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Messages

Affichage des messages du juillet, 2009

C'est assez!...

... assez, c’est assez!... Il est 22:15... C’est vendredi soir... Tout ce que j’ai fait depuis le départ de mes deux soeurs vers 20H30, c’est de manger ( un peu ...), et lire... ... mais lire!... ... le blog de la petite pompiste que j’ai eu le culot de recommander à la Ville, pour recevoir les plaisanciers, à l’urgent besoin d’essence pour leur bon plaisir... J’ai les yeux, les deux, pleins d’eau... J’ai lu, relu... Je n’en crois pas mes... Incroyable! Vous êtes allés voir ce que cette Petite Fleur a dans le ciboulot? Vous avez osé aller lire son blog, celui de l’ Analfabète , inscrite sur mon blog? Sinon, alors il vous manque quelque chose d’important, de très important... Une Petite Fleur qui éclôt rapidement, le temps d’amarrer un avion, d’emplir le réservoir d’essence d’un bateau... Une Petite Fleur qui se retourne, qui pose, qui capte la vie, les couleurs, les formes... Une Petite Fleur qui laisse sourdre sa sensibilité, sa tristesse... Une Petite Fleur qui danse, gratte sa guit

Un bout de ma vie...

... mon chemin "d'être", tendrement partagé avec vous...

Photo de famille...

... nous voici... ne manque que mon Grand Frère... De gauche à droite: moi, l'Ange Aérien, mon Énigmatique Frérot, ma Meilleure Amie et ma Jeune Soeur Chérie... Avouez que nous formons une belle famille, quoique un peu hétéroclite!...

Aujourd'hui...

... j’ai croisé sur mon chemin « d’être » , une sage Dame aux blancs cheveux bouclés et aux yeux d’un bleu aussi intense qu’un ciel estival ( d’antan !...) en Abitibi... Sur la peau amincie de son beau visage, chaque ride racontait un moment de sa vie... De son charmant accent légèrement chanté, elle m’en a offert quelques parcelles, que j’ai cueilli avec respect. Je l’ai écouté parce qu’elle avait un trop plein à partager... J’ai partagé... Lorsque ses beaux yeux ont été inondées d’une eau de tristesse, souvenance lointaine et amère des duretés parfois intransigeantes de son existence, j’ai laissé voleter ma main sur son bras, comme papillon hésitant à se poser de peur d’embarrasser... Mon geste a fait se plisser les commissures de ses lèvres, en un timide sourire, en un muet « merci »... Le ton se fit plus léger, un ange passa... Comme j’aime mon travail! Être là, au bon endroit, au bon moment, heureuse de servir un court instant, de p’tit bonheur à tous ces gens... Ce soir, le pr

L'orage...

... gronde encore... Je sursaute à chaque coup de tonnerre. Le ciel n’est plus qu’une large zébrure. Les éclairs l’illuminent, gigantesques feux d’artifice célestes... ... et au bout de mon quai, un petit hydravion rouge et blanc se repose, après avoir affronté, de peur et de misère, la colérique tempête. Il s’est posé, entre deux ondées... Lorsque je l’ai entendu survoler la maison, j’ai cru un instant être victime d’hallucination auditive... Comment peut-on voler par ce temps exécrable, de grands vents et de fortes pluies? J’ai offert qu’on lui laisse passer la nuit ici, en sécurité. Les pilotes, eux, semblaient vouloir repartir... À cette heure, c’est certain, ils ne bougeront plus... Cloués au sol... Euh... au lac! Décollage impossible... De toute façon, la noirceur s’est installée... ... Et je demeure là, un peu en « stand by », à attendre qu’ils viennent peut-être se réfugier dans la maison... Ils ne peuvent toujours pas passer la nuit dans ce petit Cessna 172 !... C’est que j’

"Mon chien est mort..."

... comme c’est triste! En fait, curieusement, je ne le suis pas vraiment... Comme si ce coup du destin ne m’atteignait pas... Comme si j’étais de glace devant le fait accompli... Il y a seulement quelques mois ( alors que j’étais à peine un peu plus jeune ...), je me serais apitoyée sur mon sort, me disant: « Pourquoi ces choses là n’arrivent-elles qu’à moi?... » ... J’aurais broyé du noir, me questionnant sans fin, encore et encore... ... J’aurais fouillé ma vie pour y trouver le chaînon manquant ayant causé cette infortune... ... Je me serais tournée vers un mur imaginaire de lamentations, invoquant tous les saints du ciel ... Mais là que se passe-t-il? Rien, nothing, niet... Aucun sentiment, aucune morosité, aucune aigreur devant ce genre « d’évènement que l’on ne contrôle pas »... Non, mais qu’est-ce qui ne va pas ( ou ne va plus ...) chez-moi? C’est la psychothérapie, le millepertuis ou les marches de l’hiver dernier? Rien de tout cela ou tout ça à la fois?... Énigme... Une f

Ben non...

... il n’a pas obéi, et a décidé de n'en faire qu'à sa tête! ( si vous ignorez ce dont il est question, c’est que vous avez omis la lecture du billet précédent )... ... ainsi, en fin de matinée, son Papa dut venir le retirer de l’eau pour le faire soigner par mon Énigmatique Frérot à son retour de vacances... dans une semaine!... Pas drôle pour le Papa qui sera privé de son Bébé tout ce temps!... ( pour les non initiés, il est ici question d’un hydravion qui a vu l’un de ses flotteurs percé par la force des vagues, en étant projeté contre le quai )... ... Ce qui signifie que dans la vie, il y a plein d’évènements sur lesquels nous n’avons aucun espèce de contrôle... entre autres: la direction du vent, les vagues et ses remous, et les torts qu’ils peuvent, tous ensemble causer... Et ce passage ne sert qu’à imager tout ce que nous ne pouvons réellement contrôler dans notre vie... Sans commentaire... J’ai passé une partie de la journée à essayer des véhicules pour trouver un rempl

Mission accomplie...

J’entends la pluie tambouriner contre la fenêtre de la bibliothèque. Le ciel était tellement gris, alors que je l’observais du bout de mon quai tout à l’heure... Je voyais l’orage s’avancer à pas de loup... et Méo se cacher à pas de chien!... Il a vraiment la phobie des orages... Je vous gage que très bientôt, il sera couché à mes pieds... Pauvre Méo! De la pluie, encore de la pluie! Le sol entourant mon camp en est tellement détrempé que mes bottes voulaient y rester... Hier, je n’ai fait que dormir: fin pm, soirée, nuit... Méchante ambiance soporifique que celle du bruit de ces milliards de gouttelettes s’écrasant contre mon toit tôlé. En plus, j’avais fait une petite attisée, histoire de chasser l’humidité... Ainsi, tôt levée ce matin, après trois bons cafés et un peu d’Alchimiste ( oui, je sais... je ne l’ai pas encore terminé... je vais y arriver cependant ...), je me suis dirigée vers les sujets de ma transgression... qui m’attendaient bien sagement, je dois le dire... Finalement

Expédition...

... Cet après-midi, je me rendrai à mon camp pour y défaire deux ponceaux, pour lesquels, j’avais reçu avis d’infraction, tout juste avant mon départ pour le CEDEQ. Les ponceaux sont, apparemment, non conformes aux normes du ministère... ... Bon! Je ne m’obstine pas! Je prendrai mon courage d’une main, et probablement un sciotte de l’autre, et j’irai attaqué les malheureux rondins faisant office de gredins... ... J’espère terminer la tâche facilement ( je pense au fait que je dois tirer les rondins à 20 mètres du fond de la coulée !!!...) et rapidement... Enfin, suffisamment pour pouvoir profiter un peu, du fait d’être retirée dans le fin fond des bois pour penser au comment j’organiserai ma vie si j’obtiens le poste à Kuujuak... ... Tiens en passant, je ne vous avais pas dit que j’avais reçu la confirmation hier, que mon C.V. s’était rendu à bon port, et que j’aurais à passer une entrevue « téléphonique » avant de savoir si je suis engagée ou non... ... et on me demande quand je pourr

Bizarre...

J’habite un lieu où d’étranges phénomènes se produisent... ... une « trompe d’éléphant » qui flotte sur un toit... ... un toit qui coule malgré un nouveau papier... ... un papier enroulé sur un rouleau plus haut que Méo... ... un Méo qui coure après les bourdons... ... un bourdon qui gît, sans vie...(!) sur le plancher... ... un plancher de la couleur d’un écureuil... ... un écureuil qui attend sagement sur la cuisinière que ne vienne l’hiver... ... un hiver qui ne saurait tarder à ramener les bateaux... ... un bateau qui, comme les hydravions, ne se pointent pas à l’horizon... ... un horizon qui demeure grisaille sans fin... ... une fin bizarre pour un saugrenu billet... ... un billet inspiré et coécrit avec deux petits « anges »... ... un ange qui tire sa révérence pour aller enfin reposer ses ailes ...

Un p'tit mot doux...

... pour faire changement, comme agrément... ...comme celui trouvé, tracé dans la poussière de la vitre arrière de Petit Santa Fe, une fin d’après-midi de l’hiver dernier... ... un « BONJOUR » plein d’enthousiasme, porteur de bonheur... Une petite gentillesse dont je n’ai jamais su l’auteur... ... un bouquet de fleurs écarlates d’un géranium généreux, retrouvé coincé sous mon essui-glace, à la fin de l’été 2008... comme une douce contravention... riant des conventions... Toujours le donateur m’est inconnu... ... et avant-hier, lorsque de loin, j’aperçus le petit rectangle blanc dans mon pare-brise, je crus avoir enfreint quelques subtils règlements... Pourtant, c’était le même stationnement, celui en avant du restaurant chinois Suco ... ... je pressai mon coup d’ ailes . En approchant, je vis que ce n’était rien de formel... plutôt... ... quelques mots tendres, abandonnés en vol par mon Bon Cousin... ... affectueux Bon Cousin... Je le soupçonne de s’ennuyer de l’« ange » que je suis

Vacances??...

... belles et bien finies, terminées, envolées ... Il est grandement le temps de faire... les foins!!!

Ma Petite Maman...

... Lorsque j’arrivai hier soir à Amos, la première chose que je fis, fut de m’arrêter rendre visite à ma Petite Maman... Onze ans déjà depuis la dernière fois que je l’ai vu, lui ai parlé, l’ai touché... ... Onze ans que je la cherche dans ma mémoire, que je refais mentalement son visage, avec ses beaux yeux verts-gris, son sourire un peu timide et coquin, ses froncements de sourcils... ... Onze ans que je souhaiterais entendre à nouveau sa petite voix douce qui trompait toujours les gens lorsqu’elle répondait au téléphone... « Ta mère est-elle là? » lui demandait-on souvent... ... Onze ans que la famille n’est plus complète, que le principal pivot s’en est allé vers un autre ciel , retrouver Celui qu’elle avait tant prié... ... Onze ans que par un beau dimanche au soir, un 19 juillet, son coeur a battu en retraite, a déclaré forfait, sans autre avertissement que de vagues nausées qui avaient durées toute la journée... ... J’ai replacé ses fleurs, elles les aimaient tant... J’en ai

Qui suis-je... suite et fin...

... mon propre souffle!!!... ... ( excusez-là... c'est le résultat d'un samedi trop bien occupé à donner un coup d 'aile à ma Bonne Fée... ce "qui suis-je" a été trouvé dans un bouquin qui "gisait" sur la table du salon, du gîte "Le lutin marmiton" à St-Élie-de-Caxton... quand même très approprié, n'est-ce pas? ...) ... En ce beau dimanche ( j'espère qu'il fera beau !...), je reprendrai la route vers l'Abitibi... Après trois semaines d'absence, je ne vous cacherai pas que j'ai bien hâte de revenir à la maison... et surtout de retrouver ma petite routine de vie...

Au pays de Babine...

« Changez de côté, vous vous être trompés … » Hier, après avoir rejoint ma Bonne Tante P. par téléphone, je dus modifier mon itinéraire de vacances inopinément … Qu’à cela ne tienne ! J’attrapai mon baluchon d’une main ( et mes clés de Petit Santa Fe de l’autre !...) et sautai sur ma « monture »… direction St-Elie-de-Caxton , pays du conteux Fred Pellerin. Le soleil baignait le village de Babine. Je fis, dès mon arrivée, le tour audio-guidé qui me permit de faire la connaissance des sommités du village : les Pellerin, Philibert, Dézilet et autres. J’ atterris par la suite au presbytère de l’endroit, qui me permit de prendre repas et repos, le temps d’une nuit, où je pus constater que St-Élie n’est pas que le repaire d’un conteux mais aussi de jaseux nocturnes... Derrière les maisons, à la brunante, des feux de bois crépitent. Derrière le presbytère, un « calvaire » s’insurge dans la montagne, jusqu’au pied d’une croix s’étirant sur 33 pieds, seul endroit du village, d’où l’on peut u

Dernier appel...

Voilà! Je quitte le bord du fleuve pour prendre un bain de foule... Il me manquera c’est certain, mais comme toute bonne chose a une fin... Remarquez que si je me concentre un peu, d’où je serai, je sentirai probablement encore sa présence, pas très loin de moi, du moins ce soir... Après tout, Pointe-aux-trembles sert un peu de « brise vagues » fluviales!... ... Je poursuis donc ma route. Je sais qu’elle me mènera à bon port, peu importe lequel... Ainsi, les vacances tirent à leur fin... Je vais tenter d’en profiter au maximum dans les prochains jours. Je suis attendue chez ma Bonne Fée vendredi pour quelques tâches reliées à un plus qu’éventuel déménagement. Donc demain, en plein début des vacances de la construction, je prendrai direction North Hatley jusqu’à dimanche... Ne craignez rien: je trouverai bien quelques minutes, entre deux boîtes, pour vous glisser une poignée de mots... Parole d’ ange ... aérien !... p.s. Si jamais vous vous cherchez un gîte « plein de soleils » en Mauri

C'est moi l'espionne...

Dernière journée passée en Mauricie. Au moins le soleil a daigné darder ses rayons sur la région... et par le fait même, un peu sur moi! Toujours ça de pris! J’ai fait un saut au Sanctuaire du Cap de la Madeleine ce matin. Quelle belle basilique! Les vitraux sont tout simplement à couper le souffle. J’ai aussi marché dans le parc adjacent longeant le fleuve. On y trouve un chemin de croix en pleine nature, fontaines, fleurs, verdure: majestueux!... Par la suite, après m’être promenée un peu dans le Vieux Trois-Rivières, j’ai dîné en tête à tête avec l’Alchimiste, une fois de plus. Assise à la terrasse du resto l’Essentiel, j’ai joué à capter les mots échappés des conversations éphémères, pénétrant ma vie pour une fraction de seconde. « ... vétuste... intemporel... vraiment écoeurée... avancez avant que je vous pile sur les talons... du canard ça se mange trop saignant... » Sans compter les mots anglais virevoltant avant de se poser , incompris, dans mes oreilles internes... « Nice

300 kilomètres...

... c’est ce que j’ai parcouru aujourd’hui en explorant cette belle région qu’est la Mauricie... La survoler aurait été plus rapide mais moins enrichissant... ... J’ai vu défiler les Ste-Geneviève, St-Stanislas, St-Adelphe, Ste-Thècle ( village où mon père est né par inadvertance ...), St-Tite et Rivière-aux-Rats, Grandes-Piles et Lac-à-la-Tortue, Champlain et St-Narcisse... avant de revenir à mon point de départ qui était Batiscan... Ouf! Par chance, il ne faisait pas beau! Alors à part me promener en auto, j’avais peu d’autres options « activité vacance »! La région est riche en culture, en monde équestre... La rivière St-Maurice m’a accompagné un bon bout: belle et large, bordée de montagnes, elle trace son chemin comme serpent bien dompté, zigzagant dans la verdure... J’ai fait quelques haltes. Entre autres, j’ai dîné à Ste-Thècle, en lisant l’Alchimiste, qui m’a d’ailleurs embêté avec deux termes: chèche et syntonie. Si j’avais une phrase à faire avec ses mots, j’écrirais: « Ce m

Sur la 138...

... J’ai l’impression d’être en cavale à la grandeur du Québec! Me voici rendu à Batiscan, chez Jeune Tante C. et Oncle S., jeunes retraités, installés sur les abords de mon cher fleuve... Je suis arrivée par la petite route 138, jumelle de la 132. Les villages ont défilés les uns après les autres sous un ciel tantôt gris et pluvieux tantôt ensoleillé... Pour faire changement... La première chose que j’ai fait en arrivant, fut de m’arrêter au bar... laitier! ( quand même... vous ne pensiez toujours pas que j’aurais choisi autre endroit en plein milieu de l’après-midi ??...) Cette petite halte me permit de prendre le pouls du lieu que j’envahirais pour les prochains jours. À première vue, ça me semblait charmant. Ce fut confirmé dès mon deuxième arrêt, celui obligatoire, quand je voyage et que je suis hébergée(!)... Quelle ne fut pas ma surprise de constater que le client qui sortait du dépanneur, attendait patiemment pour me tenir la porte... « Wow, » me suis-je dit, « quel accueil! »

Belle Québec...

... un peu tard pour écrire... C'est vraiment pas facile les vacances! J'éprouve de la difficulté à maintenir mon rythme d'écriture... J'ai passé une magnifique journée: devote, aventureuse, fouineuse, active et familiale... Des détails?? En voici quelques uns! Nous arrivons à peine, mon Grand Frère et moi, d'une promenade en voiture dans le Vieux Québec. Nous avions été invités à souper chez le Cousin Y. que je ne connaissais plus... Charmant, drôle, accueillant, simple, j'ai repris contact avec plaisir avec lui... Probablement que la dernière fois où nous nous étions rencontrés, c'était à Rivière-Ouelle, lorsque j'avais 15 ans! Inutile de dire que nous avons passablement changé l'un et l'autre! Sa conjointe, au fort accent du Havre (wow!), possède ce rire communicatif des gens heureux. Quelle belle soirée! Auparavant, très tôt ce matin, j'ai quitté la maison pour assister à la messe du dimanche... Eh oui! Je ressens parfois ce besoin de m&#

"Nuit magique..."

... c’est le nom de la chambrette bleue que j’ai occupé la nuit dernière ( 10 juillet ), au Gîte de l’Anse aux Oies . L’une des cinq, aux appellations toutes plus inspirantes les unes que les autres: « Rose enchantée », ayant la fraîcheur d’une pomme verte; « Tendre verdure », toute en douceur; « Bouquet romantique », évoquant le calme et « L’Oie blanche », la plus grande, la plus claire, refuge pour amours passionnés... Je planifie y passer ma nuit de noces... « ... je me vois descendre l’allée centrale de l’église de Rivière-Ouelle, en un bel après-midi ensoleillé, sous les notes du violon de Fille C.. À mon annulaire, je porte fièrement la bague de Ré de mon Habile Joaillier. J’ai retiré celle surmontée du turquoise m’identifiant comme « célibataire »... ... je reprends direction l’Islet-sur-Mer, pour y manger à l’ Auberge la Marguerite , et dormir à l‘Anse aux Oies... » Mais tout ça n’est qu’un rêve ( pour le moment ...). C’est donc, flottant entre la 132 et le fleuve que je m’év

Un 9 juillet, à l'Islet...

Me voici, confortablement installée sous un abri toilé, meublé de rotin, dans le magnifique jardin arrière de l’ Auberge La Marguerite . Je me laisse caresser par un ardent soleil, pas trop pressé d’aller se coucher... Une « rousse » attend sagement que je la porte à mes lèvres... Douce vie, tendre repos... La route vers Rivière-Ouelle défila comme on le fait sur un tapis rouge: avec lenteur, pauses et volupté... J’ai retrouvé l’Oncle D. dans sa cuisine, assis, les épaules voûtés par le poids de l’âge et de son récent veuvage... ... mais je me suis noyée, une fois de plus, dans le bleu de ses yeux... Nous sommes allés à la « Grève »,comme il appelle son terrain riverain du bord du fleuve. Ce fleuve qui me charme tant... Bordé d’une roseraie parfumée et sauvage, il représente son « Précieux Présent »... À l’horizon, les montagnes « Charlevoisiennes » nous espionnaient... mais seuls les épinettes de Norvège, les frênes et les chênes furent témoins de nos murmures de confidences... Bien s

Coup manqué...

... royalement! Alors que j'avais réussi à me brancher vers 22:00, voilà que le système Internet du camp m'a lâché... avec comme résultat, un manquement à mon blog pour la troisième fois depuis le 8 novembre 2008... Je trouve tout de même que ma moyenne "au bâton" est acceptable... Aujourd'hui, il fait un temps magnifique. Je suis en route vers Rivière-Ouelle pour un pique-nique sur le bord du fleuve avec mon Tendre Oncle D.. Je n'ai pas réussi à le joindre mais j'espère le trouver là... sinon ma route me mènera vers Kamouraska... Je suis romantiquement attirée vers cette ville... Peut-être quelqu'un m'y attend... Allez savoir... Sûrement que les enfants au camp sauront profiter de cette belle journée aussi... Après tout, ce n'était que le deuxième matin depuis le 28 juin que le soleil daignait se montrer le bout du nez... Je m' envole à tire-d' ailes ... comme seul un ange peut si bien le faire...

Jos, Louis et Oréo...

... Aujourd’hui j’ai fait une excursion avec le groupe de garçons que je supervise... Imaginez-moi, seule fille coincée entre onze gars! Wow!... Ok! J’avoue: la moyenne d’âge était de 13 ans, mais encore... Nous sommes allés visiter la Seigneur ie d es Aulnaies , à St-Roch-des-Aulnaies. Le moulin et le manoir sont magnifiques. J’ai même servi de « modèle » à notre guide pour l’essai des cerceaux servant à gonfler les jupes de l’époque... Je suis certaine d’avoir vécu ce temps: je me voyais presque descendre le grand escalier dans ma robe de bal... Les ti-gars ont bien apprécié leur visite... Après avoir mangé sur place, l’un deux se chargea de me former en « lancement de roches plates avec rebonds »... Je me rappelai avoir déjà « pratiqué » étant jeune (!)... Mon « prof » fut fier lorsque je lui criai joyeusement que j’avais réussi... à en faire deux!!! Ils sont tellement gentils et charmants (j e me laisse facilement avoir de ce temps-là par le « charme » de la gent masculine ...). Ce

"Il mouille des grenouilles..."

... quelle jolie expression, sortie tout droit de la bouche de Consoeur Nutri É., montréalaise d’origine... Bizarrement, c’est ce matin que je décide de blablater* sur cette métaphore... C’est l’un des premiers matins, toujours très brouillassé, mais sans pluie, depuis notre arrivée au lac... Je peux compter sur mes dix doigts les heures où le soleil a bien daigné étirer ses rayons sur le Pavillon. Drôle de juillet! Ici, tout n’est que boue et rideau de pluie... Mais attendez un peu... Qu’est-ce que j’aperçois ici? Mais oui, c’est bien lui... ... J’immortalise le moment... au cas où ... ... Ainsi il en va également de mes états d’âme... J’attends que se dénébule* mes interrogations existentielles... Encore une fois! Toujours pas facile d’être « moi »... Par bonheur, même si j’ignore ce qui se cache derrière le rideau de brume, je sais que je finirai par y trouver l’éclairci que j’attends... C’est déjà un bon début! Finalement cet après-midi, nous avons eu droit à un peu de ciel bleu m

Sortir du brouillard...

La montagne s’est apaisée... ( l’ ange aussi ...). Même le lac reflète maintenant placidement les nuages, comme miroir embué... J’ai bien cru que je pourrais au moins ce jour, me passer de mon imper... Mais non!... À ma sortie de la cafétéria après souper, il pleuvait, une fois de plus! Quelques canots rouges, kayaks jaunes et bleus sont apparus, un court instant, sur l’étendue d’eau, comme fleurettes dans un champ argenté... Un voilier a même fait les cent pas dans la baie, en attendant le soleil qui ne s’est montré finalement, que trop brièvement... Hier a amené avec lui la nouvelle équipe médicale: huit nouveaux médecins résidents, une nutritionniste et une directrice médicale... Et cet après-midi les derniers campeurs-campeuses, attendus pour une semaine, ont rejoint le groupe. Les repas risquent d’être plus bruyants... Toutes mes gardes prévues à l’horaire ont été devancées de 24 heures... Ainsi au moment où je rédige ces lignes, j’ai fait les gardes d’hier soir à ce midi... ce q

"Colère...

... d’une montagne, d’un fleuve... ... un fleuve coincé dans la grisaille... comme un morceau qui nous obstruerait la gorge, empêchant l’air d’oxygéner notre cerveau... ... un cerveau incapable de « réfléchir », au propre comme au figuré, ni lumière ni pensée, qui pourtant subsiste, malgré tout... Je le sais... enfin, j’ose y croire... ... croire que le temps saura dissiper les embruns, ceux me laissant roide et transie... Colère d’un ange... ... cet ange enveloppé d’une brume opaque, incapable de saisir l’essentiel... ... l’essentiel qui repose, derrière cette omniprésente concupiscence ... »

Qui cherche trouve...

... je partis avec la ferme intention de les trouver, si petites soient elles... Trop de temps s’était écoulé depuis la dernière fois où je les avais vues... Je m’impatientais... En temps normal, j’aurais dû déjà, être à leur recherche... L’horaire de travail exigeant et un peu trop planifié de la vie au camp, en avait décidé autrement... Mais là, ma conscience n’en pouvait plus de retarder ainsi le moment où je transformerais leur destinée... Et j’espérais que le mauvais temps ne les aurait pas trop perturbé malgré tout... Peu m’importait de partir sans être accompagnée: personne ne s’était de toute façon proposée pour venir avec moi... Qu’à cela ne tienne, j’irais seule... Je pris la route qui longeait le lac, certaine qu’elles s’y cachaient quelque part, entre les longs graminées. La végétation était dense et variée. Je n’aurais pas la tâche facile. Je circulai lentement en fouillant du regard les abords du sous-bois. Mon oeil demeurait alerte, pas question qu’elles déjouent ma vigi

Au pays des Géants, suite et fin...

... en fait, je n’avais pas vraiment prévu de suite!... ... Mais hier, alors que je terminais mon billet, je remarquai que j’avais laissé des notes sur mes feuilles chiffonnées... celles m’ayant servi de canevas pour y imprimer les premiers « jets » de mots... Et aujourd’hui, en fin d’après-midi, une conférence donnée aux jeunes par Sébastien Sasseville , premier diabétique type 1 canadien à avoir escaladé l’Everest, m’a confirmé que je devais compléter le thème abordé hier... « J’ignore si finalement, il est plus facile de monter longtemps ou de descendre rapidement ... »... Je faisais allusion à la pente abrupte et à ma marche en montagne, mais aussi aux difficultés que la vie peut parfois mettre sur notre route... En relisant, je fais facilement un lien avec les diabétiques... Une glycémie ( taux de sucre sanguin ), peut s’élever graduellement sur plusieurs heures ou chuter rapidement en quelques unes... Ça devient un défi quotidien de maintenir le tout, le plus harmonieusement pos

Au pays des Géants...

... une force d’attraction m’attire, ostensiblement... Quelque chose d’invisible et d’inexplicable m’entoure... Je lutte contre elle... Je résiste, sans vouloir me laisser aller... Je pourrais me lancer et tenter de m’ envoler ... ... et si je m’abandonnais? Et si je tentais le coup, juste pour voir?... Jusqu’où je me rendrais?... Que de questions... ... Histoire de vie?... Non pas!... la pente est tout simplement très abrupte: 22%!... Je freine inconsciemment mon allure et déplace mon centre de gravité vers l’arrière... Je tente de garder le contrôle. Mes pas se font rapprochés et saccadés... ... C’est ma marche de ce matin, trajet à l’inverse de celle d’hier. Ici, ce sont les montagnes. D’énormes montagnes, pas du tout celles auxquelles nous sommes habitués en Abitibi... Des montagnes qui abritent des Géants... Des Géants tordus et feuillus, mystérieusement solidaires et liés par cette ficelle créant un imaginaire tricot... Je me sens minuscule... J’entends le bruit cascadant de l’e