Passer au contenu principal

Quand trop devient comme pas assez



J’avais habité ce mercredi soir comme bien d’autres l’ayant précédé. Je m'étais présentée, seule bénévole, au Wellness Center de la place, un peu passé 18 :30 heures. 

Souper de départ pré-vacance avec l’Amie Sue "préséançant"...

Alors que j’achevais de pousser sous mes pieds, les cailloux de la rue, j’aperçus une Dame assise sur les marches usées de la petite bâtisse au revêtement blanc un peu terni. Je lui lançai de plates excuses (je n’étais toujours pas pour me sentir coupable pour cinq toutes petites minutes de retard de bénévolat…) et la précédai à l’intérieur. Je m’empressai de faire naître la lumière quoique le jour nous accompagnait toujours. Dans la deuxième pièce à droite, je tournai du côté « open », le chandail orange-brûlé-par-le-soleil, suspendu devant la fenêtre,  et me dirigeai au fond du local, là où se trouve la pièce principale. Avant même que je puisse enlever mon coupe-vent, je réalisai que la Dame ouvrait les uns après les autres, les panneaux des armoires de la cuisine. « What are you looking for? » 
« I want some food. » 
« We don’t have some. »  
« Yes you have. » 
À ses pieds, elle avait déposé le sac rempli d’aliments qu’elle avait avec elle à son arrivée. Je m’informai si elle en avait suffisamment pour le soir et le lendemain matin en lui répétant que nous n’étions pas une banque d’aliments. Elle tourna brusquement les talons et sortit en claquant la porte. Je me sentais à la fois médusée et consternée. 

J’aurais aimé faire plus, mais quoi d’autre?...
 
Heureusement, les autres Clientes furent d’humeur agréable et les deux dernières âgées respectivement de 7 et 9 ans ont bien passé une bonne heure à essayer vêtement sur vêtement, payant rubis sur l’ongle le vingt-cinq cents requis pour chaque morceau. En prime ce soir, elles recevaient avec chaque achat, un chocolat (apportés un peu plus tôt par une autre Dame). 

Mais n’allez surtout pas répandre la nouvelle, car nous sommes depuis, en rupture de « stock »!!!

Photo pas rapport : « Quand trop devient comme pas assez », Sainte-Catherine, Montréal, mai 2013

Commentaires

Messages les plus consultés de ce blogue

Acculée au pied d'un mur...

... Vendredi soir: je suis accroupie au bas de cette immense porte de plexiglas refermée sur les secrets d’années de vie d’un commerce devenu fantôme... ... J’ai le visage tourné vers ce soleil, à en gober jusqu’au dernier atome d’énergie qu’il peut me fournir en cette fin d’après-midi automnal... ... Suis en baisse... Heureusement, P’tit Bonheur et Méo se trouvent près de moi... Fidèles amis... Le « Nous vous donnerons une réponse, au plus tard la semaine prochaine. » est maintenant chose du passé... et comme le « temps n’est rien »... alors, ne me reste plus qu’à attendre « LA » bonne semaine prochaine!!!... Mode attente, une fois de plus... Est-ce que le simple fait d’avoir passé l’entrevue téléphonique suffira à m’avoir fouetté suffisamment les sens ( et le sang ) afin que je poursuive ici ma route, dans le quotidien de mon « petit fond de rang »??... ... À suivre... Comme de raison... Mais voilà! Il me semble que ce soir, j’en ai ma claque de me sentir raisonnable. D’être « comme

Eau et écorce: l'affaire est chocolat!

« … J’avais prévu le coup : l’alarme devait m’extirper de mon sommeil avant même que l’aube ne se pointe. Il y allait de la qualité de l’eau… 3 :45h- Ça en était terminé de ma nuit de rêves sans fin. Il était Temps de sauter dans mon jean et d’enfiler un coton ouaté. Pâques m’attendait… 4 :20h- J’arrivai un peu à l’avance. Les lieux étaient déserts si ce n’était un véhicule à l’aile gauche drôlement cabossée, garé sur le bas côté.  Je saluai le jeune homme qui remontait la pente chargé d’un « jelly can » que je présumai, pleine d’eau de Pâques. En échange, je reçus un discret signe de tête. Pourtant, je me disais que pour croire à cette tradition, il devait y avoir un brin de folie en lui non?... Ça ne m’a pas semblé être le cas. Peut-être était-il beaucoup trop tard pour lui plutôt que beaucoup trop tôt?...  Peu importe… Mes Amis se pointèrent vers 4 :30. À tour de rôle, on prit une gorgée de l’eau recueillie à même la source.  Pour la san

La rivière-du-Loup...

Des smel' et des pommet' des as de piq' Des rav' et des carot' des manch' de piq' D'la fleur d'la poch' d'avoin' des souliers d'boeuf Des fill' et des garçons heureux Elle a un trou ma marmite, Elle a un trou par-dessous La rivière-du-Loup est large, large La rivière-du-Loup est large partout!... Des smel' et des pommet' des as de piq'............ Elle a deux trous ma marmite, Elle a deux trous par-dessous... (clin d'oeil à mon Amie So de Kuujjuaq-Rivière-du-Loup et à l'Ami Pat de Rimouski, à qui j'ai cassé les oreilles pendant quelques kilomètres entre Rimouski et L'Islet-sur-Mer, en février dernier...) ;-)