Aurais-je anticipé mes déconvenues? Pourtant j’avais, comme à l’habitude, chuchoté une courte prière avant chaque décollage, sans oublier de remercier à chaque atterrissage…
Kuujjuaq-Inukjuak; Inukjuak-Puvirnituq; Puvirnituq-Akulivik; Akulivik-Ivujivik…
Et pourtant…
La première partie de l’itinéraire cumulait déjà trente minutes de retard. Je m’inquiétais pour mon transfert à Puvirnituq (PUV), pour lequel je n’avais que quinze minutes...
J’en glissai un mot au Commandant à Inukjuak : « Je vais appeler » me répondit-il.
À l’embarquement, il me rassura : « Ils vont vous attendre ».
« Merci… »...
15 :30 PUV : c’est la pagaille dans l’aérogare. Des gens partout, des aéronefs éparpillés sur le tarmac… Encore une fois, je me tracasse…
Pour mon sac à dos, cette fois… Il doit faire le saut du King-Air au Dash-8… Pas évident quand on est qu’un morceau de toile…
Je m’en informe au co-pilote qui me lance son sourire à la « Pauvre P’tite M’dame qui s’inquiète pour rien »…
« Ben oui il va suivre… »
Je veux bien le croire…
Avais-je le choix?
On apporte les bagages pour le convoyeur… Je « l’ »aperçois… Je me dis que je n’aurai qu’à le ramasser et le ré-enregistrer pour qu’il continue sa route…
Quant tout à coup…
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