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Messages

Affichage des messages du décembre, 2013

« Pour une dernière fois… avant de m’en aller… » *

Ça me fait toujours un p’tit quelque chose de laisser partir l’année.  Ça me fait toujours un p’tit quelque chose de penser à celle qui vient.   Je suis comme ça. Difficile de refermer mes ailes sur le moment présent, je me sens toujours en mouvement. Autant de corps que d’esprit… Je rêve déjà à ce que 2014 me fera découvrir, sur moi et sur les autres. J’imagine les voyages auxquels je serai invitée, les choix éclairés que je ferai, les nouveaux gens que je rencontrerai.  Je pense aux grands changements, ces grands bouleversements, qui modifieront ma vie assurément. J’anticipe une foule de bons moments avec ma famille, avec mon beau Méo, dans les Laurentides ou ailleurs…   Je me vois vivoter sur le bord d’un lac, le temps d’un juillet, le temps de trouver ce petit havre de paix qui accueillera mes nouvelles aventures, mes nouveaux mots, mes nouvelles pensées… Mais de tout cela, seule 2014 me le dévoilera!...  Attache ta tuque 2014 : me voilà!...

Terminée…

Pas la journée, ni l’année, mais bien l’histoire de Marie-Ludivine. Pour le moment…   J’ai profité du peu des mémoires de Papa Fitzsou que j’avais remodelées, pour vous l’offrir en amuse-yeux , le temps que je reçoive convenablement ma petite famille à Kuujjuaq. Peut-être lirez-vous la suite dans les années à venir… Si vous saviez comme la journée de mes 56 ans et le Noël qui suivit, fut en ce qui me concerne, des plus réjouissants à vie. Ce fut un autre bel exercice dans ma vie, de non-matérialisme réussi à cent pourcent! Les seules décorations ornaient nos cœurs et nos esprits. Les seules lumières étaient celles brillant dans nos yeux. Merveilleux! À chaque jour, nous avons concentré nos énergies à simplement être ensemble, partager les moments de jase et de silence, les marches « on the land », le « Candy Drop » et le traditionnel repas de boulettes de porc à la sauce aigre-douce le 24 au soir. Je me suis payée une dernière traite avec les Inuits en assi

Marie-Ludivine, Havre-aux-Anges (13)

Dès le lendemain de sa « fin de non-recevoir» par la mine de Timmins, Théo se fit engager comme chauffeur pour la compagnie "Taxi Brunet". En quatre jours, il dut apprendre à parcourir cette ville, qui à l’époque, comptait quelques 15 000 habitants. Pas trop évident… Il apprécia faire les raccompagnements du quart de jour mais en contrepartie, les nuits lui furent pénibles. Transportant régulièrement des clients ivres, il lui arrivait de se faire menacer ou encore les clients grisés par l’alcool, lui faisaient faussement accroire qu’ils avaient de quoi payer. Une fois à destination, devant leur manque de collaboration, Théo devait les ramener à la base de taxi, tenter de leur faire acquitter la course ou en dernier lieu, appeler le patron pour qu’il s’en mêle. Faut dire que Théo était de petite taille et n’avait pas la corpulence pour s’imposer à ces récalcitrants enivrés. Quelques mois plus tard, sans regret, il tournait la page de son métier de chauffeur de

Marie-Ludivine, Havre-aux-Anges (12)

À quinze ans, Théo trouva de l’ouvrage avec lequel il gagnait un maigre soixante-dix sous de l’heure. Avec ça, il devait payer la nourriture pour les chevaux. Imaginez! Il faisait le transport d’équipement minier d’Amos à Cadillac pour la Mine O’brien. Des allers-retours avec couchers à Rivière-Héva. Il transportait des rails pour les petits wagons utilisés sous terre. Lorsqu’il en eut assez de cette laborieuse vie, il changea une fois de plus son fusil d’épaule et commença à travailler directement dans les mines. Il croyait bien que cette fois, ce serait pour de bon. Mais… Le premier emploi que lui dénicha son père, fut à la mine Lapa, à Cadillac. Il y resta presque trois ans, passant d’un poste sur le concasseur de pierres, à celui du « bowlmill » pour finir opérateur de pont roulant, poste qu’il occupa jusqu’en 1938. Un beau jour, l’idée lui prit de s’exiler à Timmins. L’un de ses amis y travaillait à la mine avec un salaire bien supérieur au sien. «