Passer au contenu principal

J’aurais aimé l’écrire



Lu dans LaPresse un moment donné, rubrique « Livres »:
 
« Le plus petit baiser jamais recensé » de MathiasMalzier.

Sans avoir lu ce livre, le titre m’inspire. Jusqu’à imaginer

« … C’était un beau dimanche matin d’un décembre frisquet. Elle vivait depuis longtemps, solitaire, dans un petit village éloigné d’un Nord ayant pris racine sur un vaste territoire.

Elle attendait, sans attendre, une visite impromptue qui couperait un court instant, cet isolement qu’elle pouvait parfois tailler au couteau. Son cœur battait au rythme régulier des jours de congé. 

Sans s’affoler. 

Elle respirait le moment présent, sans plus ni moins… Tout à coup, un gling-glang caractéristique de pas dans l’escalier de métal, la fit sursauter…

Arrivée de l’Étranger. Salutations d’usage. Accueil dans les règles. Invite à prendre un café. Noir, sans sucre… 

S’ensuivit une jase à bâtons rompus, décousus, à sens unique et sans but précis. Dans un court laps de temps, tout fut bouclé, et le silence chercha subrepticement à s’imposer dans les interstices laissés libres.

Il fallait effacer le moment, poursuivre de part et d’autre des routes divergentes, de toute façon. Depuis le début. Avec une foule de non-dits, dimanche repris sa route sans égard, sans regard devant ni derrière.

Il y eut un plein cartable de feuilles d’histoire éparses à tourner d’un seul et même coup. Ce qui fut fait, sans grâce ni aménité. Sans joie, avec un peu de peine…

Dans un dernier élan troublant, ressentant fortement l’absente tendresse et dans une supplique à peine mitigée, la femme quémanda à l’homme un baiser. Elle le reçut comme il fut donné, du bout des lèvres. Dénudé d’émotions…

Ça en était trop pour elle. Dans un dernier soubresaut, elle réclama un câlin, qu’elle récolta comme un adieu silencieux. 

Ainsi va la vie… »

Ouep! J’aurais vraiment aimé écrire quelque chose du genre…
 photo: "Snow Angel", Kuujjuaq, janvier 2014

Commentaires

Zoreilles a dit…
Quel beau texte!
Merci Zoreilles! Disons que c'était bien ressenti...

Messages les plus consultés de ce blogue

Acculée au pied d'un mur...

... Vendredi soir: je suis accroupie au bas de cette immense porte de plexiglas refermée sur les secrets d’années de vie d’un commerce devenu fantôme... ... J’ai le visage tourné vers ce soleil, à en gober jusqu’au dernier atome d’énergie qu’il peut me fournir en cette fin d’après-midi automnal... ... Suis en baisse... Heureusement, P’tit Bonheur et Méo se trouvent près de moi... Fidèles amis... Le « Nous vous donnerons une réponse, au plus tard la semaine prochaine. » est maintenant chose du passé... et comme le « temps n’est rien »... alors, ne me reste plus qu’à attendre « LA » bonne semaine prochaine!!!... Mode attente, une fois de plus... Est-ce que le simple fait d’avoir passé l’entrevue téléphonique suffira à m’avoir fouetté suffisamment les sens ( et le sang ) afin que je poursuive ici ma route, dans le quotidien de mon « petit fond de rang »??... ... À suivre... Comme de raison... Mais voilà! Il me semble que ce soir, j’en ai ma claque de me sentir raisonnable. D’être « comme

Eau et écorce: l'affaire est chocolat!

« … J’avais prévu le coup : l’alarme devait m’extirper de mon sommeil avant même que l’aube ne se pointe. Il y allait de la qualité de l’eau… 3 :45h- Ça en était terminé de ma nuit de rêves sans fin. Il était Temps de sauter dans mon jean et d’enfiler un coton ouaté. Pâques m’attendait… 4 :20h- J’arrivai un peu à l’avance. Les lieux étaient déserts si ce n’était un véhicule à l’aile gauche drôlement cabossée, garé sur le bas côté.  Je saluai le jeune homme qui remontait la pente chargé d’un « jelly can » que je présumai, pleine d’eau de Pâques. En échange, je reçus un discret signe de tête. Pourtant, je me disais que pour croire à cette tradition, il devait y avoir un brin de folie en lui non?... Ça ne m’a pas semblé être le cas. Peut-être était-il beaucoup trop tard pour lui plutôt que beaucoup trop tôt?...  Peu importe… Mes Amis se pointèrent vers 4 :30. À tour de rôle, on prit une gorgée de l’eau recueillie à même la source.  Pour la san

La rivière-du-Loup...

Des smel' et des pommet' des as de piq' Des rav' et des carot' des manch' de piq' D'la fleur d'la poch' d'avoin' des souliers d'boeuf Des fill' et des garçons heureux Elle a un trou ma marmite, Elle a un trou par-dessous La rivière-du-Loup est large, large La rivière-du-Loup est large partout!... Des smel' et des pommet' des as de piq'............ Elle a deux trous ma marmite, Elle a deux trous par-dessous... (clin d'oeil à mon Amie So de Kuujjuaq-Rivière-du-Loup et à l'Ami Pat de Rimouski, à qui j'ai cassé les oreilles pendant quelques kilomètres entre Rimouski et L'Islet-sur-Mer, en février dernier...) ;-)