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Messages

Affichage des messages du juin, 2011

"... pas ma tasse de thé..."

Beijing, Chine, un certain jour de mai… « La chaleur est torride. Sébastien nous guide patiemment vers un édifice d’où dévale une longue montée cimentée… Aucune fleur, sauf Celles habillées de rose qui nous accueillent à l’entrée… On nous conduit dans une salle remplie de zénitude, et avec gratitude, on se tire « une bûche »… Débute la cérémonie du thé : placé au-dessus d’un plateau de bois treillissé, on verse une eau très chaude sur la théière pour la réchauffer, puis on y dépose des feuilles de thé, qu’on prend la peine de rincer pour les dépoussiérer et réveiller toute l’intensité de leur saveur… On laisse quelques minutes à peine pour l’infusion… Servi dans un minuscule verre, nous sapons le thé en trois gorgées : pour la prospérité, le bonheur et, l’amour?… Hum! Pas certaine! Je n’arrive pas à me souvenir et mes recherches n’ont donné que dalle. M’enfin… J’achète après la dégustation, une tasse avec un imprimé de dragon se transformant en Grande Muraille lorsque remp

Qu'est-ce qu'on mange?

Chaque soir c’est la même question depuis que le monde est monde… J’imagine… Pour me la donner facile depuis mon retour de la Chine, je me suis abonnée à un blogue « gourmand » : http://www.bonne-bouffe.com/ . Sorte de Défi que j’ai lancé à une Chum de Trek, quand je lui expliquais que je n’aimais pas cuisiner… Pour elle le Défi, c’est de me redonner le goût de popoter… Ce que ça donne à date? Voyez vous-même… À la sortie du bureau aujourd'hui, j’ai fait l’épicerie en mettant dans mon petit panier tous les ingrédients nécessaires afin de réaliser le « Wrap aux deux saumons ». Hum! Pas piqué des vers! Le plat invitait à une dégustation à l'extérieur, mais ici comme la température nous ramène plus à un début d’automne qu’à un début d’été, j'ai préféré demeurer dans la maison! " Voilà! C'est comme ça !..." Je me suis également procuré tout ce qu’il faudra pour réaliser les « Poivrons miniatures farcis à la salade de crevettes ». Plutôt inspirant non? ( Tiens, cu

Passage nuageux...

Comme ça que je me sens… Sans trop d’inspiration, assise là devant ma page blanche, comme si rien de spécial à raconter… Je pourrais passer mon tour dans ce temps-là… Pourtant j’ai vécu pendant ces dernières heures... Alors quoi? Je crois que c’est la chaleur... L’espèce de four dans lequel j’ai travaillé aujourd'hui, sans prendre la peine de m’arrêter pour ouvrir une fenêtre, m’a peut-être fait évaporer le « génie »… Peut-être j’ai dit… À moins que ce ne soit le travail comme tel et la centaine de petits « à côté » auxquels je dois penser… Ou serait-ce une fatigue secondaire au manque de sommeil la nuit dernière?... Peu importe… Contre ces « nuages gris » qui flottent tout autour, je m’auto-prescris : - finaliser ce billet - joindre la photo et le publier - prendre un bain ( même s’il fait chaud !) - m’installer dans la confortable chaise Ikea de mon Amie Guylou - reprendre la lecture de « Dear John », débuté il y a maintenant un an et demi ( sans blague !) Avec ça l’ Ange devr

Un 24 juin...

... à 22 degrés... ... à 20 pieds d'un Ange !... photo: "Mirage", Kuujjuaq, 24 juin 2011

Épreuve de "dé-procrastination"...

Sérieux : ça devait faire un bon mois qu’Elle reposait sur la boîte à bijoux, me regardant chaque matin et chaque soir avec un air de « quand est-ce que tu vas t’occuper de Moi ? »… C’était l’envie qui me manquait… la paresse qui me paralysait… la procrastination qui m’envahissait... Mais comme hier soir, j’étais invitée à souper chez l’Amie Li, venue passer ses vacances à Kuujjuaq ( faut le faire !), arriva le moment où je me mis à parler d’Elle… … s’amorça alors une brève discussion sur le « comment faire ça simple »… mais le faire! Et comme je tenais absolument à L’apporter avec moi aux Îles… Cet avant-midi, il ne me fallut pas plus que quelques nuages gris flottant ici et là dans ce ciel de juin, l’hypothétique pluie et ce Nordet, pour me convaincre de sortir... ciseaux, aiguille et fil noir! Voilà une affaire de réglée! Passons à autre chose… Vendredi soir, au Bar Le Zoo de la place: un spectacle de Beatrice Deer , jeune Inuk native de Quaqtaq et en première partie, son mari, Char

Charles Keelan

"Le 25 juin 1534...

... Jacques Cartier dans son journal de bord baptise à son tour les Îles « les Araynes », du latin arena, c’est-à-dire sable. Il aborde d’abord l’Île aux Oiseaux, qu’il nomme alors « Isle aux Margeaux » à cause des nombreux volatiles qui s’y trouvent, puis l’Île Brion. Il écrit dans son journal de bord : « Icelle isle est rangée de sablons et beau fons et possaige à l’entour d’elle, à seix et à sept brassez. Ceste dite isle est la meilleure terre que nous ayons veu, car ung arpant d’icelle terre vault mielx que toute la Terre Neufue. Nous la trouvames plaine de beaulx arbres, prairies, champs de blé sauvaige, et de poys en fleures, aussi espes et aussi beaulx, que je vis oncques en Bretaigne, qu’ilx sembloient y avoir esté sémé par laboureux . » ( lu dans le Guide Touristique des Îles de la Madeleine , 2010-2011, page 17 ) C’est ce à quoi j’emploie mes samedis matins depuis mon retour à Kuujjuaq : la lecture du Guide de ma prochaine destination-vacances. Au rythme où je prends des not

Guy Paquet: prise 2

« Les bâtisseurs de pays ont commencé comme ça » Guy Paquet Toile 30 X 20, exposition Grenier http://www.guypaquet.com/fr/toile.php?limite=207 Bonne St-Je An-ge !...

Je regrette...

… d’avoir dit et devant témoins, un certain samedi soir, que Kuujjuaq était gris et terne… Je regrette d’avoir pensé que je n’y verrais pas la verdure de l'été… Je regrette d’avoir dénigré la nudité des caps rocheux... Je regrette d’avoir clamé que les oiseaux étaient trop silencieux… Je regrette d’avoir présumé que la neige était là pour y rester… Je regrette d’avoir cru que le ciel ne serait plus jamais bleu… Je regrette de ne pas avoir laissé regarder mon cœur plutôt que mes yeux… Car après tout «… on ne voit bien qu’avec le cœur, l’essentiel est invisible pour les yeux … » * Je l’avais oublié… Je regrette… * Antoine de St-Exupéry, Le Petit Prince Photo : « Kuujjuaq à la Guy Paquet », Kuujjuaq, 23 juin 2011

Souvenirs de Chine

J’ai eu envie de greffer un « sans commentaire » aux photos. Mais je vous dois bien quelques explications… Les Trekkeurs eux, se souviendront… Voilà… Inutile de vous dire qu’en Chine on mange avec des baguettes. Tout le monde sait ça, moi compris! Mais savoir et savoir utiliser sont deux choses bien différentes. Je l’ai appris à mes dépens. Premièrement, c’est en Chine que je me suis aperçue que j’avais un très lourd handicap : je fus totalement, irrémédiablement, indubitablement, incapable d’utiliser correctement ces fichus bouts de bois! La coordination n’y était pas et la rigidité de mon index et de mon majeur ne se pliaient pas, mais pas du tout, à ce jeu de baguettes… Alors soit… Pendant dix jours, j’ai vécu avec mon impotence, me débrouillant tant bien que mal pour porter à mes lèvres, suffisamment de nourriture pour me sustenter le temps de l’expé… Ça a marché! Ce soir, en mal de « p’tite folie de la journée » et pour faire honneur à mon plat insipide de pois chiches et légumes

Un goût d'été

« Ma vie est un long … » ...chemin faisant ce matin, dans les oreilles Fred Pellerin. L’ Ange serait « on time », je pouvais prendre le temps… Un bien étrange bien-être m’habitait. Une espèce d’accalmie transitoire à mes vieux déboires… « Jour après jour … » un à la fois… Comme si Fred avait eu la gentillesse de me tendre la main pour m’entraîner dans ses harmonies… Pourtant ce n’était pas notre premier rendez-vous… Loin de là… Mais ce matin, ça avait un goût différent, comme un plat mijoté longtemps qui nous ramène « right through » chez-nous… Je me suis dit que je devais tenter de vous « i- mot -ger »… pour que vous puissiez à votre tour, vous « i- mot -giner »… Pas évident de faire passer son senti par un fil d’ordi… Ce n’était pas tant ses paroles que l’ensemble du matin : l’air enfin un peu tiédi, l’absence du vent, les nuages sans pluie, les chiens errants, le chant des oiseaux, ici et là… Et ses chants, propre à Lui… Voilà… Y êtes-vous aussi? Sur ce chemin pavé, à demi caché pa

Le courage d'Aurélie

Ça en prenait de l’ Audace pour avoir tricoté-serré ses parents en si peu de temps, puis osé se faufiler ainsi impunément entre les vents du Nord, la grisaille des rochers et quelques aurores boréales… Elle a traversé les mois puis les années sans bruit, Âme silencieuse en devenir… Courage usement, elle a laissé filer le temps, choisissant avec soin son Aventure, ses Amis, son Entourage… Elle a dominé ses peurs , s’est pointée un beau jour le bout du nez, bousculant du coup, sa zone de confort … Plus tard, le moment venu, elle laissa exploser en elle, ce goût d’un nouveau Défi : partir pour ( peut-être !) ne jamais revenir… … Et si le courage n’était rien d’autre que la façon dont nous avons de surmonter nos peurs, quelles seraient-elles ici, dans ce village où l’essentiel ne manque pas, où une nature timide s’ouvre à nos portes, où les amitiés naissent si rapidement?... … Et si ce besoin de liberté et de rêves nous habitant, n’existait que pour rivaliser avec la monochromie du pa

Au début...

... il nous arrivait d’y passer presque trente minutes… Oh! Pas souvent je l’avoue! Je me rappelle la fois où ça avait duré un franc vingt-cinq minutes… Ce que nous nous en étions dit des choses alors! … De la température, à nos activités respectives, en passant par la vie, dans chacune de nos villes. C’était simple. On ponctuait le tout d’éclats de rire, moments délicieux, comme on aurait dégusté une cerise, déposée sur une montagne de glace vanillée… C’était il y a un lointain hier... Depuis, graduellement, nous en sommes venus à des vingt minutes, puis à des quinze… Ça allait toujours, parfois on perdait le fil ou lui, la concentration… Les sujets se raréfiaient, un peu comme l’oxygène qui finit par manquer lorsqu’on ascensionne un sommet… Toujours, nous trouvions le moyen de finir par un « Je t’aime » ou un « Je t’embrasse »… Cet après-midi, ça a duré à peine dix minutes, en comptant celles où on ignorait si l’oreille de l’autre était toujours à l’écoute… Température, appels, vis

Ça alors...

… un coq au Nunavik! Vu de mes yeux vu, lors d’une randonnée il y a deux semaines… Illusion d’optique, inattendue trouvaille, invraisemblance… Un peu plus loin, son confrère trônait, lui aussi, immobile et fier… Étaient-ce signes muets d’une secrète chasse au trésor? Version moderne d’une direction à prendre? Simple leurre pour oiseaux de passage? Quelle était la raison existentielle de ces œuvres métallisées, peinturlurées, perdues dans ce "no where land Nunavimmiut", aux abords d'une route gravelée menant à la Marina?... Comment savoir! J’y retournerai, juste pour m’assurer de l’immuabilité de la chose… Tout à coup ils se seraient envolés ?... Autre samedi, autre cliché… J’ai inauguré la saison de vélo printemps-été-automne 2011 en début d’après-midi. Le nouveau deux roues m’a roulée jusqu’au Lac Stewart, avec un arrêt « profitons de la vie et du soleil » à la Base d’ hydravions , s’éveillant lentement de son hibernation et s’étirant langoureusement vers l’été. Doux mo

'Rango'

Rango vs Bingo

Fin vendredi : deux choix s’offraient à nous comme activités sociales : le film « Rango » oubedon une soirée de bingo … Comme hier c’était le bal des finissants, les deux ont dû attendre à ce soir pour se faire compétition. J’ignore quelle était la participation pour le deuxième, mais dans la grande salle municipale, il y avait une bonne et calme assistance. Des jeunes pour la plupart, mais aussi quelques adultes laissant flotter dans l’ air leur cœur d’enfant, l’espace de quelques instants… J’ai appris que l’école était finie. « Déjà ! » me suis-je exclamée. À partir d’aujourd’hui, les rues seront envahies de Mousses à la recherche d’une quelconque activité plus ou moins ludique… À suivre… Pour ma part demain, tout dépendant de la température, j’étrennerai peut-être mon nouveau vélo, histoire de rouler jusqu’à la Base d’ hydravions et renouer avec mes amours de l’été dernier. Parlant de Base, ma Douceur ma Belle ouvrira la « sienne » dimanche qui vient… « Si tu me lis ma Puce, bon d

N'ayons pas peur des mots...

Un samedi, fin d’avant-midi : l’époussetage est fait, la balayeuse a aspiré tout ce qu’elle pouvait trouver sur son passage, les draps sont propres, le linge lavé et rangé, les comptes payés ( mon compte vidé !)… Déjà… Onze heures : j’attends les Amies pour le « Chinese Tea Party » prévu vers quinze heures… D’ici là… Je vois bien ces mots, « tous ces mots, ce ne sont que des mots »* tracés sur les murs il y a déjà plusieurs semaines... Histoire d’amour en six mots, découverte par hasard dans le commentaire d’une bloggeuse laissé à un bloggeur … Je sors la boîte de plastique transparente, contenant une partie des couleurs du monde… Je farfouille dans le tas de pinceaux tout usage, en choisit trois, avec trois couleurs… Brun, noir, rouge… C’est que j’hésite… Puis à main levée, je m’élance à l’assaut de ce mur, s’offrant à moi, pur et beige… Quelque temps plus tard… Les mots sont nés et ressortent sobrement de la toile improvisée… Dorénavant, ils s’ancreront et contribueront à faire naît

Le "motton"

C’était la fin d’un beau samedi, il y a de cela deux semaines. Confortablement assise au salon, je sirotais un rouge Italien : Negroamaro, Salento 2009… Bon… Devant moi, l’écran diffusait « Les enfants de la télé » : Roch Voisine visitait Natalie Petrovski… C’était drôle… Soudain, je m’enfuis dans ma tête… Je revis la marche de l’après-midi en compagnie de ma Bonne Fée , « incroyablement nouvellement » installée, « here, in Kuujjuaq »… Pendant la marche, des dizaines de voitures ont soulevé la poussière, nous ont poudrées à tour de rôle. Même Mimi s’en crachait les poumons… Soudain est passé un VUS ( véhicule utilitaire sport ) coiffé d’un matelas. Je dis tout haut ce que je pensais tout bas : « Tiens, ils ont magasiné au Canadian Tire »… ( à Kuujjuaq, on appelle ainsi le dépotoir ). J’ai trouvé ça drôle… Jusque là, là… où installée sans tracas dans mon chez-moi, j’entendis cette publicité qui vantait une « vente » de sommiers… Éclair de lucidité… La camionnette, le Nunavik, Kuujjuaq,

"Ton Château Papa!..."

… et en riant, j’ajoute : « Toi qui a toujours habité une grande maison, étais-tu vraiment obligé d’en avoir une encore plus grande ?... » Il laisse fuser un grand éclat de rire… … Mais son rire se cale, l’eau monte dans ses yeux bruns un peu hagards… « C’est chez-nous ici hein ?... » Tout à coup le désarroi le submerge… « Je ne me souviens plus … » La vieillesse a envahi son cerveau, autrefois déjà si allumé. Par son travail, il a de ses mains, assemblé pièce par pièce, tuyau par tuyau, avions de toile, a réfléchi sur les problèmes mécaniques de "ses" patients volants , les a soignés… Il a son certificat : « Doctor of motors »… Aujourd’hui, ses pieds sont lourds et glissent plus qu’ils ne volent … Grimpée dans l’escabeau ( qui doit bien faire dix pieds ), j’installe des voilages aux hautes fenêtres pour faire plus habité, plus habillé… Il tient la base comme dans le temps, où on effectuait quelques travaux… « Je vais t’aider … » Et là, dans son regard, j’ai vu qu’il y avai

Xièxie! Merci beaucoup! Thank you!

"Le voyage fait de chacun un écrivain: au revoir, je vous écrirai, je vous décrirai ce qui nous sépare." Chantal Thomas L’histoire de l’Écharpe… Avant même que ne sonne l’heure du grand départ, je cherchais une façon originale, de vous remercier de m’avoir si gentiment encouragée à aller au bout de ce Défi, lancé en août 2010… Un bon matin, j’aperçus les franges d’une écharpe de couleur crème, pendouillant tristement dans le fond de ma garde-robe… L’idée de lui donner une deuxième vie me vint à l’esprit ( tout comme, je l’espère, un jour la recherche donnera une deuxième vie aux personnes ayant un diabète de type 1 … ) J’en parlai à mon Amie Tendre So qui s’offrit aussitôt à retranscrire les noms de chacun de mes supporteurs sur ce foulard un peu pâlotte… Vous étiez, en tout et partout, soixante à investir et vous associer avec moi dans la cause du diabète… En me lançant le défi ( un autre !) de porter l’écharpe pendant l’expédition, je me disais que ce serait la meilleure

Toute bonne chose a une fin

Dimanche, 29 mai 2011 Dix-neuf heures, « Bijou », resto bar, Hôtel Marriot, aéroport de Montréal : un presque retour à la case départ… douze jours plus tard! Voilà la boucle bouclée. Une dernière soirée avant l’exil qui durera cette fois, neuf semaines. Je n’anticipe rien, pas plus que je n’avais pressenti la Chine et sa Muraille. Je reprendrai ma routine, elle m’attend. Je renouerai avec mon travail : lui aussi, m’aura attendue! Cinq semaines plus tard, la tête pleine de paysages à couper le souffle, de bonheur et d’histoires cocasses à raconter, je retrouverai la gang de Kuujjuaq. Pendant que j’écris, je sens une vague de nostalgie m’envahir. J’ai été tellement gâtée en fin de semaine par la parenté, de tout bord tout côté… Tout d’abord avec Cousin M et sa Isa, venus m’attendre patiemment à l’aéroport vendredi soir, pour m’offrir gîte et pitance à mon arrivée. Les premiers à m’entendre raconter mon périple… Puis Oncle M et Belle Tante Mi, leur accueil chaleureux, le souper délicieux

Beijing, 9h35am...

Nous sommes le 27 mai 2011... « Dernier jour en sol Chinois. Le soleil, comme pour les 10 matins précédents, est au rendez-vous. Je n’ai jamais profité autant de lui et de sa chaleur dans les 18 derniers mois! Beijing est maintenant bien éveillée. Les gens foulent les pierres imbriquées de leurs petits pas nonchalants, bras ballants… Les uns s’occupent à leur téléphonie cellulaire, les autres semblent lire quelques messages incongrus tombés du ciel, dans cette « pratique petite boîte » qu’ils tiennent dans le creux de leur main. Vélos, cyclomoteurs, voitures et autobus envahissent la large rue, se déplaçant à grands coups de klaxons ou de sonnettes. Ici, les clignotants ne règnent pas en Maître… Depuis le petit déjeuner, le groupe s’est éparpillé à gauche et à droite. Certains reposent à leur chambre, attendant de rendre les armes chambres à midi, d’autres font la course aux derniers achats. Moi, mes deux sacs à dos sont sagement en consigne et je n’ai gardé qu’un peu de papier

Comme au dernier jour

26 mai 2011 Il y eut de l’émotion dans l’air à notre souper d’adieu. Réaliser que le groupe se dissoudrait bientôt pour peut-être ne plus jamais se revoir… Peut-être pas non plus… Ce fut une journée de visites touristiques. Ayant escamoté le dernier trek sur la Muraille, nous avons foulé les pierres du Temple du Ciel , ( où, je dois l’avouer, je me sentais bien à l’aise …); la maison des Perles, où je me suis laissée tenter par un joli bracelet et des perles pour mes oreilles; la rue des Antiquaires, où avec le Chum de Trek Pat, « j’nous » avons « bargainé » une sobre robe noire, imitation pure soie... Fin de mes achats ( ou presque !...) Après un bon dîner, nous nous dirigions vers le Palais d’été quand tout à coup, la pluie se mit à tomber, seul après-midi d’ailleurs de toute la durée de l’expédition. La ballade en autobus nous amena jusqu’au Stade où je réalisai que ma bouteille d’eau s’était vidée dans mon sac… Quel gâchis! ( l’eau, pas le Stade !...) C’est là que nous décidâmes, u

Mercredi, 6ième jour d'expé...

25 mai 2011 Visite à La Cloisonnée : six étapes, du cuivre brut qui se transforme en magnifiques objets d’art, aux riches couleurs et dessins angéliques … De belles pièces de collection… Après un pantagruélique repas sur une terrasse, la Muraille nous a accueillis une dernière fois. Changement de programme, demain nous jouerons aux touristes. Et c’est bien comme ça pour ma part. Parce qu’après tout, marcher sur la Muraille un jour ou sept, ça reste de la Muraille… des paysages magnifiques dans un pays du bout du monde, de l’exercice, des découvertes, de l’amitié… Ben voilà! Faut quand même en revenir un moment donné… Parlant de retour, ça approche à grands pas. Déjà... Nous sommes revenus coucher à Beijing ( ça aussi c’est un changement au programme car nous devions coucher à Mutianyu et faire la route ce soir ou tôt demain matin, le Groupe a voté pour ce soir !). Nous y resterons deux nuits et nous jouerons aux touristes pour les deux prochains jours. « Voilà ! C’est comme ça !... »

Mardi, 5ième jour d'expédition

Nous sommes le 24 mai, six heures du matin : je suis plantée là, debout dans un « no where » près du village de Daweihao, le visage tourné vers le soleil, mon cahier d’écriture à la main. Le camp s’éveille lentement, les conversations se font discrètes et le babillage chinois est entrecoupé du cri des coucous. Une autre journée qui commence! Spécial aujourd’hui : nous sommes cinq à avoir opté pour la visite de deux villages traditionnels au lieu de l’ascension du Mont Simatai qui se voulait encore plus ardue que celles des jours précédents. Après à peine quelques kilomètres de route, on nous débarquait en plein cœur d’une petite rue bordée de maisons de briques rouges. Impossible pour moi de vous dire où nous étions : le « no where » avait juste changé de place! Un couple Chinois nous a accueilli et a accepté avec plaisir de nous faire visiter les lieux. J’ai réalisé combien nous étions bien au Canada, avec nos salles de bain complètes, nos salons, cuisines, chambres à coucher. Nous so

Brève zizanie...

Quatrième jour de trek. Le soleil et les coqs étaient au rendez-vous dès le lever du jour. Nos hôtes avaient cuisiné le gruau quotidien, que j’avais saupoudré, comme plusieurs, d’un mélange de dattes et de fer. Délicieux! En accompagnement, des biscuits secs, sur lesquels j’avais étendu du beurre d’arachides ( pâle reproduction d’un « toast au beurre de pinottes » ), des tranches d’un cousin de melon miel et du thé. Du vrai, avec les feuilles qui flottent ou qui se déposent dans le fond de la tasse en étain… Mais personne pour les lire… ( les feuilles, pas les tasses !...) Ce jour-là, nous avons accédé à la Muraille par une petite piste serpentant la montagne. Environ une heure plus tard, nous rejoignions une partie restaurée du Mur, où des marches de hauteur et de largeur inégales nous attendaient… pour un bon deux heures et demie! Le rythme était lent, la chaleur torride. Après la courte pause du dîner, le guide Ken, nous a offert deux possibilités : poursuivre l’ascension jusqu’à la

Le Troisième jour...

La nuit dernière fut un peu plus confortable que la précédente, surtout grâce à une espèce de « sac momie en soie », gracieuseté de ma Chum de Trek Ju, que j’avais glissé à l’intérieur de mon sac de couchage avant de m’y glisser moi-même! Toute la différence! ( en passant c’est un incontournable lorsque vous n’êtes pas trop certain de l’efficacité énergétique de votre sac !...) On a plié bagages après le petit-déjeuner. Ce soir nous serons à un nouvel emplacement, dans la vallée, semblerait-il. En attendant, la Grande s’adoucit. Des sentiers de terre sablonneuse alternent avec des marches cimentées. Nous sommes sur la partie restaurée! Toujours aussi compréhensible que nous n’ayons marché que deux kilomètres dans notre avant-midi! Il vous faudra venir le faire pour le croire! Le temps est magnifique : soleil, trente degrés Celsius, du vent, juste assez pour soulever nos cheveux raidis par la poussière. Le paysage est à couper le souffle : des montagnes cicatrisées de ce mur aux briques

16 - 2 =

Nous étions quatorze à prendre la route vers la Grande Muraille ce matin. Deux ont choisi de participer à la visite d’un village. J’ai enfin compris l’explication du peu de kilomètres à parcourir sur une si longue période de temps ( la documentation disait 10-12km en 7-8heures ) : l’escarpement, l’instabilité des pierres et de la terre, tant en montée qu’en descente, cadençaient nos pas d’un rythme lent! C’est que nous explorons des parties non restaurées, non touristiques de la Grande Muraille et par conséquent, plus exigeantes physiquement. Mais comme le dit un proverbe Chinois : « Qui n’a jamais gravi la Grande Muraille n’est pas un homme véritable. » Mao Zedong Ça s’applique aussi pour les « femmes »!... Cet avant-midi, nous nous sommes prouvés, que nous étions tous de braves personnes! Des vues magnifiques, une mer de montagnes ( paroles de Chum de Trek M.-E., qui vit à Maria en Gaspésie ), du vert, des arbres en fleurs. La magie de la Chine opère sur chaque membre de notre groupe

"La Grande"

Probablement que pour les Abitibiens et même les Québécois en général, « La Grande » rappellera LG1, LG2, LG3, LG4 … Immenses barrages du Nord Québécois, érigés et inaugurés dans les années fin 1970-début 1980. Projet grandiose et audacieux, du règne de M. Bourassa… Projet qui créa emplois, électricité et… dégâts! Passons… Aujourd’hui c’est d’une autre « Grande » dont je veux vous causer, l’une des Sept Merveilles du Monde, la seule et unique, la Grande Muraille de Chine, longue de 6 300 km ( officiellement selon notre guide Chinois Sébastien… et NON… ce n’est pas vrai qu’on la voit de l’espace !...) C’est après quelques heures à circuler sur une route pavée que nous avons effectué notre première expédition. Nous avons gravi la montagne, suivant un petit tracé sinueux, accédant ainsi à une très vieille partie de la Muraille. Marches étroites, côtés abrupts, sentiers de roches glissantes, pavés « désunis »… Si l’ascension se fit les deux doigts dans le nez ( pas très chic, je l’avoue …)

Décalage horreur!...

Il est 6 :30 du matin. Pour vous : 18 :30… Vous êtes encore mercredi, nous sommes maintenant jeudi… Pas de farce : je me suis réveillée pendant la nuit et c’est ce à quoi je cogitais : le décalage horaire!... Malgré tout, j’ai assez bien dormi. Couchée à 21 :30 après un copieux léger souper « aux baguettes » ( il devait y avoir une bonne dizaine de plats différents, apportés en plein centre de la table, où chacun pigeait avec ses baguettes pour se servir une portion dans une minuscule assiette d’à peine 10 cm …), le sommeil m’a portée sur ses ailes jusqu’à deux, puis cinq heures… Beaucoup mieux que rien! Nous avons circulé en autobus parmi les milliers de voitures circulant pare-choc à pare-choc. Des immeubles très hauts, parfois rosés, s’élèvent ici, à perte de vue. La gang est le fun. J’ai hâte de connaître les raisons de chacun d’être ici. Ce matin à l’hôtel, j’ai pu jaser avec un groupe de sympathiques Français venant des environs de Bordeaux : de passage pour une croisière sur

3:24 hres dans la nuit...

… 15 :24 dans la vie!... Le long vol de 13 heures ( 6 minutes …) tire à sa fin. Pendant tout ce temps s'est déroulée, une bizarre et obsédante danse, jeu de positions, aussi originale que mouvante… Je me sens courbaturée mais peu fatiguée. J’ai pu écouter quelques films, visualiser le trajet du Boeing jusqu’à Beijing, compter quelques sièges : 315 à part ceux de la première classe!… Comme d’habitude, les oreilles me bloquent pendant la descente. À l’avant, le patient Petit Bébé Chinois, laisse aller quelques pleurs. Si vous aviez pu voir son Flegmatique Père tout au long du vol : il l’a promené, bercé, cajolé... Zen Chinois va! Mais quand même, drôle d’expérience pour un poupon! Il y avait aussi ce Vieux Monsieur ( Chinois ) qui valsait son Tai- Chi dans l’espace restreint, séparant la première rangée de bancs et les cabinets d’aisance. Bel exemple de vie! Dans quelques minutes je foulerai le sol Chinois… Je suis intriguée plus qu’excitée… À suivre… p.s. si vous trouvez que le r

Difficile à croire

Presque 10 :00heures am : une fois de plus, je suis installée sur ces bancs recouverts de cuirette noire, à regarder le tapis beige et brun, exposer ses motifs de carrés lignés et de formes arrondies… Aéroport Pierre Elliot Trudeau, porte 3… Le vol 409 d’ Air Canada est prévu décoller à 11heures. Destination : Toronto. La Dame qui m’a aidé à extirper mes cartes d’embarquement, a été d’une patience d’ ange . Elle a dû réimprimer l’étiquette de mon bagage ( le fameux sac à dos vert kaki qui se perd tout le temps …) car rien n’indiquait qu’il ( le sac à dos ) devait se rendre à Beijing… La Dame, lorsque je lui eus raconté l’anecdote, me suggéra fortement de m’en débarrasser… Je verrai dans 25 heures… Un peu plus tard, plus loin … Les Confrères et Consoeurs de trek sont arrivés pour une part à Montréal et d’autre part à Toronto, en provenance de Québec. Le groupe est presque complet : 2 Comparses sont déjà en Chine depuis quelques semaines. Nous les y retrouverons. 14h45 – Boeing 777- r