Je travaillais à la
rédaction d’un compte-rendu peu après l’heure du lunch, quand je levai les yeux
à peine quelques secondes, pour me gaver encore un peu de ce soleil lumineux.
C’est
là que je l’aperçus.
Ce fut plus fort que moi. Sans réfléchir, je ramassai la caméra dans le sac à bandoulière qui
reposait, pendu sur son support. Je me dirigeai d’un pas rapide vers la sortie
avant de l’édifice et, de la passerelle en métal grillagée, je croquai la ligne.
Je n’avais encore aucune espèce d’idée de ce que j’en ferais. Ni de ce qu’elle
m’inspirerait. Je voulais simplement immortaliser le moment.
Je demeurai dehors un
court instant, à observer l’interminable courant s’allonger, encore et encore. J’admirai
son indolent mouvement se languissant sur toile de fond bleu d’envie. Je tentai
de me concentrer sur ce que ça évoquait en moi. J’ai cru y percevoir la légèreté
d’une plume géante, comme celle qui aurait pu s’échapper de l’aile d’un ange. Sans pouvoir m’expliquer pourquoi,
ça me semblait présage de bonheur. Puis en y regardant de plus près, c’est plutôt à
une baguette magique de Fée que ça m’a fait penser. Comme si avec ça, je pouvais
réaliser tous les vœux qui me passeraient par la tête...
Tiens,
justement, si j’en faisais un, là… Juste là…
Voilà, c’est fait… Je vous
dirai lundi prochain si c’était vraiment, une baguette magique…
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