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Messages

Affichage des messages du octobre, 2011

Halloween...

Ça se fête ici aussi, bien sûr! Sauf que… Ici, les enfants se déguisent en blizzards et en boules de neige, en fantômes et en nuages, quand ils ne se laissent pas tout simplement attraper au passage par une oie blanche s’ envolant vers le Sud… ( Ou encore par un Ange aux plumes blanchies par le froid ?…) Certains sont des bonhommes de neige, d’autres des bonhommes de glace et j’ai même vu des boules de crème glacée à la vanille… Non mais, quelle imagination! Il y avait cet autre accoutré d’une ampoule incandescente et celui, plus surprenant, affublé d’une tasse de lait au chocolat blanc fumant… J’ai vu aussi une guimauve géante, un verre de lait givré, un épeurant ours polaire et un renard blanc… Du coin de l’œil, j’ai remarqué un harfang des neiges et j’ai bien cru l’entendre chuinter… Ai-je mentionné celui, humblement vêtu d’une page blanche? Oups! Celui-là, je crois bien que c’était moi!... Joyeux Halloween! Photo : « Genre… Mme Arthure...», Étang-du-Nord, Îles de la Madeleine, aoû

13:30...

… le téléphone sonne : « Est-ce que je pourrais parler à … ( Fitzsou l’ Ange aérien… mettons …) s’il vous plaît ? » « Oui c’est moi . » « Oh bonjour! C’est Édith au Pavillon. Votre Père aimerait vous parler. Il s’ennuie, il n’arrête pas de parler de vous depuis tout à l’heure … » « OH WOW! BIEN SÛR QUE JE VEUX LUI PARLER ! » Sans farce, ça devait faire presque deux ans que mon Père ne m’avait pas appelée. Pas parce que nous sommes en froid, parce qu’il n’y pensait pas, simplement. Ça arrive ces choses-là, quand on vieillit… Quand on a quatre-vingt-dix années derrière nous... Mais que là, en ce samedi après-midi bien tranquille, alors que je suis perdue dans mon Nord, il demande à l’infirmière de m’appeler… Ce fut un immense bonheur. L'un de ceux que l’on enfouit à jamais dans notre mémoire, photo précieuse d’un moment de vie… Quand j’ai entendu sa voix, que nous avons jasé presque aussi longtemps qu’il y a quelques mois, je me suis sentie en paix… Avec lui et avec moi… Et je me s

La "Demie de la Tonne"...

Est-ce qu’il vous arrive parfois de vous demander ce que peut être le travail « un peu moins traditionnel » de certaines personnes? Moi si… Souvent à part ça! Comme par exemple, j’essaie d’imaginer… … comment se passe une journée pour ceux qui occupent des postes au Parlement?... Ou encore… ... comment se comportent les travailleurs d’une usine de chocolat?... Ou encore… ... comment font ceux qui enquêtent sur les crimes majeurs?... Ou encore… ... quelle est l'ambiance dans le « garage » où l'on fabrique les fusées pour aller sur la lune?... Ou encore… ... que font ceux qui travaillent en prévention dans les petits villages du Nord Québécois?... Mais qu’est-ce que je dis : il s’agit de Moi là! Est-ce l’introduction que j’ai délibérément choisie pour vous parler du vendredi après-midi, où à l’aide de ma Bonne Fée et de ma Nutri Nordique Préférée, nous avons réalisé et complété le montage de dix-sept « boîtes à outils d’enseignement en diabète»? Bien peur que oui... Et une façon

Imaginez-vous...

… un jeudi soir, revenant du cinéma, à ouvrir les robinets pour prendre un bain et… Niet, rien, pas une goutte?... C’est ça qui m’est arrivée hier soir! Mais comme nous sommes préalablement programmés pour cette situation, et que je suis d’un naturel prévoyante et un brin organisée, je savais que dans le fond de mon armoire, reposait depuis plusieurs semaines, un deux litres… d’eau. Ainsi pas de panique, car grâce aux nombreux séjours passés en forêt, je savais pertinemment qu’avec cette quantité, j’aurais mon verre d’eau matinal, mes deux cafés et une balance suffisante pour une « toilette partielle » au lavabo! C’est donc comme ça qu’a débuté ce "très tôt"vendredi matin, suivant une nuit quelque peu agitée et un sommeil perturbé... Mais allez hop! Il y doit bien y avoir une tonne et demie de travail qui m’attend « impatiemment » au bureau… « Let’s go l’Ange … » photo : « Un peu d’avant-hier », Kuujjuaq, octobre 2011

Un certain samedi soir...

… un « Souper de filles »! Nous en étions presqu’arrivées au dessert, lorsqu’à un moment, Amie Sue demanda : « Hey les Filles! Si vous aviez la chance de passer un après-midi avec une personnalité féminine, quelle serait-elle? » Et de se mettre à divaguer… De la Reine Élizabeth à Fabienne Larouche en passant par Janette et Grand-Mère Antoinette… Chacune y alla de son petit « pourquoi-parce que ». Après ce premier tour de table, Amie Sue, non contentée, récidiva avec… « Hey les Filles! Si vous pouviez choisir de faire une place à un homme dans votre vie, qui ce serait? » Court silence de réflexion… Et à chacune de nous d'inviter dans son imaginaire, soit un artiste, un comédien, et même un illustre inconnu de Kuujjuaq… Hum!... Il y en eut là aussi pour tous les goûts : de Dany Bédard à Johnny Depp; de Guy-A Lepage à Kevin Costner, de Kevin Parent à… Pour le reste... ... je tairai les nommés de Kuujjuaq : tout d’un coup ça les effraieraient! Pas reposant ces « Soupers de Filles »!…

Avoir la "verve" facile...

Je sais, je sais... Non... ça ne se dit pas… ... Bien si... Moi je l’ai dit! Ce midi… En fait j’aurais dû utiliser le mot « verbe » qui signifie « paroles ou suite de paroles»… Les avoir faciles deviennent du verbiage… Alors… Trêve de verbigérations, issues de mon TOC ( trouble obsessif compulsif ), je ne voulais que verbaliser ce que l’ Ange verbeux cachait en lui… Car Il n'est peut-être pas un verbo-moteur, mais on peut sûrement affirmer qu’Il aime la verbosité puisqu’un sujet n’attend pas l’autre… Quoi qu’il en soit, sans ressasser ici le verbatim de notre discussion, il va sans dire que je tente verbeusement de vous en verbaliser quelques extraits… Auriez-vous aimé, vous aussi, participer à cet exercice verbal de verbalisation ou auriez-vous préféré, plus simplement, prendre votre dîner sans entendre?... photo: "Abruptement...", Rivière Koksoak, octobre 2011

Ti-Lou et Renard blanc

Lors de mon passage à Inukjuak, j’eus à faire plusieurs visites pour trouver des partenaires intéressés à s’impliquer dans l’une des activités planifiées en diabète. Ainsi ai-je visité la mairie, l’école, le CLSC, le poste de radio locale, la Maison de la Famille… La routine quoi! Lorsqu’à la fin de notre deuxième journée, Prisonnières du mauvais temps, et condamnées à demeurer une nuit de plus dans le petit village d’environ mille six cents Inukjuamiuq, nous demandâmes à un gentil Inuk de nous amener voir le monument érigé en souvenir de Ceux qui avaient été déportés en 1953 vers Resolute bay et Grise Fjord. J’ai publié une photographie du monument dans le billet du 15 octobre . Après s’être recueillies un court instant, et laisser s' envoler nos pensées vers ces familles ayant été déchirées par les séparations, les désillusions et finalement les rigueurs du climat de l’Arctique, le vent glacial nous força à retourner au véhicule. C’est sur le chemin du retour, que tout à coup not

Lumières vertes

Quand je m’assois devant mon portable, se trouve derrière mon écran, une espèce de petite boîte noire munie de cinq espaces qui devraient être illuminés de lumières vertes. C’est le signal qui me dit si j’ai accès à Internet ou pas… Lorsque les lumières dansent, cela signifie que ni Blog, ni Facebook, ni Hotmail, ne fonctionnent… Cela signifie que je suis coupée du monde… ou presque! Depuis plus d’une semaine, les lumières n’arrêtent pas de danser. Elles passent d’une fente à l’autre, sans repos, sans attente. Et moi, Ange féru (…) de ce bidule, je reste planter là, droit devant, attendant qu’elles se calment et se décident à éclairer une, deux, trois des cases… Seigneur! Me v’là rendue dépendante de l’Internet! Où est-ce qu’on s’en va?... Déjà que je n’avais pas une patience d’ Ange pour travailler là-dessus, maintenant en plus, je n’arrête pas de m’inquiéter pour les petites brillances… Tout ça pour vous dire, que si je deviens soudain silencieuse pendant quelques jours, c’est que

Grande Muraille: mot de la fin!

« Voilà! C’est comme ça ! » En allant chercher mon courrier vendredi dernier, m’attendait le numéro d'automne de la revue Plein Soleil, revue publiée quatre fois par année par Diabète Québec… Le fameux Diabète Québec! En voyant la première page, me revint en tête du coup, que le groupe des Seize Joyeux Randonneurs devaient y être! J’ai lu l’article rédigé par Chum de Trek Go : impeccable! Ça relate avec exactitude les moments forts de ce défi humanitaire, que nous avons relevé et accompli pour la cause du diabète. Je voulais vous faire ce dernier clin d’œil, surtout parce que plusieurs d’entre vous m’avez supportée dans ce défi. Et si vous n’aviez pas été tous et toutes, si près de mon cœur tout au long du périple, je me serais sûrement sentie bien seule « au monde » et ce, malgré la proximité des membres du groupe! Comme je ne projette pas refaire ce genre de voyage, je devrais vous laisser tranquille avec mes requêtes… du moins pour les prochains mois!!! Car… sait-on jamais ce

Frapper un mur

Activités routinières du samedi : randonnée et souper de filles! Le même petit groupe plus une Invitée d’honneur. De la grande visite de Montréal… On se serait cru comme dans le bon vieux temps! Une fois de plus bonne bouffe et amitiés furent les principaux invités... Mais avant... En descendant vers le village cet après-midi ( je devrais dire « en montant » puisque le courant de la rivière Koksoak coule du Sud au Nord et que moi je marchais du Nord au Sud …), de la musique plein les oreilles et du soleil plein les yeux, je demeurai soudain interdite devant le tableau qui s’offrait à moi. Hésitant entre extirper mon appareil photo glissé dans la pochette extérieure de mon sac à dos et l’idée de passer mon chemin, il ne me fallut que quelques secondes pour décider d’immortaliser le moment. Sans que la personne ne s’en rende compte, je croquai sur le vif son inhabituelle tâche. Et tant qu’à y être (!), je m’arrêtai devant la remise du voisin, visiblement un Fier Chasseur… Comment oser di

"Captain America"

Tous les jeudis, j’adore me rendre au Town Hall à l’hôtel de ville pour assister à la représentation de la semaine. Généralement c’est le soir des plus « grands »… Le vendredi nous avons droit au film pour les plus « petits »… Et le samedi? On a droit aux deux!... La personne qui s’occupe des projections, est un Collègue de travail. Chaque soir, il est fidèle au poste, parfois avec un, et même deux de ses enfants. Il a une patience d’ ange avec sa clientèle, qui avouons-le, est composée en majeure partie… de personnes très jeunes (!!!...) Hier, j’ai vu « Captain America ». Je dois vous avouer que je ne me présente pas en salle nécessairement parce que je suis attirée par le film en lui-même. Pour moi, c’est une occasion pour parfaire mon anglais et en profiter pour m’évader vers d’autres lieux, d’autres mondes, d’autres horizons, où à l’aide de mon imagination fertile, je pourrai poursuivre l’excentricité de ma vie. L’histoire du Sergent Rogers m’a plu. Maigrelet, désirant à tout prix

Regardez là-bas...

Très tôt ce matin, je me suis extirpée d’une nuit meublée de rêves. Je me sentais en pleine forme. L’énergie que je croyais s’être envolée hier, m’était revenue pendant ces neuf heures de sommeil ( j’ai dit « neuf » là, n’est-ce pas?... Alors il m’en manquera une en fin de journée quelque part …) Curieux la vie qu’en même! Curieux aussi le fait, que voulant suivre ma routine quotidienne, je me sois heurtée au fait qu’il m’était impossible d’avoir la connexion avec internet… Voilà! C’est comme ça ici dans le Nord! « Qu’à cela ne tienne! » me suis-je dit. Je vais écrire ma page du matin. Je vous ai déjà raconté l’exercice que j’avais fait pendant plusieurs mois, il y a de cela quelques années? Chaque matin, après avoir pris mon petit-déjeuner, je m’assoyais, crayon en main, et j’écrivais les « pages du matin ». Trois pages de jus de cerveau en ébullition… Laissant couler le flot de mots, sans endiguement, tout ce qui me passait par la tête avait une possibilité de se retrouver couché s

Retour intensif...

Vous avez déjà entendu parler des retours progressifs au travail? Moi j’ai vécu le retour « intensif » ce matin, avec des notes plein les pages du petit cahier spiralé ayant servi à recueillir besoins et demandes des personnes rencontrées… Ce qui fait… des tonnes de choses à penser, à régler, à planifier, à chercher, à gérer… Du travail, en veux-tu, en v’là! Comme le décompte des jours vers ma prochaine sortie est débuté, je me sens un peu bousculée par le temps, ce fameux temps qui file si rapidement ici… Et comme le quotidien ne s’arrête pas parce qu’on s’est envolée l’espace de quelques jours… Ouf!... Alors si je me souviens bien, il n’y a toujours que vingt-quatre heures dans une journée, dont huit sont supposément réservées pour le sommeil ( je devrais en parler à mon Amie Insomnie! ) et huit autres pour les loisirs incluant les repas. Ce qui fait qu’il en reste très exactement huit pour le travail… Et je donnerai mon cent pour-cent pour les jours à venir… mais pas « un cent » de

Purée de pois et crème fouettée...

Le temps était au « beau fixe » ce matin, c’est-à-dire encore une torpinouche de journée pluvieuse! Je me suis déplacée vers le CLSC pour y faire la connaissance des futures partenaires qui me donneraient un coup de main dans l’organisation de l’activité « Inuk to Inuk », à savoir, en février prochain, une rencontre d’information avec les personnes vivant avec le diabète . Planification exige… Le CLSC de la place est une beauté : reproduisant le principe de construction d’un igloo, il a en son centre, la réception et les bureaux des infirmières et gravitant tout autour, lit d’observation, salles d’examen, laboratoire, dentisterie, une pièce pour la stérilisation et de nombreux autres bureaux. Je me plais souvent à dire, qu’à quelques exceptions près ( comme ce fut le cas pour Kuujjuaq !), j’ai toujours choisi mes affectations de travail en fonction du comment je me sentais à l’intérieur des murs. Définitivement, Kangiqsualujjuaq aurait de fortes probabilités de m’accueillir un de ces q

Kangiqsualujjuaq

À peine quelques minutes après le décollage ce matin, je me tordais le cou pour tenter de suivre les rues, reconnaître les maisons, les chemins gravelés s’enfonçant vers le Sud ou s’avançant vers le Nord... Repérer la Marina, le vieux Fort Chimo… Puis les nuages voilèrent en partie le paysage, mais heureusement notre « Commandante » décida de voler à basse altitude, ce qui nous permit de le garder en vue. Curieusement, et bien que je n’en sois pas à ma première promenade en avion (!), je ressentais tout au fond de moi, l’exaltation de découvrir de nouveaux horizons… Encore une fois, le Nunavik s’ouvrait un peu plus à moi et m’offrait sans retenue, ses rochers aux teintes de rouille défilant sous le ventre du Twin-Otter ( C-FAYI... il me semble …) À mi- vol , la mer se déroula tel un long tapis d’un bleu acier tout en créant un drôle de contraste avec la roue du train d’atterrissage que j’apercevais par le hublot… Petit frisson… Finalement, j’ai découvert le village reposant entre l

Nouveau départ...

… demain matin 9 :30 : heure prévue du décollage. J’ai vérifié. Si tout va bien, je reviendrai mardi, en fin de journée. Juste une toute petite escapade… pour le travail! Il fait un temps magnifique à Kuujjuaq aujourd’hui. J’hésite entre paresser et aller marcher, « on the land », « on the road » ou « on any other place»! Je verrai... Quelques appels plus tard ... Suis toujours à l’appart, à me demander… Finalement, je crois vivre l’une de ces journées où ça manque de pep, journée où je sauterais dans un P’tit Escape pour faire un « Great Escape »… Mais bon, voiture et routes en moins… Je crois que je vais m’enrouler dans ma doudou, choisir de lire et attendre… Que ça passe… Parce que ça finit toujours par passer…

Patrick Watson - The Great Escape

Quotidien...

Revenue tardivement de Puvirnituq hier soir, sur un vol détourné d’Inukjuak exprès pour un autre voyageur et moi-même ( Sérieusement là!… En fait l’Agent devait trouver deux passagers et je crois que le fait de lui avoir demandé la permission de pleurer alors qu’il m’apprenait pour la quatrième fois en quatre jours que mon vol était cancellé, m’a valu la deuxième place !...). J’arrivai donc trop tard pour aider au déménagement de ma Bonne Fée, mais juste à temps pour aider les membres du « quatuor à deux pattes » à bouffer la gigantesque pizza aux fruits de mer commandée pour l’occasion. Et comme la bière ne devait pas être en reste, puisqu’après tout, nous nous étions toutes enfin rendues à vendredi (!), c’est dans les rires, les conversations à bâtons rompus et la bonne humeur que j’ atterris enfin dans mon néo-patelin. Ce qui fut plus que bien… La semaine quoique riche en rebondissements et rencontres de toutes sortes, fut très agréable. J’ai connu Inukjuak, petite communauté enc

Ça aurait dû être...

... Jeudi 13… Il avait neigé et venté sur PUV ( prononcer « Piyouvi » ). Donc, quand j’ai enfin mis les pieds dans l’aérogare baigné de soleil, j’étais bien contente que le vol Inukujuak-Puvirnituq se soit réalisé. Félix, rencontré à la Co-op hôtel d’Inukjuak, me fit un chaleureux sourire en me disant : « Ton vol est à 15 :35 ». « Tant mieux » que je lui répondis. « Ça me donne une bonne heure pour compléter mon enregistrement »… Le temps de récupérer mon sac à dos « chinois », je me retourne et me dirige vers le comptoir d’Air Inuit, après avoir embrassé Collègue M et Nurse Nat, rencontrée au hasard de nos vies. Et puis c’est là que je l’ai vu… Vis-à-vis le « Kuujjuaq 505 », un « tabarouette » de « caline » de « mautadine » de « soda » de gros « CANCELLED » avait subitement remplacé le « 15:35 » précédent… NON, NON, NON… Ce n’est pas vrai!... ( je n’ai pas dit ça: ça sonnait « cé pas vrai »… ). L’Agent, dans un anglais incertain, m’acheva en m’expliquant que je devais revenir le

Question de feeling...

Décidément, j’aurais peut-être dû écouter mon feeling et tout annuler de ce voyage, qui depuis le début se déroule cahin-caha… En tout cas… Je ( Nous ) devions quitter Inukjuak cet après-midi pour Puvirnituq, quand un blizzard a eu la bonne idée de se lever sur cette communauté et l’a transformée en place à éviter… Pour vrai… ... Quand dès notre arrivée au comptoir de la compagnie aérienne à Inukjuak, on nous apprit que ni l’une ni l’autre n’étions sur la liste des passagers, c’était déjà un mauvais signe… ... Quand l’agente de bord de l'appareil Dash-8 marmonna quelque chose à propos de Puvirnituq et que nous nous rendîmes jusqu’à l’ avion pour nous faire dire que « ce vol irait à Akulivik-Ivujivik-Salluit avec retour à Inukjuak » sans arrêt à Puvirnituq ( qui se situe pourtant entre Inukjuak et Akulivik )… on pouvait penser à un deuxième mauvais présage… ... Quand la ronde des appels pour trouver un vol de retour vendredi pour Kuujjuaq s’ensuivit, et que finalement il n’y avait

Déballage emballant...

Lundi matin… Je regardais perplexe les trois grosses boîtes rouges qui me narguaient, déposées à même le sol dans mon espace bureau. L’une d’elle était réservée pour la Maison de la Famille d’Inukjuak et les deux autres pour l’infirmière Inuk formée en diabète et travaillant à Puvirnituq. Curieusement, les deux villages dans lesquels je devais me rendre… Alors… Devais-je les prendre séparément comme bagages en excès ou les bouder et les laisser dans le « boxes office » ou encore… Tout à coup, une Bonne Fée apparut. « Tu veux que je m’en occupe? » qu’elle me dit. Je jetai un bref coup d’œil à mon bureau et me décidai sur le champ : « Vas-y! » que je lui répondis. Quelques temps plus tard… Elle arrive avec les trois boîtes, non seulement enrubannées de papier extra-collant sous couvert d'un résistant sac en plastique vert, mais également avec une double poignée en facilitant le transport. En riant elle me dit de « m’armer » en conséquence pour le déballage… Justement… Hier soir, j’a

Vol Kuujjuaq-Inukjuak

Je v ole , m’ envole telle une feuille morte évadée de son arbre… Tôt en cet après-midi de début de semaine, Inukjuak m’attend, l’espace de deux jours. Suivra Puvirnituq et sa grande baie… L’espace d’une journée… Travail oblige… Si je pouvais trouver les mots pour vous décrire ce que je vois, ce que j’entends, ce que je ressens… Ces nuages moutonneux à perte de vue alternant avec une mer d’un blanc laiteux; ce ciel d’un bleu délavé; le bruit des moteurs; le verbiage de la Dame Inuk, assise sur le banc d’à côté, tentant de distraire son bébé de dix mois bien ancré sur ses genoux… Quelques trous dans les nuages me permettent d’apercevoir terre et eau, de temps à autre. Le King Air glisse au-dessus de ces beautés, fendant l’air, tel un oiseau planant dans l’immensité… Êtes-vous là, près de moi, en même temps que moi? Êtes-vous de ce vol, non pas au-dessus d’un nid de coucou, mais bien au-dessus de cette grande terre rocailleuse qu’est le Nunavik?... Êtes-vous vraiment là, près de moi?.

Construction

Dans l’un de mes mille vingt-trois billets précédents, est-ce que je vous ai déjà parlé de la maison de mes rêves? Celle que je suis, depuis belle lurette, à bâtir en miniature, à l’échelle 1 :12? Celle qui trône fièrement sur une table du petit atelier que j’avais installé dans l’un des bâtiments de tôle dressés sur le terrain de la Base d’hydravions? Pardon? Vous ne vous rappelez pas? Alors soyez sans crainte, moi non plus je ne m’en souviens plus!!! ( Devrions-vous ici faire appel à la prodigieuse mémoire de M. Le Factotum, qui lui semble avoir conservé cette faculté de manière très aiguisée ???...) Je prends le risque d’être redondante et vous raconte. Il y a de cela plusieurs années, je dirais sept ou huit ans ( à moins que ce ne soit huit ou neuf, le temps passe si vite ...), croyant fermement au fait que « si j’étais capable de rêver quelque chose, j’étais capable de le réaliser * », j’entrepris la construction, dans la mesure de mes moyens financiers, d’une maison dans laquelle

Recherche...

… auberge ou chalet pour passer une vacance en février… De préférence sur le bord du Fleuve, même si à ce temps de l’année, il sera probablement gelé bord en bord… Recherche… … endroit pour cogiter, faire grandir mes rêves… Recherche… … endroit où je pourrai me prélasser devant un feu de bois, aller dehors marcher et sentir le froid me picoter les joues… Recherche… … endroit où apaiser mon stress, mes interrogations, mes remises en question… Recherche… … endroit pour me cacher, quelque temps, histoire de lire et conter… Recherche… … endroit pour apercevoir d'autres horizons... photo:"Le SylÉmi", P'tit Nord, juillet 2009

Allergie...

Ça y est, j’en ai maintenant la certitude : je souffre d’une allergie grave, une allergie qui au lieu de présenter les habituels boutons et rougeurs disséminés sur tout le corps, se caractérise par une douleur pointiforme thoracique droite ( ouf! heureusement! ...), apparaissant après une journée entière d’exposition au produit allergène… Bien sûr, cette intolérance est indétectable pour les non-initiés. L’effet ( pervers ) se développe insidieusement atteignant parfois des degrés insoutenables. Les symptômes vont crescendo jusqu’à l’explosion finale de la douleur qui perdure tant et aussi longtemps que le sujet ( ici on parle de moi …) demeure en présence de l’irritant. Avant de comprendre tout ça, il m’en aura fallu du temps… Souvent accompagnée d’impatience chronique et d’un sentiment intense de désorganisation, l’allergie se manifeste souvent promptement. Sans nécessiter d’hospitalisation ( quand même, je ne dois pas exagérer …), l’état requiert toujours une assistance immédiate, d

Une étrange mélopée...

La journée s’annonçait belle quoique le soleil se cachait un œil derrière de sombres nuages, comme pour nous faire peur ou nous faire accroire… Le temps était doux, l’air frais. Je marchai allègrement vers le Town Hall, situé complètement à l’autre extrémité du village. La dernière journée de l’AGM ( Annual General Meeting ) pouvait commencer. Les représentants des quatorze communautés du Nunavik étaient rassemblés en cercle pour un dernier blitz. Le but ultime : terminer les dix-huit points étant à l’ordre du jour depuis mardi après-midi. L’appareil de traduction simultanée bien ancré à mon oreille, les mots commencèrent à voler … L’Inuktitut est une « langue belle » comme disait Duteil pour le français. Une Collègue assise devant moi ce matin, la comparait à une mélopée. Médusée je lui demandai ce qu’elle entendait par là… « Comme un chant un peu monotone » me répondit-elle. Monotone et mélancolique peut-être… Une chose est certaine: je n'aurais pas risqué un morceau de tarte a

Avec faste et authenticité

Profitant de la promenade vivifiante de fin de journée nous ramenant chez-nous, Amie Sue et moi étions à déblatérer sur les dernières heures passées au travail quand je l’interrompis pour revenir sur notre sujet de discussion du dîner où j’expliquais à mon Amie que dans une vie antérieure, j’avais dû être châtelaine… propriétaire d’un grand domaine, voir d’un haras, dans une quelconque contrée où fleurissaient centaines d’espèces florales exhalant parfums entêtants… …blablabla… ( j’exagère encore…disons que dans la conversation de ce midi je me suis arrêtée à « Châtelaine » …) Toujours est-il que ce même midi, je tentai maladroitement de glisser dans notre conversation, le terme exprimant la richesse, le luxe, la somptuosité; mes goûts quoi!... « Fastidieux » franchit mes lèvres au moment même où je réalisai que quelque chose clochait. Amie Sue s’empressa de répliquer que ça faisait plutôt référence à quelque chose « d’ennuyant, compliqué » ( comme certaines journées ...) Ce n’est que,

Tous les Chemins...

… mènent chez-moi! Ou presque! Voici Celui que j’ai suivi pendant un moment dimanche dernier… Jusqu’à la flaque, vous vous rappelez? Et je n’irai pas par quatre chemins pour vous dire que j’aime photographier tous ces Chemins qui semblent ne pas avoir de fin. Ceux qui montent vers le ciel ou s’élancent vers l’horizon à la recherche d’un meilleur monde… J’aime les voir se dérouler en rubans infinis… J’aime les refermés sur eux-mêmes, les élancés. Les oubliés, les cachés… Les petits, et les plus grands… Les beaux, les bitumés, les gravillonnés… Ceux en terre battue et Ceux battus par la terre… J’aime fouler le foin long des Disparus, des Dépassés, Ceux qui n’existent… presque plus… J’aime penser aux rêves qu’Ils ont couvés, les larmes qu’Ils ont épongées… J’aime les parcourir et découvrir… Au prochain détour, le prochain jour… Et finir par espérer que demain, Quelqu’un croisera le mien, mon Chemin… photo:"Faire son petit bonhomme de Chemin", Kuujjuaq, octobre 2011

Histoire ancienne...

Du rêve à la réalité... Vous le savez, j’ai des tonnes de rêves en veilleuse. Je travaille très fort sur certains, alors que pendant ce temps, d’autres se réalisent d’eux-mêmes, comme par magie. Ainsi, fin août, l’Amie Étoile du Nord a projeté l’un d’eux au-delà du réel et pour la première fois de ma vie, j’ai participé à une dégustation de vins et fromages… Une vraie de vraie, avec quatre services comprenant au total, douze vins, douze fromages, quatre pâtés, fruits, noix givrées et Porto, ainsi qu’un délicieux dessert « fromage-bleuets » pour souligner du même coup, l’anniversaire de l’Amie F. Amazing! Un service consistait à déguster chaque vin avec un petit morceau de chacun des trois fromages, tiédis à point. Le bonheur que l’épicurienne sommeillant en moi a pu ressentir est difficile à décrire. Imaginez-vous enfant, à recevoir un jouet longtemps convoité… Pareil!... Le groupe de treize joyeux lurons et luronnes (!) réunis pour l’occasion, ne craignirent pas de festoyer. Les spécu

Brrr...

Tôt dimanche matin… Si Hier était gris, Aujourd’hui l’est tout autant! Dans ma fenêtre se fracassent de petits granules de glace, annonciateurs de la saison à venir, sans égard pour Celle qui vient à peine de s’installer. L’hiver n'est pas à ma porte; il frappe à ma fenêtre! ... … Fin de l’avant-midi... Une marche, de l’aéroport à chez-moi, m’attend. Ayant profité depuis vendredi dernier d’un véhicule, il sera bientôt l’heure de le rendre à son Propriétaire volant sur les ailes de First Air et qui arrivera vers midi. … Milieu de l’après-midi... Une fois ma mission accomplie, j’empruntai, pour rentrer chez-moi, un sentier à partir du quartier appelé « Héli-Québec ». Ça devait être un raccourci facile, une piste bien tracée… Ciel ! J’ai failli m’égarer! ( j’exagère… comme d’habitude… ) Mais j’ai réellement perdu le sentier à partir d'une flaque d’eau que j’ai traversée sur ses bords mouvants, sautillant d’une gerbe de foin à l’autre. Et au lieu de poursuivre sur les rochers

Automne

Quand j’ai positionné parallèlement les lamelles du store, le gris de l’automne s’est offert candidement à mes yeux. Les seules couleurs pouvant témoigner de la nouvelle saison, étaient les immenses contenants de métal et la construction en devenir derrière chez-moi. Non que le Nunavik n’eut pas revêtu son habit pré-hiver; plutôt que depuis cet été, la vue donnant sur les escarpements rocheux menant au radar a été oblitérée tout au cours de la belle saison, par des bâtiments... Émergence… Façon de parler… Comme le gris est une couleur qui ne va pas à mon teint d’âme, je m’empressai très tôt, de lancer moult invitations : à faire les courses, à popoter, à papoter, à cocooner en visionnant l’un des nombreux DVD ayant élu domicile dans le rangement sous la télé… Avant-midi faisant, quelques unes de mes Comparses et Amies, divisèrent en options mes propositions pour finalement… D’emblée on décréta que cette séance « popotage-papotage-cocooning » aurait préséance sur toute autre, samedi pro