Passer au contenu principal

Messages

Affichage des messages du janvier, 2014

Les jours s'allongent

Les jours s’allongent « … Quinze heures quinze (tiens, tiens, quelqu’un doit penser à moi!!!...) et le ciel est encore habillé de pourpre. Quelle beauté! L’extérieur semble figé comme sur une carte postale. Aucun souffle de vent ne vient dépeigner les brins de foin gelés. Même les épinettes rachitiques se montrent sous leur plus beau jour, entourées des mélèzes givrés. Accalmie d’une fin de dimanche après-midi… Il me semble toujours que l’hiver n’en finira plus de s’éprendre de nous et de nous garder captif dans son oisiveté… » N’importe quoi… En fait, au moment où je reprends ces lignes, la nuit de ce mardi est déjà parfaitement étendue sur Kuujjuaq. Il est 16 :16 (tiens, tiens, quelqu’un doit « encore » penser à moi!!!...). Si je traîne encore la patte au bureau, c’est que ce soir je serai en sevrage d’ordinateur. Quand vous lirez ces lignes, ma désintoxication en sera déjà à plus de quinze heures… Je ne devrais plus trembler… (!) Petit ordi fait des siennes depuis des

J’aurais aimé l’écrire

Lu dans LaPresse un moment donné, rubrique « Livres »:   «  Le plus petit baiser jamais recensé  » de MathiasMalzier . Sans avoir lu ce livre, le titre m’inspire. Jusqu’à imaginer … « … C’était un beau dimanche matin d’un décembre frisquet. Elle vivait depuis longtemps, solitaire, dans un petit village éloigné d’un Nord ayant pris racine sur un vaste territoire. Elle attendait, sans attendre, une visite impromptue qui couperait un court instant, cet isolement qu’elle pouvait parfois tailler au couteau. Son cœur battait au rythme régulier des jours de congé.  Sans s’affoler.  Elle respirait le moment présent, sans plus ni moins… Tout à coup, un gling-glang caractéristique de pas dans l’escalier de métal, la fit sursauter… Arrivée de l’Étranger. Salutations d’usage. Accueil dans les règles. Invite à prendre un café. Noir, sans sucre…  S’ensuivit une jase à bâtons rompus, décousus, à sens unique et sans but précis. Dans un court laps de temps, tout f

Cinq bouteilles à la rivière

Elles étaient Quatre, attendant patiemment « la » cinquième afin de pouvoir penser en finir avec ce défi lancé en l’air un beau matin de mars. Non qu’elles en pressaient, juste qu’elles s’ennuyaient…  Un peu…   Elles avaient brûlé leur chandelle par les deux bouts, le temps que la dernière se pointe. Mais ce soir-là, un semblant d’ère de changement, se montrait le bout du nez, en même temps que la nouvelle année.  L’espoir planait… Les années n’avaient pas été que corvées. Elles avaient oscillé entre la fierté du devoir accompli et bien fait, et cette pénible impression d’interminable attente d’un « on-ne-savait-quoi » qui n’était finalement, jamais vraiment venu. Ça, les « Quatre » le savaient… En cette veille du Jour de l’An, elles avaient, cérémonieusement, pris place sur la table du salon. Le téléviseur diffusait la revue populaire de l’année, en même temps que l’Occupante des lieux, elle, mijotait celle à peine passée et l’autre à venir. Dans ses

Inspiration d’un moment

La nuit n’avait été que longue succession de mouvance et d’errance dans des rêves sans fin. Lorsqu’après je ne sais combien de temps d’accalmie, je me connectai enfin à la vie diurne, l’écran du petit cadran digital affichait déjà neuf heures.    J’interpellai Wilson*,   lui disant qu’il était grand temps de débuter ce samedi où plein de bricolages nous attendaient. J’en déduisis qu’il acquiesçait… Sans rechigner et sans mot dire ( comme à son habitude ) … On s’extirpa du petit lit simple de la chambre d’amis, d'où, sans m’expliquer, je ne pouvais me résoudre à quitter pour réintégrer « ma » chambre, et ce, depuis le départ de mes « quatre » enfants (!), le 26 décembre dernier. Comme si je n’acceptais pas que ces journées aient eu une fin…  « Je m’ennuie de vous… »   Je petit-déjeunai d’une rôtie beurre d’arachides-demi-banane sans vraiment prendre le temps de m’asseoir. Je me sentais fébrile de ramasser le peu de ce qui restait des Fêtes, incluant la mienn

Rose bonbon

C’est le ciel de sa Majesté. Celui de l’autre matin, où peu pressée je me suis mise à nue devant lui.   Drôle de début!   La nature avait ce matin-là, déroulé son tapis rose par-dessus le Nunavik. L’air avait cette accalmie caractéristique des matins frileux. Ces matins où on préfèrerait demeurer caché sous un édredon duveteux plutôt que de se pointer le nez à l’aurore d’une nouvelle année. Mais bon, faut bien gagner sa croûte! Mes pas avaient crissé sur la neige durcie par les  beaucoup plus que moins zéro . Mon capuchon bien enfoncé sur mon nassaq bleu royal à l’effigie d’un Kuujjuaq blanc de froid, j’avais traversé les deux stationnements sans reprendre mon souffle. Trêve de bavardage… Parce que c’est vendredi et que j’ai eu la frousse de ma vie, que je déblatère sans fin. Quand j’ai ouvert le portable, quelques minutes passées dix-huit heures, la clé USB contenant quatre années d'écriture, indiqua un dramatique « dossier vide ». Même sa minuscule