Passer au contenu principal

Roupillon...



Il était une fois un long, long quai qui avait poussé là, non par hasard, entre deux bras de croûtes de bois, abandonnées par un ancien moulin à scie.

Tout l’été, il trônait fièrement, en plein centre de la Baie, tel un Roi parmi ses sujets. Une douzaine d’hydravions y accostaient l’été durant. Et des mois de mai à octobre, ces « bébés » se laissaient bercer par les vagues au gré du temps.

L’automne venu, il se laissait remorquer dans la Baie voisine pour s’y endormir, comme la Belle au Bois Dormant, le temps que vivent et meurent les longs mois glacials. Replié sur lui-même, il se faisait tout petit pour ne pas que les motoneiges circulant sur le lac, ne viennent le heurter et l’abîmer.

L’heure du réveil sonnera bientôt pour ce quai. Les glaces se poussent, plus tôt que d’habitude. La saison débutera sous peu. Il devra reprendre sa place, non sans aide, et accueillir ses pensionnaires pour une autre saison.

Ce sera ma Précieuse Bru qui agira à titre de pompiste cet été. Parions qu’elle aura plein d’anecdotes à raconter que je pourrai à mon tour vous conter…

Et quand je retournerai chez-moi en juin prochain, je pourrai de nouveau aller errer sur ce quai, en attendant qu’un Prince Charmant ne vienne y voler mon cœur… et peut-être même, ma raison…

À force de l’écrire, ça finira bien par arriver!

Commentaires

Sally Fée a dit…
Ah oui? Tu as recruté Précieuse Brue? Cool! Quelle bonne idée!

Dis, tes billets, tu les ajoutes sur Facebook? Qui sait, avec tous les amis des amis de nos amis, il s'y trouvera peut-être un Prince charmant?

:O)
En fait, c'est l'employeur qui devait l'engager à qui il faut dire qu'il a eu une bonne idée... de ne pas le faire! C'est comme ça que la chance m'est descendue du ciel.
Et non pour mes billets sur Facebook... il faudra que tu m'apprennes une fois de plus... j'ignore comment faire!!!

Messages les plus consultés de ce blogue

Acculée au pied d'un mur...

... Vendredi soir: je suis accroupie au bas de cette immense porte de plexiglas refermée sur les secrets d’années de vie d’un commerce devenu fantôme... ... J’ai le visage tourné vers ce soleil, à en gober jusqu’au dernier atome d’énergie qu’il peut me fournir en cette fin d’après-midi automnal... ... Suis en baisse... Heureusement, P’tit Bonheur et Méo se trouvent près de moi... Fidèles amis... Le « Nous vous donnerons une réponse, au plus tard la semaine prochaine. » est maintenant chose du passé... et comme le « temps n’est rien »... alors, ne me reste plus qu’à attendre « LA » bonne semaine prochaine!!!... Mode attente, une fois de plus... Est-ce que le simple fait d’avoir passé l’entrevue téléphonique suffira à m’avoir fouetté suffisamment les sens ( et le sang ) afin que je poursuive ici ma route, dans le quotidien de mon « petit fond de rang »??... ... À suivre... Comme de raison... Mais voilà! Il me semble que ce soir, j’en ai ma claque de me sentir raisonnable. D’être « comme

Eau et écorce: l'affaire est chocolat!

« … J’avais prévu le coup : l’alarme devait m’extirper de mon sommeil avant même que l’aube ne se pointe. Il y allait de la qualité de l’eau… 3 :45h- Ça en était terminé de ma nuit de rêves sans fin. Il était Temps de sauter dans mon jean et d’enfiler un coton ouaté. Pâques m’attendait… 4 :20h- J’arrivai un peu à l’avance. Les lieux étaient déserts si ce n’était un véhicule à l’aile gauche drôlement cabossée, garé sur le bas côté.  Je saluai le jeune homme qui remontait la pente chargé d’un « jelly can » que je présumai, pleine d’eau de Pâques. En échange, je reçus un discret signe de tête. Pourtant, je me disais que pour croire à cette tradition, il devait y avoir un brin de folie en lui non?... Ça ne m’a pas semblé être le cas. Peut-être était-il beaucoup trop tard pour lui plutôt que beaucoup trop tôt?...  Peu importe… Mes Amis se pointèrent vers 4 :30. À tour de rôle, on prit une gorgée de l’eau recueillie à même la source.  Pour la san

La rivière-du-Loup...

Des smel' et des pommet' des as de piq' Des rav' et des carot' des manch' de piq' D'la fleur d'la poch' d'avoin' des souliers d'boeuf Des fill' et des garçons heureux Elle a un trou ma marmite, Elle a un trou par-dessous La rivière-du-Loup est large, large La rivière-du-Loup est large partout!... Des smel' et des pommet' des as de piq'............ Elle a deux trous ma marmite, Elle a deux trous par-dessous... (clin d'oeil à mon Amie So de Kuujjuaq-Rivière-du-Loup et à l'Ami Pat de Rimouski, à qui j'ai cassé les oreilles pendant quelques kilomètres entre Rimouski et L'Islet-sur-Mer, en février dernier...) ;-)