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Messages

Affichage des messages du août, 2012

Livre des minutes: Jour 5 (ou 31 août 2012)

... Kangiqsujuaq: ENCORE!... Ce billet ne s'éternisera pas. Il n'en a pas plus le goût que moi... Il arrive parfois dans la vie que l'on atteigne le "un peu trop"... J'en suis là... J'ai su très tôt ce matin qu'aucun vol supplémentaire n'avait été planifié vers Salluit. Seul celui retourné à Kuujjuaq hier soir, survolerait nos têtes pour aller s'y poser directement. Le prochain serait en fin de journée, comme d'habitude. À l'heure où moi, je n'aurai plus aucune raison "valable" de me déplacer dans le village. À moins que ne me vienne l'idée de faire les activités reliées à ce voyage préparatoire avec les ours polaire, probablement les seuls qui oseront ne pas profiter de ce long et beau week-end de la Fête du Travail pour aller se ressourcer... Humph! La Fête du Travail! Voulez-vous que je vous en parle?... Non, pas vraiment... "Just too bad", je resterai ici. J'anticipe un peu le long we

Livre des minutes: Jour 4 (ou le 30 août 2012)

5h20- Je m'éveille avant le réveil, plus par anticipation de son cri d'alarme qu'autres choses. Faut dire que squatter une causeuse, même si tu ne mesures qu'un mètre cinquante-sept, n'est pas ce qu'il y a de plus confortable non plus... mais... ça vaut quand même mieux que le confort relatif des chaises de plastique de l'aérogare. 6h00- Johnny du Landholding est fidèle au poste. En route vers l'aéroport, où nous apprendrons que le vol est retardé à 16h30. Retour au Landholding Inn, squatter et acheter quelques victuailles pour au moins la journée. Vivre le moment présent... La suite ... 17h40- Donaldson: quinze minutes de vol de Wakeham bay (Kangiqsujuaq) que nous avons quitté vers 16h40- Le Dash 8-300 est presque plein à ras bord! Seules quelques places sont encore libres. Plusieurs des passagers tentent depuis plusieurs jours de joindre Salluit. Sans succès. Et ça m'inclus!... Cette fois j'ai tenté de prévoir le coup en réservant

Livre des minutes: Jour 3 (ou le 29 août 2012)

Je retourne vers Kuujjuaq, dans le même King Air 100, avec le même commandant et la même police: seuls le co-pilote et deux passagers diffèrent de ceux de lundi. À l'aérogare, j'ai jasé longuement avec un Philippe travaillant au Nord depuis les années '70. Il s'occupe de campements miniers. Auparavant, quelques précieuses minutes du temps qui passait, j'étais avec une personne du Centre de Santé. Incroyable ce sentiment de "connexion mutuelle" qui se crée instantanément entre tous ces gens (ou presque...) travaillant au Nord. Comme si le magnétisme d'un Nord avait le pouvoir de réunir par affinités ou de repousser par opposition... Genre d'aimants, contre-aimants... En deux jours, j'ai une fois de plus fait la connaissance de plus de gens que je n'aurais jamais pu en rencontrer en six mois dans ma vie d'avant. Ça m'épate et me coupe le souffle tout à la fois, chaque fois... Après avoir tenté une succincte esquisse de ce que

Livre des minutes : Jour 2 (ou 28 août 2012)

Treize heures… La petite aérogare de Puvirnituq se remplit peu à peu. Mélange hétéroclite d’intellectuelle à lunettes le nez plongé dans un livre; d’Inuk âgée pitonnant un récent « i-phone »; de travailleurs « Allunaqs » blasés d’attendre un vol vers… là où il voudrait bien faire beau… aussi haut qu’à Salluit… Ça augurait bien pour mercredi !!!... Dehors, le temps bougonne et se montre sous ses plus mauvais jours d’été. L’atmosphère est chargée d’une purée de pois. J’attends, comme il y en aura des heures de minutes qui s’accumuleront, je le sais, je le sens, au fil des jours qui passeront. Partirai, partirai pas… Arriverai, arriverai pas… Les avions eux, atterrissent et décollent au compte-goutte. Les yeux rivés sur le tableau blanc où l’on inscrit les numéros de vol et les heures de départ tout m’indique que celui vers Umiujaq est « on time » et doit partir à 13 :25hre … que ça indiquait … La suite … Aussitôt que l’équipage du Dash-8 fut entré dans l’aéro

Livre des minutes : Jour 1 (ou 27 août 2012)

Nous venions à peine de quitter Kuujjuaq. Le pilote nous avait avisés avant le décollage qu’il effectuerait certaines vérifications de routine matinale. Donc la diminution des révolutions des moteurs en début de piste, ne m’inquiéta pas outre mesure… Une fois en vol, la mousse des nuages nous enveloppa rapidement, ne faisant qu’une bouchée du petit appareil de type Beech King Air 100 chargé à pleine capacité et de passagers, et de bagages. On nous avait avertis que la météo n’était pas très belle à Puvirnituq et qu’un détournement vers Inukjuak était possible. Je crois que le pilote a ajouté « we’ll see »… (!) Une quinzaine de minutes après le décollage, un très bref instant, il y eut une coupure dans le ronronnement rassurant des deux moteurs. Sans conséquence immédiate, mais la surprise ne fut pas grande quand pour la troisième fois depuis l’embarquement, le pilote se tourna vers nous, nous expliquant qu’un problème mécanique l’obligeait à rebrousser chemin et à retourner à K

Voyages, voyages...

7 :30 demain matin : je serai à l’aérogare, attendant de savoir si l’itinéraire bien établi sur lequel j’ai travaillé depuis deux semaines, tiendra le «  ciel  »…  En principe , je m’envolerai vers Umiujaq, après un arrêt de quelques heures à Puvirnituq. Mercredi midi, c’est vers Salluit, que les ailes d’Air Inuit me conduiront si la température décide de respecter sagement mes vols… Samedi, 1 er septembre, je serai à Kangiqsujuaq. J’y resterai jusqu’au mercredi pour ensuite terminer mon « pèlerinage » à Tasiujaq d’où je repartirai en début de soirée le vendredi. Le moins que l’on puisse dire c’est que j’en aurai plein la tête de ces paysages Nunavimmiut, de ces rochers, de ces immenses étendues d’eau et sûrement de ces flaques de neige ici et là… On verra … Non! JE verrai!... Cette longue introduction vous préparait quelque peu à une possible absence «  de présence  » sur ce blogue pour les deux prochaines semaines. Je ferai mon possible pour partager avec vous un p

Haut la main!

... nenon, je n’ai pas gagné une imaginaire «  course à cheval en tenant la bride bien haut afin que le mors tienne fermement  ». J’ai plutôt fait le plus beau tour à vélo qu’une Fille de Pilote pouvait rêver de faire…  ... pis nenon, je ne me suis pas enfargée dans mes moyens de transport, j’étais bien à vélo, et je suis bien la Fille du plus merveilleux Pilote que l’Abitibi a « presque » vu naître...  Vous attendez le lien maintenant n’est-ce pas? Le voici… J’avais décidé cette fois, de rouler le trajet à sens inverse, histoire de taquiner un peu mon TOC * qui se porte, soit dit en passant, très bien merci! Ainsi plutôt que de descendre l’interminable côte des installations d’Hydro-Québec, je pris mon courage à deux mains ( et mes pédales à deux pieds ) et je suis montée pour aller prendre le petit sentier « No where », situé entre les deux chemins formant un ovale menant au Lac Stewart. Une fois le sentier avalé, je poursuivis ma route directement vers la Base plutôt q

J'ai commencé par...

… aller éteindre la musique. Elle avait suffisamment adouci mes mœurs afin que je puisse m’en passer pour les prochaines heures. Ce fut mon premier pas vers une certaine liberté…différente de ce que l’on entend habituellement… Puis, j’ai levé les yeux au plafond en prenant une profonde inspiration. Juste parce que c’était vendredi, que le « 6 à 9 :30 » avait duré trop court ( je le sais, ça ne se dit pas… mais prenez-le comme un coup de pinceau lancé par erreur sur une toile déjà trop chargée de couleurs …) J’avais le goût de divaguer et de ne tolérer aucune restriction pour mon imagination débridée…  En deuxième «  puis  », j’ai ouvert dans « images », ma réserve de clichés… En réserve … sous toute réserve… Sur fond de perdition, j’ai mis la main sur une vaste étendue d’eau d’un calme plat, en fait aussi plat que peut l’être le reflet d’une vie dans un ciel éclaté… Bucolique et   agreste… Ne cherchez point, c’est synonyme … En troisième «  puis  », je me suis le

J'arrive...

... un peu tard mais j’arrive!  Non pas que j’aie eu l’idée d’aller batifoler ailleurs. Non, je suis juste demeurée ( un peu ) toute la soirée, à jaser au téléphone, d’une part pour brasser une histoire « de voyages de terre noire pas encore étendus après qu’une entente verbale eut été prise » ( pas de farce, je crois que je suis en train de vivre mon karma « financier » …) et d’autre part avec un Ami qui se la coule douce dans un coin perdu (!) d’un monde Sudiste… Mais bon… Il y en a bien qui se la coule douce aux Îles de la Madeleine, alors pourquoi pas ailleurs dans le monde???... Parlant de se la couler douce, tant qu’à y être… À un moment cet après-midi, ma Patronne nous lance un «  dry fish if you want some, help yourself  » bien sonné. C’est le genre de signal que j’aime bien, surtout quand il est presque le temps de prendre une pause… Ben quoi? Ben oui c’est ce que je fis … À mon goût, ce ne sont pas tous les « dry fish » ou «  pitsiq  » en inuktituut, q

Hou lala!...

Courte absence! Mais j’ai de bonnes raisons. Tout d’abord, vous devez savoir que le 2013-B est en train de se métamorphoser tranquillement en gîte du passant… Pour vrai!... Je vous raconte … Lundi soir, il était déjà prévu dans l’histoire de Kuujjuaq, que j’accueillerais une Dame n’ayant pu trouver refuge pour la nuit, nulle part ailleurs que… chez-moi!  Voilà pour l’introduction!... Cependant, cette parfaite Inconnue, s’est révélée être la plus charmante journaliste que le Nord ait pu réussir à entraîner jusqu’ici… En fait et à bien y penser, c’était la première qui me soit donnée de rencontrer… Mais c’est la plus sympathique que je connaisse quand même! Puis mardi soir, elle a cédé sa place à la plus charmante docteure que le Nord ait pu réussir à entraîner jusqu’ici… En fait, à bien y penser, ce n’était pas la première qui me soit donnée de rencontrer ! Mais c’est la plus sympathique que je connaisse quand même!... Alors? Suis-je pardonnée?... Comme m