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Messages

Affichage des messages du novembre, 2012

« Dites…

… merci plus souvent. Merci pour la Vie, pour la formidable personne que vous êtes et tout ce qui vous entoure. Chaque soir au coucher, prenez le temps de remercier pour trois choses qui ont rendu votre journée plus agréable et vous ont permis de vous sentir heureux . » ( C’est beau la vie ) Ce que j’ai fait hier soir avant de me glisser sous mon édredon… Première chose : Je descendais la côte. Le matin était calme et silencieux, emmuré dans cette beauté éphémère Nordique. Une camionnette noire passa soudainement à mes côtés. Environ trois cent pieds plus loin, je le vis appliquer les freins et se mettre à reculer jusqu’à ma hauteur. «  Voulez-vous embarquer ? »  «  Oui, bien sûr … » lui répondis-je. J’étais en retard sur mon horaire habituel alors pourquoi ne pas en profiter…   Merci ... Deuxième chose : En fin de journée, c’était le bazar de Noël à l’école Pitakallak. L’étroit gymnase était plein à craquer de tartes au sucre, cup cake , vêtements, livres et j

Entre les deux…

Hier matin… … assise sur le rebord de la fenêtre qui fait à peine 30 cm de largeur, je laissais mon regard se poser au loin, là où les collines ont une fin terrestre pour effleurer timidement la voûte céleste. Sous un soleil aveuglant, je tentais de suivre la danse folle des particules d’argent virevoltant en tout sens. Les arbres dégarnis par Octobre, étaient couverts de diamants de glace. Partout ce n’était que calme brillance… Les vents du lundi avaient laissé des monticules de neige entrecoupés par les traces des camionnettes circulant à l’arrière de l’édifice. À l’intérieur, par delà le corridor, j’entendais les voix étouffées de collègues entretenant conversations avec quelques invisibles personnes du Sud ou d’autres Nordistes… C’était ma pause matinale et je tentais tant bien que mal, de faire fuir le malaise qui m’habitait. Je n’étais certaine que d’une chose : il me collerait encore à la peau quelque temps. Je l’avais reconnu : c’était celui de l’Automne qui

J’aurais le goût de crier…

… de laisser aller ce trop plein qui me tord l’intérieur, m’ex « tord » rioriser comme je pourrais dire… Exorciser quelques démons grugeurs d’énergie, bêtes noires à corne blanche. Remise en question non publiable, non exprimable… Je m’ennuie d'Être… Trop fort, trop « trop »… Comme une pression qui empêche mon thorax de soulever le souffle de la passion qui fuit en un long jet silencieux… Me ressaisir… Je dois me ressaisir… Continuer à aller de l’avant, droit devant, m’inspirer et inspirer tout à la fois, expirer ou expier, reprendre appui sur le roc du Nunavik, toucher le solide et le vrai pour que les jours, les semaines, les mois s’écoulent, se passent, se tassent en ne me laissant pas ce goût amer au fond de la gorge… Reprendre contenance, reprendre confiance… J’aurais le goût de crier mon impuissance, ma désobéissance, ma non- allégeance à un cercle véreux, vicieux… Me dégager du faux, du faux-fuyant, en courant avec le courant d’une Koksoak

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Je ne peux pas dire...

… que c’est de l’insomnie. Ce serait plus tôt un « trop tôt couché » ayant pour conséquence un réveil incongru en début de nuit… Mais ça risque d’être long d’une heure à six!... Je me sentais fatiguée, lasse et vide d’énergie. Me suis dit que pour faire le plein, y’avait rien d’autre qu’un coucher « tôt ». Je réalise qu’il y a « tôt » et « trop tôt »… Maintenant me voilà assise ici, à jouer une fois de plus avec les mots en attendant que repasse le train…  Mais comme la plus proche voie ferrée est à Schefferville, je ne dois pas compter là-dessus… Je me suis donc levée, fais chauffer une tasse de lait chaud avec un peu de miel, remède de Grand-mère… J’ai encore les yeux bien grands ouverts… Peut-être si j’allais lire un peu… Ou faire un ou deux Sudoku… Je ne peux pas dire… C’est fou comme la nuit devient stressante quand on pense que d’ici quelques heures il faudra se préparer pour aller travailler. Est-ce que les insomnies de retraités sont plus ou moins pir

Sauter à l’eau

La noirceur s’installe tôt sur Kuujjuaq depuis quelque temps. Tenez par exemple, cet après-midi au moment de prendre la pause de 15:00, lui il partait pour sa nuit. Remarquez, j’aurais bien aimé le suivre mais je devais poursuivre encore un peu… À seize heures, je pris mon courage à « deux jambes » pour entreprendre la route vers mon petit appartement. J’ai bien tenté de charmer quelques collègues, peine perdue. Il aurait fallu les attendre encore une bonne heure et j’avais trop hâte de me retrouver chez-moi pour relaxer un peu. Sous leurs avertissements amicaux ( chaussée glissante, vents violents, froidure et noirceur ), je relevai mon capuchon bordé de renard blanc et nouai solidement autour de mon cou, le foulard aux nuances pourprées. Je pouvais affronter le vent, j’avais de bons vêtements ( maxime de mon Grand : « Il n’y a pas de mauvaises températures, il n’y a que de mauvais vêtements! » ). De plus, il y a belle lurette que j’ai compris qu’ici, si on se concentre su