Passer au contenu principal

Livre des minutes: Jour 11 (ou le 6 septembre 2012)

Le voyage tire enfin à sa fin. Il est maintenant l'heure de laisser filer les heures avant que nous-mêmes, tout à l'heure, nous ne filions à "l'anglaise"...

Assise dans le petit-salon-cuisine-salle à manger de l'hôtel, je laisse planer par la fenêtre mes pensées, au rythme des battements d'ailes de ces grands oiseaux blancs (goélands) qui se pavanent dans le paysage de Tasiujaq. Le travail est fait et bien fait, les partenaires avisés et enchantés de l'activité "Inuk to Inuk" qui se déroulera dans la semaine du 3 décembre prochain. 
Quand même pratique de savoir où on sera dans trois mois et surtout ce qu'on y fera...

Cet après-midi avec le compagnon J, Collègue K et un autre travailleur en transition entre deux villages, nous avons exploré "the land" jusqu'à la marina. Aucun caribou ni bœuf musqué ne se pointa le bout du nez pendant notre "expédition"... en camion!!! Dommage... Mais nous y avons vu le profil de ce qui semblait être un autochtone, étendu, le regard tourné pour l'éternité vers un ciel chargé d'espoir... Enfin, moi j'ose croire que les gens d'ici en ont encore de... 

... L'espoir de ne pas se faire flouer une fois de plus, espoir que l'on n'abusera plus d'eux, ni de leur espace vital, espoir de voir s'instruire leurs enfants, espoir de recevoir les mêmes services que partout ailleurs au Québec, espoir d'avoir un travail décent et valorisant, espoir d'habiter une maison digne de ce nom et espoir de porter leurs noms empreints de respect et prononcés dignement... par les Blancs...

La suite...

18:20- heure prévue d'embarquement, vol 626-627 destination Kuujjuaq avec arrêt à Aupaluk;
19:05- heure réelle de décollage;
20:25- heure d'arrivée à Kuujjuaq;
20:40- heure d'arrivée dans MON petit appart;
21:15- heure où je suis installée confortablement, verre de vin à la main, à rédiger ces lignes...
21:55- heure où Collègue K m'appelle toute excitée, pour me dire qu'elle vient de gagner le gros lot du bingo: un Jeep Laredo!!! (j'avais ramassé par terre ce matin, une cent noire et lui avait remise en disant que c'était pour son "camion"...)

... et la fin...

... de ce surprenant voyage d'affaires. La vie est faite d'aventures, celle-ci en fut toute une!... Et j'ai bien le goût d'ajouter que la vie est tellement belle, qu'elle me donne le goût de danser tout en hurlant à la Lune!...

photos: " Je veille sur lui...", "...comme le ferait n'importe qui ici...", "... dans les alentours de Tasiujaq...", Tasiujaq, septembre 2012




Commentaires

Anonyme a dit…
Pennies from heaven!

Next time, can you please find me one?

But I don't want a truck ... I just want to realize a wish.

Honey Man

matin d'automne a dit…
Anonyme...you don't need a penny to realize your wish. If you believe, it is already realized.

Fitzsou...ton histoire finit bien comme un film américain....je t'appelle dimanche.
Honey Man: I promise you that the next one will be for you (if you let me know how and where I could send it to you!!!...).
And like says Matin d'automne if you believe in your dreams or wishes with a real strenght, inevitably, you will see them be realized... Really!... Walt Disney said that "if you are able to dream it, you are able to realize it" (or something like that...)I always let my kids believe in that saying... ;-)

Matin d'automne: alors à quand la mise sur pellicule??? (tu ne le sais pas mais peut-être que l'on ferait beaucoup, beaucoup d'argent$$$$...!!!) À dimanche donc! Bonne journée!xoxoxo
Zoreilles a dit…
Te lire en ce samedi matin me calme et m'énergise à la fois.

Je voudrais partager le même espoir, que tous les citoyens du Québec, où qu'ils soient sur le territoire, puissent avoir les mêmes services, les mêmes droits, le même respect de ce qui a fait jusqu'ici leur survie et idéalement, une qualité de vie à laquelle ils auront le goût de prendre part.
Zoreilles, bien contente que nos "espoirs" se rejoignent. Je me demande parfois comment je pourrais être plus impliquée dans ce processus... Peut-être déjà que le fait d'être ici, représente un bon premier pas...
J'aimerais beaucoup que nos routes se croisent en Abitibi. J'y serai la semaine du 1er octobre. Serais-tu "willing" pour un café? Je pourrais faire d'une pierre deux coups en allant voir ma Chum G de Rouyn...Je suis certaine qu'elle et toi vous entendriez à merveille. Je pourrais monter le jeudi 4 octobre... On s'en reparle...

Messages les plus consultés de ce blogue

Acculée au pied d'un mur...

... Vendredi soir: je suis accroupie au bas de cette immense porte de plexiglas refermée sur les secrets d’années de vie d’un commerce devenu fantôme... ... J’ai le visage tourné vers ce soleil, à en gober jusqu’au dernier atome d’énergie qu’il peut me fournir en cette fin d’après-midi automnal... ... Suis en baisse... Heureusement, P’tit Bonheur et Méo se trouvent près de moi... Fidèles amis... Le « Nous vous donnerons une réponse, au plus tard la semaine prochaine. » est maintenant chose du passé... et comme le « temps n’est rien »... alors, ne me reste plus qu’à attendre « LA » bonne semaine prochaine!!!... Mode attente, une fois de plus... Est-ce que le simple fait d’avoir passé l’entrevue téléphonique suffira à m’avoir fouetté suffisamment les sens ( et le sang ) afin que je poursuive ici ma route, dans le quotidien de mon « petit fond de rang »??... ... À suivre... Comme de raison... Mais voilà! Il me semble que ce soir, j’en ai ma claque de me sentir raisonnable. D’être « comme

Eau et écorce: l'affaire est chocolat!

« … J’avais prévu le coup : l’alarme devait m’extirper de mon sommeil avant même que l’aube ne se pointe. Il y allait de la qualité de l’eau… 3 :45h- Ça en était terminé de ma nuit de rêves sans fin. Il était Temps de sauter dans mon jean et d’enfiler un coton ouaté. Pâques m’attendait… 4 :20h- J’arrivai un peu à l’avance. Les lieux étaient déserts si ce n’était un véhicule à l’aile gauche drôlement cabossée, garé sur le bas côté.  Je saluai le jeune homme qui remontait la pente chargé d’un « jelly can » que je présumai, pleine d’eau de Pâques. En échange, je reçus un discret signe de tête. Pourtant, je me disais que pour croire à cette tradition, il devait y avoir un brin de folie en lui non?... Ça ne m’a pas semblé être le cas. Peut-être était-il beaucoup trop tard pour lui plutôt que beaucoup trop tôt?...  Peu importe… Mes Amis se pointèrent vers 4 :30. À tour de rôle, on prit une gorgée de l’eau recueillie à même la source.  Pour la san

La rivière-du-Loup...

Des smel' et des pommet' des as de piq' Des rav' et des carot' des manch' de piq' D'la fleur d'la poch' d'avoin' des souliers d'boeuf Des fill' et des garçons heureux Elle a un trou ma marmite, Elle a un trou par-dessous La rivière-du-Loup est large, large La rivière-du-Loup est large partout!... Des smel' et des pommet' des as de piq'............ Elle a deux trous ma marmite, Elle a deux trous par-dessous... (clin d'oeil à mon Amie So de Kuujjuaq-Rivière-du-Loup et à l'Ami Pat de Rimouski, à qui j'ai cassé les oreilles pendant quelques kilomètres entre Rimouski et L'Islet-sur-Mer, en février dernier...) ;-)