d’un lugubre tangible et rendait son chagrin touchable. Du coup, il chargeait l’atmosphère de peurs et d’attentes et mettait la touche finale au décor pittoresque du Nunavik. Intense… Plus tard, à l’heure où le tout Kuujjuaq eut sorti son pyjama, mon attention fut soudain attirée vers la fenêtre. Comme un kaléidoscope, elle se faufila entre les lamelles verticales pour se poser doucement sur ce quart de point brillant... Quand je vis, je compris...   ... Le cabot tentait sûrement de suspendre au quartier de lune s’éclatant dans la nuit, ses concupiscences