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Il était une fois, un premier octobre…

La lune était presque toute ronde et inondait de sa lumière intemporelle les prés dans lesquels baignait la petite maison bleue à deux étages de ma Douceur ma Belle et de mon Sympathique Gendre. Je n’avais pas sommeil malgré qu’il m’ait fuie en pleine nuit de décalage horreur alors que je séjournais sagement chez une Bonne Fée, « ma » Bonne Fée à « Moi »…


Le jour même, nous avions roulé la route séparant St-Sauveur de l’Abitibi, toute d’une frippe. Dès l’arrivée je m’étais empressée d’ouvrir le portable dont j'avais été sevrée depuis plus de deux semaines. J'y appris quelques bonnes et moins bonnes nouvelles... 

Passons...

J’ai remis les pieds dans mon Abitibi, comme on glisserait doucement ces petits petons dans de confortables pantoufles. Des Laurentides à Louvicourt, les arbres mordorés s’effeuillaient paresseusement selon le souffle du vent. Malgré la pluie du départ, on ne tarda pas à voir apparaître dans l'immensité de la voûte céleste, de larges strates de bleu intercalées de laizes de mousses blanches…

Magnifiques…

Tout en conduisant (dangereusement…) d’une main, je tentais de faire avaler à mon p’tit appareil photo, toutes les couleurs de cet automne que le soleil avivait sans réserve

(Jeu de mots pour ceux ayant déjà fait la traversée du Parc LaVérendrye…)

Après quelques arrêts tous signaux allumés, toujours pour capter les orangés, les jaunes, les rouges et les vert forêt plantés à travers, nous en vinrent vite à la conclusion que les portes de l’Abitibi étaient de lacs et de rivières, de forêts, de ciel et de soleil… Et surtout, que peu importait le nombre d’années ou le nombre de fois qu'on y était entré, la splendeur de ses tableaux demeuraient égale à elle-même et nous impressionnait toujours tout autant…

Amazing…

Vous aurai-je convaincu que rentrer chez-soi a un quelque chose de magique mais aussi de tellement réconfortant? Retrouver l’arrêt du Lac Morin à la sortie du Parc, les vaches brunes de Rivière-Héva (!) et l’Hôtel Dieu dressé au loin, à 15 km vu du haut de la côte de St-Mathieu (pour les gens arrivant de LaMotte ou du haut de la côte de La Motte pour ceux arrivant de St-Mathieu)… Tout ici est minuscule et si grand tout à la fois. 

Surtout, tout y est si vrai...

Oh! Je me suis bien rendue compte que le vieux pont d'Amos n’était plus tout à fait à la même place (…) et qu’une nouvelle bâtisse de Services Canada trônait maintenant fièrement sur le coin de la 1ère ave et de la 4ième rue (j’ignore si ces locaux abritent les services de Revenu Canada… brrrrk!!!).

Sinon pour le reste… Les sourires des gens «connus » sont les mêmes… Sauf que...

... j’ai bien cru (au risque d’en froisser quelques-uns), ressentir un peu de snobisme de la part de certains autres…

Que voulez-vous? Il faut bien laisser à César ce qui est à César…

Photos :  « Le parc », « Halte au Lac Morin », et « Mon Bon Vieux Méo », Parc La Vérendrye et Abitibi, octobre 2012



Commentaires

Anonyme a dit…
Is it appropriate to say welcome home, or just welcome back? … And you will be home later!

Méo looks very handsome, he seems to have a thick enough coat to be with you in the Moyen Nord Québécois … Any plans?

Honey Man
Honey Man: I think that one and the other will always be appropriate. The Abitibi will always stay a kind of home for me. It's my roots...

I read one day: "Having a place to go - is a home. Having someone to love - is a family..."

I've both of it: there and... here...

;-)

p.s. About Méo... I'm thinking to that... But he is 9 years old now and I'm anxious about the plane trip. He is a good dog but very fearful... I'll see. I gave myself until January to take a decision...

Le factotum a dit…
Ce sont les bureaux de l'assurance-chômage qui déménagent dans ses nouveaux locaux.

Snob, Amos! encore ...
M. Le Factotum... Quoi? Vous ne croyez pas qu'Amos ait déjà eu cette réputation? Alors que j'étais au Cegep, à plusieurs reprises on nous avait fait remarqué qu'il était facile d'identifier ceux qui venaient d'Amos par ce trait de caractère... Les temps ont peut-être changé.
C'est pour ça que j'avais pris la peine d'écrire " au risque d'en froisser quelques-uns"... ;-)
Bon dimanche!

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