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Ce n’est pas une histoire du Nord



Je savais que j’aurais un jour le signe que j’avais pris la bonne décision… Je ne l’attendais pas vraiment, je ne peux même pas dire que je l’espérais. Mais voilà qu’il m’est tombé dessus, à bras raccourci, sans crier gare…
 
C’était hier après-midi. J’avais eu un premier coup de barre quand à peine réveillée, je me voyais déjà pédaler, ramer, escalader. C’est que le jour précédent, j’avais décidé de reprendre l’entraînement au gym étant donné que le récent déménagement, quoi que très positif sous tous ses aspects, avait aussi réduit les quarante minutes de marche quotidienne à un maigre… disons, cinq minutes??

Après m’être rivée le nez sur la porte de la salle, constatant avec stupeur que ma carte, elle, ne voulait rien savoir d’aller s’entraîner à dix heures un samedi matin, je rentrai bredouille chez-moi et me défoulai un brin sur l’écriture, histoire de combler le temps. 

Après un léger dîner, je choisis d’entendre l’appel de la sieste. J’avais ouvert le poste de télé pour y faire jouer une inspirante musique de relaxation exprès pour les journées d’hiver… Mon attention fut attirée par une émission à TVA… hum… j’oublie le nom… « Tout pour être heureux » je crois… L’invitée : Francine Ruel, mon idole de « Et si c’était ça le bonheur? », « Maudit que le bonheur coûte cher » et « Bonheur es-tu là? ».

Longtemps que je ne l’avais vue. Elle parlait de son nouveau livre : « Ma mère est un flamand rose. » aux Éditions Libre Expression. Je l’ai écoutée se raconter, nous parler de cette frêle mère et de son courage à élever seule une famille de 5 enfants. 

Je l’aime cette femme. Son faciès dégage la bonne humeur, le calme, le positivisme. Ses beaux yeux sont expressifs. Sa tête est toute blanche…

C’était ça le signe… Les cheveux blancs… Depuis avril dernier, je laisse mes cheveux reprendre leur couleur naturelle. Les mois s’écoulent, le gris s’installe. J’ai eu des doutes. Quelques proches ont tenté de me dissuader de me laisser vieillir avant le temps. 

Mais qui parle de vieillir ici? Après tout je veux juste être ce que je suis vraiment, sans trucs chimiques qui risquent peut-être d’atteindre par quelques voies impénétrables, mon cerveau un jour… Ce que je crains déjà…

Conclusion : mes cheveux poursuivront donc leur changement au rythme lent des saisons. La seule couleur que j’ajouterai peut-être, car c’est ce qui fait la différence si j’observe bien Mme Ruel, ce sera un peu de rose sur mes joues. Un genre de poudre du père Limpinpin*…


Peut-être aussi un peu de rouge sur les lèvres et quelque chose sur les yeux, tant qu'à y être?...



Objectif vie de janvier : demander à ma Chum Esthé si elle ne viendrait pas magasiner avec moi et me donner une heure ou deux d’enseignement. 

Je devrais ben être capable d’apprendre ça moi???...

*wikipédia : médecin militaire dans une nouvelle publiée par Robert  Escarpit dans les contes de la Saint Glinglin
 

« Rose aux joues », Salluit, novembre 2013

Commentaires

Zoreilles a dit…
Et ta photo accompagne si bien ton propos... « Rose aux joues », ton titre est parfait lui aussi!

Tu es une fan de Francine Ruel, toi aussi? M'étonne pas! Elle est tout ce que tu dis. J'aime ce qu'elle écrit. La première fois que je l'ai rencontrée, j'étais au Salon du livre de Montréal. La deuxième fois, je travaillais moi-même au Salon du livre de l'Abitibi-Témiscamingue, en 2002, lorsque notre salon baladeur se tenait à Rouyn-Noranda. La troisième fois, c'était l'an dernier, encore au SLAT, elle était au kiosque de son éditeur et tout naturellement, la conversation s'est engagée entre elle et moi, parce que je venais d'acheter « Mon premier livre de lecture » aux éditions du Quartz et que ça lui rappelait tellement de beaux souvenirs, comme à moi d'ailleurs.

Comme tous les grands, elle est si simple, pas compliquée du tout, ouverte aux autres et à la vie.

Je te trouve courageuse de revenir à ta couleur naturelle, il faut que tu veuilles absolument être authentique. Moi, je manque de ce courage-là et pourtant, tu sais comme la simplicité et l'authenticité font partie de mes valeurs les plus chères. D'ailleurs, je ne sais même plus de quelle couleur sont mes cheveux maintenant mais quand je retarde un peu pour prendre rendez-vous chez ma coiffeuse, ma craque est plus grise que blonde et j'arrive difficilement à la camoufler en attendant mon rendez-vous!!!



Zoreilles, quand j'ai lu "Et si c'était ça le bonheur?", je ne savais même pas que la comédienne était aussi écrivaine.
Au fil des pages, je l'entendais me raconter son histoire. Rarement senti quelque chose d'aussi "vraie" dans mes lectures.
J'avais dit un jour à mes amies avec qui je jouais à "Si on t'en donne la possibilité, avec qui aimerais-tu passer une journée?" j'avais alors répondu "Fabienne Larouche" pour comprendre comment elle s'y prend pour écrire autant.
Si je jouais à nouveau à ce jeu, définitivement j'irais vers Mme Ruel.Pour qu'elle me communique un peu de sa passion et de sa joie de vivre.
Pour les cheveux, c'est justement parce que je refuse de tomber dans le panneau de ce jeu "de-craque-à-camoufler-à-tout-prix" que je laisse le naturel reprendre son cours. Question de choix... et de paresse!!! Je serais probablement continuellement à me promener avec une "due pour la teinture" sur le dessus de la tête!!!!
Bon dimanche M'dame! ;-)

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