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Messages

Affichage des messages du janvier, 2010

Moi qui pensais...

… passer un dimanche, assise bien tranquille, à lire, et lire, et lire encore ( parce qu’hier, en glissant le dernier livre de Francine Ruel dans la bibliothèque de mélamine, j’ai réalisé que j’avais 19 livres non lus… un record dans ma vie !)… Et devinez quoi?... Exact! J’ai tout fait, sauf… lire! Premièrement, je me suis levée très tard… Il y avait quelque chose qui ne voulait pas me laisser quitter mon lit, une espèce de fatigue latente, collante… Je l’ai laissée insister… Pour une rare fois, je me disais que j’avais le droit de l’écouter… En après-midi, j’ai quitté le logis pour aller faire la connaissance de … euh… j’ai oublié son nom… mais c’est une adorable fi-fille que je garderai à partir de jeudi soir jusqu’au 14 février… Oui, oui, ça fonctionne comme ça ici : les parents quittent et font garder leurs « petits » par ceux qui restent… Alors je renouerai très bientôt avec les pipis et les cacas laissés en cadeaux… Je verrai bien… Par la suite une marche avec ma Voisine nous a

Deux de quatre...

… une pièce de $2.00 gisait dans le « hall » du « 290 »… J’étais à sortir de peine et de misère, mes valises pour ne pas faire attendre collègue R qui devait venir me chercher pour me conduire à l’ aéroport … Nous étions le 24 janvier… Je l’ai empoché, me disant que si un sou noir portait chance, je multipliais ma chance par deux cents…. Pas rien! « Il » a voyagé jusqu’à Montréal, calé bien au chaud, dans le fond de ma poche… "Il"a gelé avec moi, sur l’entre-deux des arrivées, à attendre la navette qui devait « repasser dans une demi-heure » et qui n’est jamais venue sauf après mon appel à l’aide… « Il » a terminé son vol dans la main du sympathique conducteur qui porta bien obligeamment mes valises jusqu’à l’hôtel. Je l’ai regardé droit dans les yeux en lui baragouinant que c’était un porte-bonheur parce qu’ « il » venait de très loin… Son sourire s’est fait plein d’espoir… Je crois que j’ai fait sa journée… … Lundi, ma vie a croisé celle d’Halifax une petite heure… mais je

"Les vraies réponses...

" Les vraies réponses sont en nous. Ne laissons personne nous les souffler ." Hervé Desbois Histoire de croire fermement en notre intuition, qui selon moi, nous trompe rarement... psst... il est un peu tard, la semaine est terminée pour moi aussi... je suis dans la chambre d'un hôtel de Montréal. J'ai passé la journée dans les avions et les aéroports... Ça aurait pu être encore plus agréable, n'eut été du mauvais temps et de mes craintes en décollant d'Hopedale en Twin Otter... mais les pilotes m'épatent! Comme depuis toujours...

Joyeux anniversaire...

" La rêverie est la vapeur du passé " Victor Hugo ... à toi chère Tante A.... qui je le sais, me lis régulièrement... à partir de la Métropole... ... et à toi cher Oncle D... qui ne peut le faire... mais qui je le sais, m'attend impatiemment dans son Rivière-Ouelle, pour un pique-nique improvisé en juillet prochain... Que le fait que je sois très loin en ce 28 janvier, n'empêche en rien que mes pensées les plus tendres s' envolent vers vous... Je vous fais un chaleureux câlin en vous souhaitant une journée lumineuse de joies et de bonheur... Et que les jours 2010 ne soient que moments de profiter à plein de votre vie... Je vous aime... xoxo

Sérénité...

" Enthousiasme et joie sont des émotions. La sérénité relève plus de l'état d'être ." Hervé Desbois Il faut parfois se retrouver seule et loin de notre zone de confort, afin de pouvoir réaliser combien ce qui nous apparaissait comme une fin en soi, n'était en fait que le prélude à quelque chose d'encore bien plus grand... Est-ce qu'un jour je pourrai vraiment me séparer de ce quai qui sommeille dans une baie de l'Harricana, quelque part en Abitibi?... Je l'ignore... N'y aurait-il pas quelque part en ce monde, quai aussi long, chevauchant quelque fleuve tranquille, guidant aussi les rêves les plus fous?... Pour le savoir, je devrai balayer ce monde d'un bref coup d' aile ... Question de me faire une idée et prendre la bonne décision...

Méli-mélo...

" Toutes les circonstances de notre vie sont des manifestations de notre conscience ." Lama Thoubten Yéshé Un jour, j'ai fait un exercice: celui de découper des images, de façon aléatoire, des images qui me "parlaient"... Je les ai emboîtées, collées, les unes sur les autres... J'ai gardé longtemps sur le mur de ma chambre ce collage de maternelle... Il m'inspirait. J'y voyais quelques uns de mes rêves, mes tourmentes, mes aspirations, grandes et petites... Quand je me suis envolée vers le "moyen" Nord, j'ai demandé à ce que l'on lamine mon affiche et l'ai placé dans mes bagages, après avoir raconté son histoire de vie à mon amicale et précieuse équipe de "déménageuses"... un certain soir d'octobre... Aujourd'hui, elle est sur l'un des murs de mon deux pièces et demi... et tranquillement, je la recouvre, de mes nouvelles parties de vie, des coups de coeur ou de mots provenant de gens qui m'inspirent et
" Vous trouverez en vous le repos ". Saint-Thomas Je puise à même mon agenda Zen, ces quelques pensées qui vous tiendront compagnie et le coeur au chaud pendant mon absence. ... s'il m'est impossible, une fois de plus, d'utiliser la technologie moderne à l'extérieur de mon foyer! ( Si vous saviez comme mes talents d'informaticienne sont limités à quelques actes très rudimentaires ...) Qu'à cela ne tienne! Un jour je serai, et bilingue, et capable de faire ce que je veux avec ce petit machin argenté où s'aligne à l'infini, des sigles et des lettres... Je serai alors ce que l'on pourra dénommer, un petit Ange "all dressed"...
" Les situations douloureuses et confuses découlent d'un esprit douloureux et confus, et tous les plaisirs que nous rencontrons, du plaisir ordinaire à la plus haute réalisation qu'est l'illumination, trouvent aussi leur racine dans notre esprit ." Lama Thoubten Yéshé Je m' envole dans quelques heures... Il fait un soleil radieux ici ce matin, comme celui qui illumine les repaires de Bonnes Fées à St-Sauveur ( enfin, je crois bien que c'est le même! )... Journée idéale pour prendre son envol ... J'aime ces journées ensoleillées parce qu'elles transforment le gris de certains quotidiens en une lumière joyeuse et inspirante. ... ces jours lumineux où tous les espoirs sont permis... Et je suis convaincue que perdue dans l'immensité de ce mélange d'infinité bleutée, de ouate blanche et de rayons solaires, mes réflexions virevolteront et tourbillonneront elles aussi d'une façon incommensurable... Je me connais... Parfois j'ai presque

Je pars...

… demain! À treize heures je serai à l’aéroport de Kuujjuaq pour y attendre le vol de First Air prévu décoller à 14 :30 direction Montréal. J’irai y dormir… Lundi matin, quand le soleil se lèvera, je serai déjà dans l’ avion pour me diriger tout d’abord à Halifax puis vers Goose Bay… J’y coucherai… Mardi matin, je dînerai légèrement et m’ envolerai vers Hopedale où j’y demeurerai jusqu’à vendredi. Réunion oblige… Vendredi matin, je ferai le trajet en sens inverse. Pour retourner passer la nuit dans la métropole… Et samedi matin, je reviendrai vers mon Nord, la tête pleine des beaux paysages que j’aurai survolé , admiré, apprécié… La tête pleine de ces mots anglais dont je dois absolument finir par m’approprier… La tête pleine d’idées pour travailler de façon plus efficiente en diabète… Et si je prends la peine de noircir une demi-page pour vous décrire mon parcours, vous comprendrez que probablement, il risque d’y avoir interruption de billets pendant toute cette semaine… Je m’effor

Galvaude...

J’ai de drôles de manies. Vraiment de tous genres! Des bourgeoises et des prolétaires, mais jamais des banales... Comme la fille quoi!... Vous en connaissez déjà quelques unes… Les énumérer sur une lancée, serait long et fastidieux. Je vous les livre donc au compte-goutte, au fil du temps… Une autre d’entre elles? Il y a quelques années, dans un souci premier de mieux m’alimenter, j’avais choisi de ne plus manger de poutine… enfin, plus très souvent, seulement « une fois de temps en temps »… Mais comme il est difficile de déterminer quand a été la dernière « une fois de temps en temps », une veille de Jour de l’An de mon ancienne vie, alors que j’étais à mon P’tit camp de filles dans le fin fond des bois, je décidai de m' " envoler " vers le village le plus proche afin d’en déguster une avant l’arrivée des résolutions. Car cette année-là, je devais décréter que dorénavant je ne m’empiffrerais de ce mets qu’une seule fois par année, et que ce serait les 31 décembre!...

On dirait...

… qu’il vente de la fatigue sur mon esprit… Je devrais entrer la tête dans ma coquille pour me protéger pour ne pas perdre ma « tuque »… Le voyage peut-être, l’éloignement sûrement… Alors ce soir, je me respecte et je vous respecte par le fait même… Je n’écrirai pas que pour écrire, je n’en ai pas le cœur… Comme lorsque l’on n’a pas le cœur à la fête… C’est difficile c’est tout… Pas grave, juste difficile… Alors je vous laisse avec cette vue imprenable d’Aupaluk le jour de l’anniversaire de ma Filleule… Et c’est à elle que je l’offre avant tout… Je t’aime gros comme d’ici à Vassan, ma Léonie! xoxoxo

"Ma maison est en carton...

… pirouette, cacahouète… ma maison est en carton, mes escaliers sont en papier, mes escaliers sont en papier … » … c’est ce que je fredonnais les mille et une fois où j’ai ouvert les yeux dans la nuit de lundi à mardi… Disons que la température dans ma chambre devait avoisiner les 15 degrés ( oui, je sais mon Grand, dans ma chambre, il fut un temps où le thermostat était à cela, mais j’avais les couvertures en conséquence …); là-bas, j’avais des draps de coton, une mince couverture et un tout aussi mince édredon… Misère! Je me suis même levée en pleine nuit pour enrouler mon foulard autour du cou tellement je sentais l’air frais… ( J’arrête de geindre sur ce, parce que je pense à ceux qui sont à Port-au-Prince …) … mais vous trouverez ci-joint, photo de l’hôtel où j’ai gîté deux nuitées (l a fenêtre près de la tache rouge , c’était celle de ma chambre! )… Oui, je sais! Je suis dans le Nord ici, et c’est la réalité du Nord, ça… J’accepte… Mais SVP, faites circuler à ceux qui croient que

Aupaluk

Lundi matin, 7:19 ... si ça continue, je débuterai cette semaine comme la tortue! Curieux non, qu'il soit si tôt dans ce nouveau jour ( qui n'est même pas encore levé ici ), et que je sois déjà en retard... Je suis allée voir la température sur MSN, comme je le fais à tous les matins. Il fait présentement -31... -42 ressenti, avec un vent de 13 km ( ce qui est peu en soi ....). Devinez ce que je porterai pour aller travailler? Loin de moi, l'époque où je portais mes collants et mes jupes urbaines! Je m 'envole vers Aupaluk à la fin de la journée. J'y serai jusqu'à mercredi ( si la température le permet ...). C'est pendant ces jours que se tramera l'issu d'un éventuel déménagement. Le où et le quand... Conclusion: possible que je ne sois pas au rendez-vous demain... Jusqu'à présent, tous les voyages effectués avec un portable sont demeurés stériles d'utilisation... Je verrai pour cette fois-ci... ... et par le fait même, vous constaterez vous

L'écrivaine.

Le 9 décembre dernier, à la toute fin de mon billet, je vous mentionnais avoir rencontré sur le vol Kuujjuaq-Purvinituq, une écrivaine. Nous avions jasé un peu... Mon regard avait été attiré à quelques reprises vers son griffonnage sur simple papier ligné… Nous avions échangé nos cartes respectives à notre arrivée dans l’aérogare… Et nos chemins s'étaient séparés... Pendant les Fêtes, j’arrivai un bon matin dans la salle à café et aperçus sur la table trois feuilles. L’une d’elles attira particulièrement mon attention : « Christmas in Nunavik ». Je la soulevai et me mis à la lire… Je savais déjà que l’auteure en était la dame rencontrée sur l’avion… Dès les premiers paragraphes, je me mis à sourire. Elle y parlait de diabète… J’en ai déduit que notre jase l’avait inspiré… Ne me souvenant plus où j’avais rangé sa carte, les jours passèrent. Puis un bon matin, mon Bonhomme Sourire me rendit, insouciant le fruit de ma quête. Ce n’est qu’hier que je me décidai enfin à écrire à Mrs Pol

Poudre du Père Limpinpin

En prenant ma marche cet après-midi, avec un fort vent de dos venu du chemin du Lac Stewart, je fus subitement et violemment projetée par terre par deux énormes chiens. L’un aussi gros et noir que l’autre était petit et blanc! Je perdis le souffle une fraction de seconde… Je me relevai un peu sonnée, rageant contre les bêtes et leur course insouciante. Que pouvais-je faire de plus? Nous rebroussâmes chemin, ma compagne et moi, mon pas soudain devenu incertain et craignant une nouvelle attaque surprise de ces jeunes écervelés. Le froid était cinglant et nous couvrait les cils, comme un lourd mascara blanc. Mes doigts commençaient à refroidir à l’intérieur de mes fausses mitaines chaudes… Décidément, je suis lente à adopter les rudiments de base de l’habillement nordique! Après une heure de marche, consciente et satisfaite d’avoir profité un tant soit peu du soleil et de l’air pur, je réintégrai mes quartiers, frigorifiée. Je m’installai à la table afin de terminer la lettre à mon Jeune

Drôle de semaine

Différent de se laisser prendre au jeu d’un rêve… Celui que je vous ai offert, j’en avais tiré les grandes lignes dans le cadre d’un exercice proposé par Julia Cameron et son « Libérez votre créativité »… en 2007! Si un jour je vous sers le « magasin de meubles », vous saurez d’où ça vient! Je devais m’inventer cinq vies imaginaires, libraire était l’une d’elle… Propriétaire d’un magasin de meubles, en est une autre… Trouvez l’erreur!... Bon je me suis amusée mais je ne vous ai pas donné de nouvelles de moi… Je me reprends. Ce fut une semaine où je fus confrontée à la réalité du travail qui m’attend ici. Beaucoup de bureaucratie... Et j’ai toujours beaucoup de difficultés avec mon anglais ( la langue, pas l’homme !). J’ai passé la semaine avec le dictionnaire Oxford sur les genoux… De mes quatre prochains voyages, trois sont entièrement préparés, incluant les billets d’avion et les réservations pour les chambres d’hôtel. La semaine prochaine, je me dirigerai vers Aupaluk jusqu'à m

"Je vais chercher...

… un couteau pour percer le ruban plastique retenant fermement les côtés de la boîte. Je retire un à un les volumes, délicatement, pour ne pas les abîmer. Le petit dernier de Francine Ruel, celui de Louis-François Marcotte « Sexy. Cuisiner pour deux. »… Hum! Un autre de mes rêves! … Marc Levy, Diana Gabaldon, Nora Roberts, Mary Higgins Clark… Ce que je vais me régaler, mentalement à tout le moins! En attendant, ils doivent prendre sagement leur place auprès de leurs confrères. Prendre le rang…. Et peut-être me quitteront-ils avant même que je n’aie pu goûter à leurs mots… Ils s' envoleront comme de petits pains chauds... La boutique sent le cuir et le neuf. Des odeurs d’encre flottent ici et là. Je prends un livre et en fait danser les pages rapidement. Le déplacement d’air me ramène un souvenir de jeunesse : les premiers jours de classe en septembre, quand on recevait nos manuels. Je devenais fébrile juste à les manipuler… Comme j’aime cette vie, cet endroit. J’habite le logemen

"Je suis...

… la petite libraire de la Première Avenue. De « ma » Première Avenue! Joseph, itinérant de métier, s’arrête pour me saluer. « Bon matin Joseph! » Je lui offre le café, qu’il accepte après un semblant d’hésitation. « Pas de sucre, un lait! »… Bien sûr! « J’aurai des commissions à faire un peu plus tard. » Joseph les fera contre rémunération. J’ai l’impression que ça le motive à survivre. Comme si ça lui insufflait le courage d’entrevoir autre chose que son errance… Je vends du rêve, de l’espoir, de la joie. Je donne de l’attention à ceux qui n’en ont plus… Je replace une mèche de cheveux rebelle qui me tombe sur les yeux. Déjà! La journée débute à peine! Ciel qu’ils me font damner ces cheveux! Indomptables et revêches, seule ma capillicultrice arrive à les mater! Quoique portés relevés, j’arrive à les coiffer. Temps de répit… La journée s’annonce froide. Les feuilles commencent leur jaunisse annuelle. C’est ce qui m’a décidé à revêtir ce pantalon en velours et la veste kaki par-dessus

"Leurs couvertures colorées

… serpentent au gré des auteurs rassemblés, créant ainsi un mouvant tableau de nature morte… J’époussette du revers de la main, quelques corpuscules atterris aux pieds des lettres tracées à l’encre noire. Quelques bouquins trônent fièrement sur leur tablette de verre, trophées imaginaires. Ils sentent bons l’intrigue, la romance, l’aventure, les amours défendus… Mais ça, nul ne le saura avant de s’être faufilé en eux… Le soleil darde un lumineux regard par la vitrine. Sur la petite table ronde, près de l’entrée, je déposerai bientôt le quotidien pour Monsieur Denis qui viendra y siroter son café bien noir… Nous entamerons alors une discussion sur ce que sera la première page du Journal de Montréal… Rassurante routine… Le café est prêt. J’en verse dans cette tasse ramenée de Kuujjuaq, il y a déjà plusieurs années… J’y vois encore le profil de l’inukshuk, « juqué » sur son petit promontoire ayant préséance sur une magnifique aurore boréale de nuit sans lune. Que de beaux souvenirs… Je

Rêverie...

… en fait, je passe ma vie à rêver… Rêves de toutes les couleurs, toutes les odeurs, toutes les saveurs… Des rêves vrais, des rêves frais; des rêves fous, des rêves doux… Des rêves… « … je trifouille dans mon fourre-tout pour y trouver ma clé. Ah! Là voilà! Je me promets de faire une fois pour toutes, le tri de ce sac qui contient j’en suis certaine, tout le nécessaire pour effectuer une escapade de vingt-quatre heures sans risque d’oubli majeur… Minimum vingt-quatre heures! Je glisse la clé dans la serrure et tire vers moi, la lourde porte vitrée. Je secoue la neige qui a pris le temps de se déposer sur mon manteau. Blanc sur blanc… J’essuie mes bottes sur le paillasson et je parcours rapidement les quelques mètres me séparant du tableau où clignote un petit voyant rouge. Je désamorce le plus calmement possible le système d’alarme. Je ne peux expliquer pourquoi, mais je ressens toujours une pointe d’anxiété lorsque j’arrive à cette étape. Peut-être la peur que mes doigts gourds et p

Ma muse

Certains d’entre vous croiront à une erreur de frappe… D’autres se questionneront sur un éventuel jeu de mots que je m’apprêterais à faire… Ce ne sera ni l’un ni l’autre, car je veux vraiment aborder l’importance que représente une muse, cette inspiratrice dans la vie de ceux qui aiment jouer avec les mots, qu’ils soient poètes ou écrivains… Malgré que j’en connaisse sommairement la signification, ma première démarche fut bien entendu de jeter un œil sur ce qu’en avait à dire, mon érudit Petit Robert… « Il » me chuchota à l’oreille, qu’il y eut en fait « neuf déesses dans la mythologie antique, qui présidaient aux arts libéraux …» C’est ainsi que je fis la rencontre d’Érato, présidant l’art de l’élégie* dont j’étais ignare (!) jusqu’à ce soir… Si je jette un regard par-dessus l’épaule du temps passé, je réalise que j’ai ressassé à maintes reprises mes douleurs de l’âme, comme une élégie… Est-ce à dire alors que je pourrais invoquer, dorénavant, cette Érato avant de laisser s’échappe

Froid de canard...

… pour une précieuse * capricieuse! Beau soleil, mais un tantinet frisquet… Qu’à cela ne tienne, j’ai enfilé pantalon et molleton, et j’ai descendu sur les fesses le sentier offrant un raccourci vers le Nord… du village! (… au fait, pourquoi j’ai pris le raccourci puisque j’allais justement marcher pour faire de l’exercice???... Insondable moi !) J’ai été accompagnée au début par Kuujju, qui semblait n’attendre qu’une occasion pour prendre la poudre d’escampette. Puis lui succéda un énorme chien blanc « cassé », né probablement, de père et de mère inconnus mais tout de même d’agréable compagnie… Chemin du retour : petite halte à l’épicerie et voilà que j’aperçois la Kuujju, sagement assise au pied de la porte du 290… J’ouvre, elle se faufile… Je la laissai roupiller dans le corridor, les quatre fers en l’ air , jusqu’à son réveil, où elle entra inopinément dans mon appartement, pensant ainsi prendre possession des lieux! C’est là que je décidai de l’éconduire gentiment jusqu’au dehors

Sortie du vendredi

La première semaine post-temps-des-Fêtes vient de se terminer. J’ai triché et fait un détour par la poste… juste pour voir… Une revue et… mon livre trimestriel de Québec Loisirs! J’avais passé ma commande en donnant ma nouvelle adresse. Curieux de poursuivre cette tradition si loin. Je suis membre depuis 1983… ça en fait des livres feuilletés, des pages tournées… J’ai dit à mon Maître Postier qu’il ne me restait plus qu’à trouver du temps pour lire. Il m’a rétorqué avec un sourire que "c’était la fin de semaine, donc bon temps pour ça"! Perspicace!... Arrivée à l’appartement, j’ai pu constater que la fameuse lumière « rouge » extérieure était enfin éteinte… Je vous ai fait grâce du suivi de cette péripétie de début de semaine, qui n’a eu de dénouement que cet après-midi… Mais enfin, tout est rentré dans l’ordre ( pour faire une histoire courte, après deux jours d’appels infructueux pour faire vidanger le réservoir des eaux usés, j’ai fini par apprendre hier soir que « ça qué

Surprise!

Jeudi : jour de visite à la poste! Le vent, ce cher ami, me « poussa » à m’y rendre. Je sortis la clé de la poche de mon anorak et la fit glisser dans la serrure du 1186. Deux enveloppes et la carte d’un colis m’attendaient. Ma première réaction fut de penser que j’étais très choyée, et j’ai remercié, avant même de savoir qui ou quoi… Il y avait eu, une fois de plus, quelqu’un, quelque part, qui s’était donné la peine de prendre de son temps, pour trouver ce « quelque chose », écrire un mot, emballer, porter à la poste et… payer les frais( d’une fois à l’autre, je n’en reviens pas !), de ce qui allait, plusieurs jours plus tard, devenir le P’tit Bonheur quotidien d’un Ange-aérien ! Noël n’était donc pas terminé pour moi! L’art de faire durer le plaisir, c’est de vivre à Kuujjuaq! … Je me demandais bien de qui ça venait. J’ai lancé un sourire circonspect au Maître Postier en glissant le carton sur le comptoir. Ce n’était pas celui qui m’appelle par mon prénom, c’était l’autre… ( au fai

Kidnapping...

La noirceur changeait toute perspective, camouflait le réel. Espèce de ouate opaque… … Et il était là, à m’attendre… Il m’a appréhendé dès ma sortie du bureau. Il s’est voulu incognito et furtif… ça n’a pas marché… Je l’ai senti, ostensiblement, dans mon dos… … J’ai avancé, bravade, sans me retourner… Je savais qu’il me suivrait, harcelant… J’ai feint l’ignorance, j’ai augmenté la cadence… forcé l’allure. Il m’a provoqué, j’ai chancelé, déséquilibré… J’ai failli trébucher… … Il m’a poussé à l’extrême, risquant de m’emporter avec lui… La peur tenaillait mes entrailles… J’ai échafaudé le pire scénario… et avec l’imagination débridée dont je dispose… … Facile! Comme dans un rêve, je me souviens avoir aperçu l’ avion et m’être dit que ce n’était vraiment pas un temps pour voler … … puis j’ai lutté, autant que j’ai pu, contre lui… J’ai réussi à l’esquiver… Je me suis engouffrée à toute vitesse dans le portique du « 290 »… … En espérant que demain il serait moins violent... Après tout, j’ai

"Ciel d'Afrique et pattes de gazelle..."

Non mais, je n’y arriverai jamais!… … J’ai voulu ouvrir mes courriels ( et y répondre ), écrire mon billet, clavarder avec ma Jeune Sœur Chérie et Tendre So, régler un problème de courrier… … En plus, j’aurais aimé vous parler du Gentil Maître de Poste qui m’accueille maintenant par mon prénom; de la Sympathique Jeune Dame qui travaille au Newviq’vi et qui s’évertue à maintenir le moral des troupes à flots; de ma Nouvelle Voisine arrivée hier; du réservoir de boues usées qui est plein et de l’impossibilité de rejoindre qui que ce soit pour le faire vidanger; du Old Chimo Café qui a distribué sa publicité… ( Imaginez : je peux, si je le souhaite, me faire livrer une pizza « small » végé pour… Je ne vous le dis pas! Ça me fera quelque chose à raconter quand on se verra !...) … Je voulais vous parler de la marche prise après souper jusqu’au gym; du bain que j’ai dû faire couler avant que l’eau ne soit coupée ( si le réservoir de boues usées est plein, la distribution de l’eau est automat

Altruisme...

« Disposition à s’intéresser et à se dévouer à autrui … ( aussi allocentrisme, philanthropie); doctrine considérant le dévouement à autrui comme la règle idéale de la moralité … » Drôle de début! J’ai bien hâte de voir où tout ça va me mener… Je conversais un peu plus tôt avec un ami… Je me disais un peu mollo, un peu maussade, un peu déprimée… Un peu, j’ai dit… Ensemble, on essayait de mettre le doigt sur la cause ( ou dans ce cas-ci, j’aurais tendance à dire « les causes » …). J’avais soulevé un coin de mon désarroi dans mon billet d’hier et en avais identifié quelques unes… Mais voilà que ce matin, en enfilant mon pantalon doublé pour me rendre au travail, je le trouvai tout à coup, un peu trop ajusté… Un peu, j’ai dit… Par expérience, lorsque nos vêtements commencent à se faire gentiment trop moulants, c’est généralement un discret rappel à l’ordre… Alors avant que le pèse-personne ne s’en mêle et que ça ne devienne une réelle autre cause… J’ai décidé d’augmenter ma dépense énergét

"À quoi tu penses, Méo?..."

J’ai reçu cette photo des Précieux Parents de ma Précieuse Bru, qui se sont improvisés parents adoptifs à temps partiel de mon bon vieux Méo… Sur le message, je pouvais lire quelque chose qui ressemblait à: « Et Méo qui pense peut-être à ses résolutions du Nouvel An … » … Pauvre Méo! Je n’ai aucune façon de lui communiquer que cette année, nous ne sommes pas obligés d’en prendre, vu que l’on n’est pas au camp… Qu’est-ce qui peut bien se passer dans ce coco canin? Se demande-t-il où est allé son premier Grand Ami? Ou encore, espère-t-il chaque soir le retour de sa Maîtresse? L’attend-t-il encore sagement devant la porte, en bon gardien, espérant son alléchant salaire?... Suis-je encore dans sa mémoire, ne serait-ce qu’une odeur de pas, un bruit de senteur d’été, une image floue de couleurs se déplaçant au pas de course vers un quai qui n’existe même plus?... Flotte-t-il quelque part dans son cerveau, la douceur de ma voix ou mon sifflement strident? Cherche-t-il encore ma main perdue d

L'Inukshuk

« Être soi-même, au naturel, sans chercher à imiter un autre, ni « être »quelqu’un d’autre, c’est encore le plus sûr moyen d’atteindre la vérité. » Hervé Desbois Bizarre de journée! Je n’ai pas mis le nez dehors malgré le doux temps ( constaté en fouinant sur MSN …). Il y eut pourtant un va-et-vient incessant en face de chez-moi, de motoneiges, véhicules tout terrain ( et véhicules tout court ), qui aurait dû m’inciter à le faire… Le « dépanneur » a dû faire de bonnes affaires… … J’aurais pu sortir et aller explorer le nord du village, escalader la montagne vers la droite afin de découvrir un autre visage de la rivière Koksoak; j’aurais dû… … J’aurais pu chausser mes skis et aller patiner dans la neige fraîchement descendue du ciel; j’aurais dû… … J’aurais même pu en fin d’après-midi, malgré la noirceur, revêtir des vêtements chauds et aller marcher; j’aurais dû… À la place, j’ai fait la lessive, changer les draps, épousseter, passer un coup de balai, retirer et ranger les décorations

Résolution...

Cette année, je prends la résolution de ne prendre aucune résolution! Méchant changement dans mes habitudes, n’est-ce pas? En fait plusieurs raisons m’ont mené à cette décision. La première c’est que j’ai dû rompre avec mon rituel d’isolement boréal de début d’année. Celui où je me retrouvais, seule à mon P’tit camp de filles, avec Méo et P’tit Bonheur, pour « brûler » l’année et passer à l’autre en pensées… La deuxième, c’est que finalement, plusieurs de ces sages résolutions terminaient dans l’oubli le plus complet… Comme ce fut le cas cette année, pour celle concernant l’achat de livres neufs… Les quatre livres de Québec Loisirs… mon œil!!!... Il y a belle lurette que j’ai passé outre à cela! Donc cette année sera dédiée à mon travail. Je le ferai au meilleur de mes connaissances, et j’y consacrerai le tiers de ma vie… Je m’alimenterai comme mon Amie Les Deux LL souhaiterait que je le fasse, en mangeant mes cinq portions de fruits et légumes par jour, comme il se doit… Je cuisinera