Passer au contenu principal

Du bout de mon imaginaire



Il faisait un beau 29 degrés, cela grâce à la présence éblouissante d’un Galarneau en plein forme, quand l’Ami Pat ferma derrière lui, la porte du petit appartement de la rue Lachance. Rimouski pourrait bien rester enfermée dans sa chaleur, nous avions décidé de prendre le large pour aller respirer l’air frais du Bas du Fleuve.
 
La moto à peine sortie du garage, j’étais montée à l’arrière, le bout du nez bien enduit de crème solaire afin de protéger ma peau de l’ardeur des rayons. Pas de chance à prendre, si près de la retraite et par déformation professionnelle, je baignais encore dans la prévention…


Nous allâmes rejoindre la 132 par le chemin le plus court et commença notre escapade. Je me sentais engoncée sous l’énorme casque dur qui par son poids me faisait dodeliner de la tête comme ces petits animaux d’une mode dépassée qu’on plaçait sur la plage arrière de la voiture…  

Trêve de souvenirs loufoques…

La beauté de la campagne avoisinante se mit à flirter avec moi, exilée du Moyen Nord Québécois. Pointe-au-Père, Sainte-Luce, Mont-Joli, ville natale du célèbre Commandant Piché; Sainte-Flavie, sa galerie d’art et ces sculptures fichées dans le fleuve; Métis-sur-Mer, et ses magnifiques Jardins et Les Boules avec sa chute et sa belle plage; Saint-Ulric, Matane et ses fausses crevettes, Les Méchins et son entreprise navale Verreault Navigation, Cap-Chat où on n’en a pas croisé un (!), Saint-Anne-des-Monts, notre destination…

J’avais le cœur en liesse. Aussi parfaitement obnubilée que si j’avais consommé quelques illicites substances... L’air salin avait fouetté mon âme et revigoré mon esprit. Il me semblait flotter d’un kilomètre à l’autre…


On s’arrêta le temps d’avaler hot-dogs et bouteilles d’eau Eska, à faire semblant, comme si le Temps s’arrêtait un court instant. Nos visages tournés vers le soleil, la chair à nue, on parla de nos "touts" et de nos riens de vie. Les minutes s’écoulèrent à la vitesse d’un éclair sorti de nulle part…

En fin d’après-midi, on reprit la route à sens inverse : Cap-Chat (toujours sans croiser un chat), Capucins, Grosses-Roches, L’Anse-à-la-Croix, Sainte-Félicité, Petit-Matane, Saint-Ulric, Baie-des-Sables, Grand-Métis…


Rimouski nous attendait avec sa chaleur caniculaire. On descendit de moto, les fesses en compote d’avoir roulé ces 466 kilomètres. L’Ami Pat proposa d’emblée une bière et un steak sur le barbecue. « Pourquoi pas, avant que je ne m’en retourne. » répondis-je…

Soudain entre mes deux oreilles, j’entendis comme le cillement du vent me sifflottant : « Tu as rêvé tout ça ma Belle, ta journée, tu l’as passée à Kuujjuaq… »

… Tiens donc! Comme si je ne le savais pas!...

p.s. merci quand même l’Ami Pat de m’avoir amené avec toi, sans le savoir, au moins pour ce p’tit bout de journée!!... ;-) 

Chien dodelinant de la tête...

Commentaires

matin d'automne a dit…
As-tu pensé aux coups de soleil évités?
Je t'ai suivi dans ton escapade, je me disais est-elle en vacances ou est-elle au sud pour affaires...
Il fait tellement humide que c'est désagréable. En tout cas pour moi...
Dans ma tête Matin d'automne, si tu savais le nombre infini d'escapades que je rêve de faire...
Histoires à suivre...
Oh!... si c'est trop humide par chez-vous, tu peux venir chez-nous: c'est encore assez frais et l'humidité nous vient... de l'incessante pluie!!!!

Messages les plus consultés de ce blogue

Acculée au pied d'un mur...

... Vendredi soir: je suis accroupie au bas de cette immense porte de plexiglas refermée sur les secrets d’années de vie d’un commerce devenu fantôme... ... J’ai le visage tourné vers ce soleil, à en gober jusqu’au dernier atome d’énergie qu’il peut me fournir en cette fin d’après-midi automnal... ... Suis en baisse... Heureusement, P’tit Bonheur et Méo se trouvent près de moi... Fidèles amis... Le « Nous vous donnerons une réponse, au plus tard la semaine prochaine. » est maintenant chose du passé... et comme le « temps n’est rien »... alors, ne me reste plus qu’à attendre « LA » bonne semaine prochaine!!!... Mode attente, une fois de plus... Est-ce que le simple fait d’avoir passé l’entrevue téléphonique suffira à m’avoir fouetté suffisamment les sens ( et le sang ) afin que je poursuive ici ma route, dans le quotidien de mon « petit fond de rang »??... ... À suivre... Comme de raison... Mais voilà! Il me semble que ce soir, j’en ai ma claque de me sentir raisonnable. D’être « comme

Eau et écorce: l'affaire est chocolat!

« … J’avais prévu le coup : l’alarme devait m’extirper de mon sommeil avant même que l’aube ne se pointe. Il y allait de la qualité de l’eau… 3 :45h- Ça en était terminé de ma nuit de rêves sans fin. Il était Temps de sauter dans mon jean et d’enfiler un coton ouaté. Pâques m’attendait… 4 :20h- J’arrivai un peu à l’avance. Les lieux étaient déserts si ce n’était un véhicule à l’aile gauche drôlement cabossée, garé sur le bas côté.  Je saluai le jeune homme qui remontait la pente chargé d’un « jelly can » que je présumai, pleine d’eau de Pâques. En échange, je reçus un discret signe de tête. Pourtant, je me disais que pour croire à cette tradition, il devait y avoir un brin de folie en lui non?... Ça ne m’a pas semblé être le cas. Peut-être était-il beaucoup trop tard pour lui plutôt que beaucoup trop tôt?...  Peu importe… Mes Amis se pointèrent vers 4 :30. À tour de rôle, on prit une gorgée de l’eau recueillie à même la source.  Pour la san

La rivière-du-Loup...

Des smel' et des pommet' des as de piq' Des rav' et des carot' des manch' de piq' D'la fleur d'la poch' d'avoin' des souliers d'boeuf Des fill' et des garçons heureux Elle a un trou ma marmite, Elle a un trou par-dessous La rivière-du-Loup est large, large La rivière-du-Loup est large partout!... Des smel' et des pommet' des as de piq'............ Elle a deux trous ma marmite, Elle a deux trous par-dessous... (clin d'oeil à mon Amie So de Kuujjuaq-Rivière-du-Loup et à l'Ami Pat de Rimouski, à qui j'ai cassé les oreilles pendant quelques kilomètres entre Rimouski et L'Islet-sur-Mer, en février dernier...) ;-)