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Messages

Affichage des messages du février, 2012

Dave Matthews - Some Devil

"La perfection n'existe que par nous-mêmes..."

Levée tôt, je cherchais désespérément une place au soleil ( même si dehors le temps était nuageux ). J’ai fini par tirer le banc du « quêteux » devant la porte, le seul endroit de la maison, réalisai-je, où je pouvais me perdre dans la blancheur figée que m’offrait le lac tout en étant assise. Je grattais d’une main le cou de mon Méo, trop heureux de se laisser faire, pas tant par moi, sa Maîtresse, que par un « quelqu’un ». Le café était goûteux, Dave Matthews me serinait ses airs dans les oreilles, gonflant mon cœur du coup… malgré ses rythmes… J’avais vaguement conscience qu’assise là, je débutais une espèce de deuil : deuil d’une vie passée date, deuil d’une maison qui malgré tout le bonheur qu’elle m’avait apportée, me laissait un goût amer et une lourdeur en ce doux matin de février. Parce que je dois prendre une décision par rapport à elle, elle que j’ai tant bien que mal, et après moult avaries ( qui n’en finissent plus de finir ), rafistolée, cajolée et aimée. Cinquante-quatr

L'Islet-sur-Mer/Ste-Foy/Montréal/St-Sauveur

... un bon dix heures de route, incluant les innombrables arrêts et l'interminable attente entre Montréal et St-Sauveur. Que voulez-vous: faut que vacances se passent! Ce matin à L'Islet, j'ai eu le temps de piquer une jasette avec le proprio de l'épicerie du village en attendant l'autobus. Je fus surprise d'apprendre qu'il avait dans le début des années 50, navigué sur les eaux entourant le Nunavik de Kuujjuaraapik à Kangiqsualujjuaq! Quelle coïncidence! Il a été à bord d'un brise-glace pendant quelques années pour ensuite livrer l'huile à chauffage dans les communautés Inuit. Je n'arrête pas de dire que le monde est petit... Pendant notre jase, une Dame se joint à nous. Elle aussi attend l'autobus. De fil en aiguille elle me dit:" Moi aussi j'ai déjà habité en Abitibi " " Ah oui? Dans quelle ville ?" " Amos ..." Ben voyons! J'ai éclaté de rire! Comme si L'Islet, dans un dernier soubresaut, tentait

"Pour une dernière fois..." *

Je suis en peine… La vie étant ce qu’elle est, pleine de ces arrivées, de ces départs, je dois m’éloigner de Lui, une fois de plus, Lui laisser la liberté de suivre son cours. Je dois m’en séparer… Je suis en peine… J’ai dans le cœur un trou aussi grand qu’un glacier qui aurait fondu trop vite et n’aurait laissé à sa place qu’un grand vide… Le Vide… De peine et de misère, je suis sortie de l’apathie qui me clouait sur le divan du p’tit salon, pour marcher le Fleuve, juste au cas, pour ne pas qu’il m’oublie. Pour ne pas que je l’oublie… Je me suis arrêtée une fois de plus, pour l’admirer, le photographier, sous son meilleur jour, à contre-jour... Je suis en peine… Je porterai le deuil de ce petit village, que j’ai tenté tant bien que mal, d’immortaliser, sur pellicule et dans ma mémoire. Souvenir de maisons colorées, aux allures ancestrales… Je suis en peine… Même si je sais que je m’en vais vers d’autres horizons tous aussi fabuleux, malgré tout, il y a une grisaille qui me tenaille le

Gerry Boulet - Pour une dernière fois

Retour à la case départ

Tel un pigeon voyageur, je suis rentrée au bercail en fin d’avant-midi. Ainsi s’est achevé le périple dans le Bas du Fleuve avec mon Chum de Trek Pat. J’en reviens la tête remplie de noms de petits villages, de paysages à couper le souffle et de places à découvrir quand je reviendrai cet été. Parce que j’y retournerai, c’est certain… Le Fleuve face au Gîte de l’Anse aux Oies, semble m’avoir définitivement adoptée. Il m’attendait, sage avec ses marées glacées aux chants étranges. Je me suis attardée sur le quai, y ai lézardé un moment, dardant mon regard vers la rive Nord, vers les pentes enneigées du Massif de la Petite rivière St-François… Je crois… Je ne sais pas ce que je vais faire avec ça… avec lui, ce Fleuve au long cours. Il m’a ensorcelée depuis déjà plusieurs années. Je me suis confiée à lui, lui ai lancé bouteille imaginaire contenant mes chimères les plus douces, les plus folles, les plus secrètes. J’attends toujours qu’il me livre réponse. Peut-être a-t-il dû porter mes vœu

Un coucou de Rimouski!

Au moment où assise à la table de la cuisine je laisse s’ envoler ces mots, les notes de la mélodie de Sinead O’Connor s’élèvent et se mêlent à l’atmosphère cosy de l’appartement de Chum de Trek Pat, qui m’a kidnappée par un beau vendredi avant-midi, le temps d’un week-end dans le Bas du Fleuve. Après avoir longé tranquillement la route 132 jusqu’à Rimouski, avec ici et là, quelques arrêts-photos obligatoires, j’ai eu droit depuis deux jours, à une visite guidée en règle de cette ville riveraine se savourant comme un bon allongé sur les bords du St-Laurent. Réalisation d’un rêve éveillé, nous avons roulé tous bords tous côtés, les villages adjacents conquis ou non par la Belle Ville. J’ai vu aux alentours, des vallées emprisonner des champs de culture recouverts d’édredons tous blancs pour se tenir au chaud. J’ai entendu le long du Fleuve, les glaces s’étreindre pour une valse lente au gré des marées, s’entrechoquer dans un crépitement rappelant le verre éclaté. J’ai observé l’eau ét

La maison-horloge

Il était une fois … une Dame, où dans sa chevelure noire corbeau, s’entremêlaient fils d’argent. Sans être vieille, elle avait mis le pied dans une décade où les rides jouaient à tromper son âge de cœur et ses articulations, à lui fausser parfois compagnie. « C’est la Vie », lui dit son miroir, en ce matin de mi-février… En matinée, la Dame chaussa ses bottes et décida de prendre la route vers l’est, histoire d’aller explorer un peu ce côté de la région des Chaudières-Appalaches. Gâtée par la Vie, un Monsieur logeant à la même enseigne qu’elle, lui offrit de la reconduire jusqu’au village voisin pour ainsi ménager le genou qui sans être totalement guéri, allait quand même beaucoup mieux. De cette façon, elle pourrait vraiment juger de son rétablissement. Les quatre kilomètres entre les deux villages furent parcourus en une heure. Le temps était gris mais doux. La neige tombée pendant la nuit, était maintenant d’un brun sable et d’une consistance plutôt « gadoueuse »… Aux douze coups

Coup du sort ou sortilège?

Kuujjuaq, lundi midi : je lance tant bien que mal le lourd sac à dos vert sur mes épaules, j’ouvre la porte et pose le pied sur le perron métallique. Une vive douleur se fait sentir dans mon genou gauche, comme s’il avait une fois de plus été trop loin dans sa lancée et pas du tout dans la bonne direction… Zut! Le reste de la journée, je boitille en me déplaçant précautionneusement. Je guette tout ce qui pourrait ressembler à un camouflage de plaque de glace. S’il fallait en plus… L’Islet-sur-Mer, mardi : on dirait que j’ai cent dix ans. Le boitillement s’est changé en peur d’avoir mal ou d’empirer mon sort. J’économise mes pas… Aujourd’hui, mercredi : il fait un temps splendide. Je respire au rythme de la marée qui se déroule sous mes yeux, du haut de mon observatoire... Après trois cafés, je me semonce et m’intime l’ordre de mettre le nez dehors. J’irai à petits pas et respecterai la capacité de mon genou meurtri… Je me rendis sur le quai. Assise sur le bord du Fleuve, je me disais q

Ah! Cette St-Valentin!

Mais qu’est-ce que cette fête pour cœurs coquins? À l’épicerie où nous nous sommes arrêtés pour quelques victuailles, que des chocolats et des fleurs aux couleurs de fraises… Mais point de fraises… Nous avons ensuite roulé, Grand Frère et moi, sur une 132 sèche sous un soleil enivrant. Arrivée au Gîte, j’ai osé suivre la vague et j’ai aussi laissé s’ envoler ce fameux « je t’aime » tant entendu en cette journée. Grand Frère l’a reçu en plein cœur, enrobé d’un gros câlin. La différence, c’est que je ne me gêne pas pour le dire n’importe où, n’importe quand, tout le temps... Oh pardon! Je dois vous laisser. La plus importante Personne dans ma vie m’attend déjà pour un souper en tête-à-tête à l’Auberge la Marguerite, située juste en face du Gîte de l’Anse aux Oies. Je ne voudrais surtout pas qu’Elle s’impatiente… À Elle aussi, je dirai bientôt un gros « je t’aime » bien senti, mais je laisserai faire le câlin… … je n’ai pas ce talent de contorsionniste! ;-)

En vol vers Québec city

Le ciel était littéralement déchaîné à mon lever hier matin. L’air était marbré de ces nuages de particules de glace, se déplaçant à vitesse vertigineuse, d’une maison à l’autre, d’une vie à l’autre… Je regardais pantoise, cette rage libératrice. Je trouvais même amusant, d’avoir attendu à ce lundi pour reporter mon départ vers le Sud, ayant craint une telle réaction de la nature vendredi dernier, alors que j’aurais été coincée par le temps, entre Kangiqsualujjuaq et Kuujjuaq. Malgré tout, je demeurais sereine. Dans le Nord, on apprend à vivre… À vivre le moment présent et à s’incliner devant plus Grand que soi… C’était le cas… Pendant espérance et avec une insécure confiance (!) d’un ciel plus clément, je défis la gigantesque valise préparée la veille en vue de ces trois semaines de congé, non par dépit, mais bien parce que j’en avais rêvé. Si on dit que les voyages forment la jeunesse, alors je dis qu’ils usent « ma » vieillesse car, me déplacer avec ces lourds bagages, valises imm

Ah! Les vacances!...

On dirait que dans le fin… fin fond de moi, je le sais… Je le sais que je suis en vacances! Ce matin, j’ai pris le temps de lire avec les rayons du soleil. J’ai tourné la dernière page du « Vide »… Quelques larmes ont glissé… Puis je me suis « glissée » dans mes vêtements d’extérieur, un mélange de produits Québécois et Nunavimiut… J’ai rejoint l’Amie Sue chez-elle puis nous avons longé la rivière et ses monticules de glace, craquante sous nos pas… Au risque de me répéter… « j’ai eu peur », quelques instants… Le soleil brillait par sa présence, et une fois de plus, je l’ai capturé pour un immortel moment… Voulant profiter de la beauté du temps, nous avons remis sur ses pattes un vieux divan errant. Les yeux fermés, les nez levés vers l’astre, nous avons jasé... pour le plaisir d'être là... Puis, transies nous nous sommes dirigées vers l’Auberge, curieuses de savoir si on y servait des breuvages en plein dimanche après-midi. La place était… vide! Mais Victoria a accepté de nous serv

J'ai eu peur

Levée pleine de bonne volonté, avec un « cœur vaillant à qui rien ne serait impossible », je pris le temps de savourer le moment de mes deux habituels cafés avant de jeter un œil sur le site d’Environnement Canada pour voir où nous en étions en terme de chaleur… euh… de froidure! Quelle ne fut pas ma surprise d’y lire un « moins 51 » avec refroidissement éolien! Brrrr… C’est là que j’ai eu peur. Tellement que j’ai enfilé couche par-dessus couche, jusqu’à en avoir de la difficulté à bouger. Pas de chance à prendre, je devais me rendre au bureau. À peine le nez dehors, je constatai qu’il n’y avait pas une once de vent. Bon départ! Chemin faisant, le froid ne daigna même pas agacer mes joues pourtant un peu « à l’ air ». C’était confortable. Froid, mais confortable. C’est ainsi que je me surpris à douter du thermomètre d’Environnement Canada. Ou je me suis si bien adaptée au climat Nordique, que j’avance sans reculer (!) dans les moins cinquante… Quelque chose du genre… Photo : « Par un

Back home!

Comme je suis bien... emmitouflée dans ma doudou, les pieds bien à plat dans mon chez-moi! Depuis onze heures trente cet avant-midi, j'ai eu le temps d'arriver à Kuujjuaq, d'aller travailler et d'aller festoyer avec Amie Sue, Bob et autres Collègues avant d'atteindre cet état extatique... J'ai eu un beau vol de retour: ensoleillé, calme, avec un pilote aux yeux rieurs et à la parole taquine. Il avait les cheveux couleur de l'expérience, et le mot pour rire. Quel heureux mélange pour nous mettre en confiance! Il nous a même suggéré pendant le "briefing" pré-décollage, de ne pas essayer les sorties de secours avant... d'être rendus à terre! Comme si on avait pensé à ça... Tout est bien qui finit bien. Je n'avais presque pas de messages dans ma boîte de messagerie ( qui a refusé de fonctionner le temps que j'étais à l'extérieur du bureau) et j'ai pu rendre à terme cet après-midi, quelques-unes de mes tâches pré-vacances. Malheu

It's done!

Vivement les vacances maintenant! Comme de raison ( comme d'habitude !), les jours se sont écoulés les uns après les autres, " le temps prenant son temps, prenant le mien sur son chemin . .."* Toutes les activités prévues ont eu lieu, se sont même très bien déroulées... J'ai rencontré des gens intéressants intéressés... Intéressant... Voilà qu'il me reste à replacer tout le matériel dans le "sac à dos vert", celui-là même qui rentre à bon aéroport une fois sur deux. Mais rendu là... Demain Kuujjuaq. Un peu de travail de bureau dans l'après-midi puis j'entendrai sûrement un son de cloche quelque part m'annonçant que je peux enfin accrocher non pas mes patins, mais mes connaissances, le temps de trois belles semaines. Je promets pendant ce temps: - de ne prendre aucun message se rapportant au travail; - de passer trop de temps à lire; - d'aller marcher au moins deux fois par jour; - d'admirer exagérément le fleuve en pensant à vous; -

Paul Piché - L'escalier

J'ai serré la main...

...non pas du diable mais bel et bien d'un Homme grand de bravoure et de cran: Lucassie en personne! Quand je vous dis que j'aime "être sur le terrain"! Le contexte... Hier matin, alors que j'arrive dans la cuisine commune de l'hôtel pour y prendre mon petit-déjeuner, un Homme d'un certain âge, à quatres pattes à terre, est à éponger une nappe d'eau répandue sur le plancher. On m'explique en riant ( la Dame avec qui je voyage besognait elle aussi ) que le distributeur à eau a fait défaut pendant la nuit... S'ensuivit une petite jase... En après-midi, je croise à nouveau l'Homme, qui sachant que je suis infirmière, désire avoir conseils concernant un problème de santé. Je le rassure et partage avec lui un bout de vie... Aujourd'hui, pour le deuxième matin, j'engageai la conversation avec Monsieur Inuk, dont j'avais omis de demander le nom hier ( grossière erreur, à ne jamais répéter ). En "mission" dans la communauté a

Déchanter

Tous les jours ne peuvent avoir la même tangente idéale. On s'entend tous là-dessus... Non pas que l'activité à l'école ne se soit pas bien déroulée. Au contraire: les étudiants furent des Anges d'attention et de saine curiosité. La vérification de leur taux de sucre a fait, comme d'habitude, fureur, ayant même à mes côtés à un moment, une "apprentie-infirmière" et un "apprenti-docteur" préparant pour moi le matériel nécessaire, allant même rassurer par de bonnes paroles, les plus inquiets... Pourquoi ne pas en profiter après tout, pour faire quelques exercices de recrutement par la même occasion! Quand je dis que les jours se suivent et ne se ressemblent pas, je ne fais pas allusion non plus aux changements brusques de température. Au moment où j'écris ces lignes, le vent souffle si fort que l'hôtel en valse sur ses piliers... Mieux vaut alors toucher terre qu'être dans les airs par ces temps... Non, si je suis quelque peu désillus

En direct...

... de Kangiqsualujjuaq, communauté aux gens rieurs et bons vivants. Déjà dans le Twin Otter qui nous y amenait, les rires des Dames fusaient tout bord tout côté. J'adore cette possibilité qui m'est offerte de pouvoir ainsi me fondre dans cette autre culture... La Conférencière avec qui je passerai la semaine, est arrivée de la Côte d'Hudson en fin d'avant-midi. Nous nous sommes retrouvées avec plaisir à l' aérogare de Kuujjuaq quelques minutes avant le décollage, prévu à 15:45. Le vol 624 s'est bien déroulé. Le "plafond" était bas et j'ignore à quelle altitude nous volions mais il me semblait que la tête des escarpements rocheux n'était pas très loin sous les roues de l' avion ... Mais bon, les Gars nous ont menés à bon... aéroport, c'est là l'important... Il n'y a rien que j'aime plus qu'avoir les deux pieds foulant d'autres rochers du Nunavik. Voir les enfants souriants, recevoir les sympathiques salutatio

Grève de coeur au ventre

Journée mollo, peut-être même un peu trop. Ça en prend toujours quelques-unes ici et là. Ce sera celle que je réservais pour ce début de Février! Sortie en milieu d’avant-midi pour aller petit-déjeuner avec Collègue A et son groupe d’Amis-Jeunes-Parents, je revins aussitôt me terrer dans mon antre pour cuver le manque de sommeil de la nuit précédente. Car le "budget" de la veille avait décidé, bien malgré moi, de venir hanter la nuit… En ce doux dimanche, je sentais le besoin d’une solide cure de rétablissement, et la meilleure à mon sens, fut d’alterner moments de lecture et de roupillons. Grand bien m’en fit! J’abandonnai sans remords, à son triste sort, le pauvre document gisant sur la table de la cuisine. Il devrait attendre à demain, voir à mon retour de vacances. De toute façon, j'avais entre les mains suffisamment d’éléments pour continuer à aller de l’avant quelques temps… C’est donc avec Patrick (Sénécal) que je me suis perdue dans son « vide » intérieur. Par mo

Des mots pour le dire...

Dire… … que j’ai beaucoup à écrire, serait mentir, car de ma journée je n’ai vu passer que chiffres et papiers… Dire… … que je suis fatiguée serait à peine exagéré, puisque je sens mon cerveau drôlement vidé… Dire… … que j’aspire à des jours de repos serait beaucoup plus rigolo, et surtout, utiliserait beaucoup plus de mots… Dire… … que pour finir j’aimerais aller dormir serait un peu court, mais deviendrait assurément, mon bonheur-du-jour… Dire… … que je m’étais promise de ne jamais aller travailler un samedi, surtout pas ici et... Dire… … qu’il ne faut jamais dire « jamais », me consolerait et me convaincrait… … de ne plus recommencer sauf peut-être… demain?...

Bizarre de vendredi hagard...

« … agrandi par la peur… qui a un regard inquiétant … » Pas moi qui le dit, c’est mon Petit Robert… Ouf! J’en ai essuyé toute une, si je peux me permettre l’expression. Arrivée tranquillement ce matin, avec toute la bonne volonté du monde, voulant terminer les quelques tâches éparses qui traînaillaient sur mon bureau, tout ça afin de pouvoir partir en vacances l’esprit tranquille… Vous voulez vraiment connaître la suite? Et bien… … le téléphone s’est mis à sonner. J’ai pris le combiné et tout a commencé. En ouvrant ma boîte de messages pour envoyer la réponse, j’y ai vu le nom d’un correspondant de qui j’attendais des nouvelles. J’ai ouvert le message, ce qui m’a entraînée à lui répondre immédiatement pour que ce soit une chose réglée… Pendant que je m’exécutais, le téléphone a re-sonné. J’ai re-répondu, et après une longue discussion, j’ai promis à mon interlocuteur de donner suite aussitôt en lui envoyant un rappel par messagerie. Comme je re-retournais dans ma boîte de messages, j’a

Soirée cinéma

Point de résumé ce soir : le film était un peu osé, marbré de quelques scènes vulgaires et violentes. Ça en prend pour tous les goûts. Personnellement je les préfère plus « doux »… Le nettoyage de la salle terminé, j’attendais mon Collègue, installée précairement sur le coin d’une table laissée dans le hall d’entrée. Mon attention fut vite attirée par le va-et-vient d’une minuscule et fort jolie jeune demoiselle à peine âgée de quatre ou cinq ans. Vêtue d’un manteau aux couleurs d’un ciel au lever du jour, d’une tuque rosée et de jolis « kamik* » en cuir naturel, elle pirouettait, sautait à cloche-pied, traversait le hall de long en large, comme si de rien n’était, comme si elle était seule au monde… Au fait, l’était-elle?... Plus loin, une jeune adolescente, assise, somnolente… Debout, près d’elle, une autre jeune fille de rouge habillée, déambulant du téléphone à la porte d’entrée. Aussi un jeune homme, se promenant, et vers qui la plus petite se rapprochait de temps en temps, pour l

Qui parle d'erreur?

Dans la quiétude d’un mercredi matin, à l’heure d’un crépuscule à peine sorti de sa béatitude nocturne, j’eus un court et curieux échange avec un partenaire de travail demeurant dans un village Nordique, situé à plus de deux mille kilomètres de Montréal. Sujet : « … erreur de jeunesse… erreur de vie… » Voyant les lettres s’étaler sous mes yeux, viscéralement monta du plus profond de moi : « Ne parlez pas d’erreur, parlez plutôt d'une occasion d’apprendre, de grandir … » Dieu du Ciel ! Quelque peu abasourdie par Moi-même, d’avoir osé répondre ça, je fermai les yeux un court instant et espérai que cette boutade lancée dans l’espace inter-Nunavimiut, atterrisse en bonne et due forme, à destination, sans interception… Sans mauvaise interprétation… Ces mots m’ont ramenée à l’essentiel de voir toute expérience passée, comme une leçon de vie. Peu importe… … Je sais, c’est moi qui ose dire ça… Maintenant… Oui, j’ose… Parce que jaillis spontanément, ils ont éveillé en moi un « il n’y a pas