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Et si ça avait été vrai...

La soirée est lourdement entamée et je n’ai rien écrit encore… Le cadran noir sur le dessus de la bibliothèque de mélamine blanche, égrène le temps… Je m’approche de la fenêtre pour jeter un coup d’œil à l’extérieur…

Six jeunes se tiraillent sur le terrain vague en face du « 290 »… Il fait nuit noire, je les observe… Leurs jeux ne me semblent pas réglo, ni rigolo… J’ai peur pour celui ou celle que l’on empêche de se relever…

Mais je reste plantée là, devant ma fenêtre au store qui ne ferme pas… Je suis la minorité visible de Niuvirviapik Road…

Je tente d’évaluer ce qui se passe en bas. Aucun coup n’est donné, mais à chaque fois que la petite masse recroquevillée sur elle-même tente de se relever, on la rabroue…

À deux, on la soulève par les bras… Quelqu’un tente de s’interposer… on le repousse… Je vais m’habiller, descendre, leur crier de le… la laisser tranquille…

Un jeune finit par m’apercevoir. Il lève la main et me salue… La rue n’est que faiblement éclairée par les quatre appliques sur le mur extérieur du bâtiment de la protection de la jeunesse…

Quel paradoxe!

Les camions et autres véhicules poursuivent leur inlassable va-et-vient vers le commerce juste à côté… sans rien remarquer… ni rien tenter...

Je me demande si je ne suis pas en train de m’inventer l’une de ces fabuleuses histoires à la Moi… Panique assurée…

Je doute…

Puis je vois enfin la silhouette se déplier: une queue de cheval… C’est une « elle »… Je m’éloigne un peu et je continue d’observer, plus discrètement…

Le groupe se sépare : quatre se dirigent vers le dépanneur… les deux autres se sont envolés, dans l’obscurité…

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