Passer au contenu principal

« Demain »



… Elle attendait toujours. Et si Elle se décidait à regarder l’heure? Elle était certaine qu’il était à peine dix-neuf heures quinze. Elle pourrait le savoir en zieutant sur son cellulaire, mais Elle choisit d’attendre et faire semblant d’être concentrée, plutôt… Ça en était presque drôle, presque gênant. Encore… Au moins l’homme du fond, attablé avec sa Dame, avait cessé de la regarder. 
 
Tout à coup un énorme bruit provint du côté de la cuisine… Fracas de vaisselle… Elle se mit à écouter la conversation des gens, à ses côtés. Juste pour rire… Soudain, l’idée d’écrire l’histoire d’une Marie-Ludivine habitant un Havre-aux-Anges imaginaire fit surface. Elle se voyait bien installée à un bureau, dans un grenier où Elle aurait glissé tous ses souvenirs, tout plein de coffres débordant d’objets ou de vêtements hétéroclites… Pour étoffer l’histoire…

Retour au « ici »… Subitement, Elle se sentit un peu… Ok… Elle se sentait ok et Elle respirait, souriait. En attendant…

Y’avait si longtemps qu’Elle ne s’était laissée à déblatérer ainsi sur des n’importe quoi. Elle écrivait si vite qu’Elle sentait une pression au niveau de son cou, comme si l’air se comprimait avant de se glisser dans sa trachée. Comme si la pression était trop forte. Au fait, quelle pression?...

Elle glissa furtivement un œil sur son mobile qu’elle avait emporté avec Elle, au cas où… Quelle heure?... Elle eut froid. Un long frisson grimpa son échine pour s’évanouir sur sa nuque. Elle aurait aimé s’enrouler dans les couleurs vives de son pachemina. Elle n’osa pas. Pas tout de suite. Elle attendait, Elle attendrait, encore un peu. Juste un tout petit peu plus…

À suivre… «Encore demain »…

Commentaires

matin d'automne a dit…
Là, là... comme dirais quelqu'un du Lac St.-Jean....tu joues avec mon gros nerf...mdr.

Il y à plus d'une énigme dans ton histoire... Qu'arrive-t-il à cette Marie-Ludivine.... Je sens que nous allons bientôt avoir une bonne jase...
Tu es mon sourire matinal! Marie-Ludivine n'existe pas encore, ou si peu, quelques pages seulement.
Tout ce que tu lis a été écrit d'un jet pendant une attente. Je ne voulais pas le publier, puis à relire, une fois très loin du moment, je me suis dit que ça pourrait être intéressant pour moi de me le rappeler dans quelques années.
Les écrits de mes dix-sept ne sont plus. Et pourtant, cet après-midi là, j'avais dû noircir une dizaine de pages avec tous les mots me passant par la tête au fur et à mesure qu'ils se présentaient, sans que ça n'ait aucun sens nécessairement.
J'ai juste refait l'exercice l'espace d'un instant.
Il n'y a pas d'autres énigmes que celle... ;-)
Bisous nordiques et une bonne journée à toi! xoxoxo

Messages les plus consultés de ce blogue

Acculée au pied d'un mur...

... Vendredi soir: je suis accroupie au bas de cette immense porte de plexiglas refermée sur les secrets d’années de vie d’un commerce devenu fantôme... ... J’ai le visage tourné vers ce soleil, à en gober jusqu’au dernier atome d’énergie qu’il peut me fournir en cette fin d’après-midi automnal... ... Suis en baisse... Heureusement, P’tit Bonheur et Méo se trouvent près de moi... Fidèles amis... Le « Nous vous donnerons une réponse, au plus tard la semaine prochaine. » est maintenant chose du passé... et comme le « temps n’est rien »... alors, ne me reste plus qu’à attendre « LA » bonne semaine prochaine!!!... Mode attente, une fois de plus... Est-ce que le simple fait d’avoir passé l’entrevue téléphonique suffira à m’avoir fouetté suffisamment les sens ( et le sang ) afin que je poursuive ici ma route, dans le quotidien de mon « petit fond de rang »??... ... À suivre... Comme de raison... Mais voilà! Il me semble que ce soir, j’en ai ma claque de me sentir raisonnable. D’être « comme

Eau et écorce: l'affaire est chocolat!

« … J’avais prévu le coup : l’alarme devait m’extirper de mon sommeil avant même que l’aube ne se pointe. Il y allait de la qualité de l’eau… 3 :45h- Ça en était terminé de ma nuit de rêves sans fin. Il était Temps de sauter dans mon jean et d’enfiler un coton ouaté. Pâques m’attendait… 4 :20h- J’arrivai un peu à l’avance. Les lieux étaient déserts si ce n’était un véhicule à l’aile gauche drôlement cabossée, garé sur le bas côté.  Je saluai le jeune homme qui remontait la pente chargé d’un « jelly can » que je présumai, pleine d’eau de Pâques. En échange, je reçus un discret signe de tête. Pourtant, je me disais que pour croire à cette tradition, il devait y avoir un brin de folie en lui non?... Ça ne m’a pas semblé être le cas. Peut-être était-il beaucoup trop tard pour lui plutôt que beaucoup trop tôt?...  Peu importe… Mes Amis se pointèrent vers 4 :30. À tour de rôle, on prit une gorgée de l’eau recueillie à même la source.  Pour la san

La rivière-du-Loup...

Des smel' et des pommet' des as de piq' Des rav' et des carot' des manch' de piq' D'la fleur d'la poch' d'avoin' des souliers d'boeuf Des fill' et des garçons heureux Elle a un trou ma marmite, Elle a un trou par-dessous La rivière-du-Loup est large, large La rivière-du-Loup est large partout!... Des smel' et des pommet' des as de piq'............ Elle a deux trous ma marmite, Elle a deux trous par-dessous... (clin d'oeil à mon Amie So de Kuujjuaq-Rivière-du-Loup et à l'Ami Pat de Rimouski, à qui j'ai cassé les oreilles pendant quelques kilomètres entre Rimouski et L'Islet-sur-Mer, en février dernier...) ;-)