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Mon soupirant...

Il y a trente ans, j’obtenais un poste à temps complet, de nuit, dans un centre d’hébergement pour personnes âgées. C’est ainsi que je quittai l’hôpital, où je travaillais depuis à peine quelques mois.

...départ sans jamais espoir de retour...

Comment croire que parfois encore, je me questionne à savoir si je suis vraiment dans la « bonne branche »?...

Automne 1975: Je suis au Cegep. C’est l’étape du choix des cours pour la prochaine session. Je suis ambivalente: j’hésite entre poursuivre le programme amorcé ou changer pour un en administration. Mon Grand Frère tente de me convaincre que l’ « habit fait un peu le moine » et, finalement réussira à me faire maintenir le cap dans ce que j’ai débuté. Je crois que même à cette époque, j’avais entamé ce qui serait (et est toujours...), ma longue quête existentielle...

Hiver 1981: Un immense chagrin d’amour submergea ma vie et la suspendit entre ciel et terre... Méchant coup dans l’aile... Je demandai à recevoir des prestations d’assurance-chômage, abandonnant mon travail de nuit, pour errer comme un ange en peine pendant des mois, jusqu’à...

Été 1987: J’ai besoin de changer d’air... Mon travail ne me comble plus. Je relève le défi d’aller travailler en santé communautaire dans une petite communauté autochtone. Je tombe littéralement en amour avec...

Printemps 1997: Je reviens à mes « anciens amours », en y plongeant tête première, et débuter ainsi ce qui serait le plus beau, le plus merveilleux vol de mon angélique vie...

Hiver 1999: Mon « patron » entre dans mon bureau: « J’aurais un poste à te proposer, deux jours et demi par semaine.»...
J’accepte avec empressement, ayant perdu dans les derniers mois, la foi en la tâche que je devais accomplir à l’époque...
Ce dernier comble depuis, quatre jours de ma semaine et je déclame depuis belle lurette, que j’occupe le plus Beau Poste de mon milieu de travail...

Été 2004: On me propose de remplacer pour quelques mois, une personne demandant un congé pour études... dans une résidence pour personnes âgées... Back to the future!...
Et quels bons moments, je pus partager ainsi, pendant près de trois ans et demi: des consoeurs de travail en « or massif »(dont ma Chirurgienne en Chef Amie L.), des résidents attachants, un travail exigeant mais combien valorisant...

Et tout ce long préambule, pour en arriver à ce si petit passage...

Il y a depuis mon départ de cette affectation, à la fin de l’été 2007, une personne habitant le deuxième étage de cette résidence, qui guette chaque matin mon arrivée au travail. Il m’envoie alors la main et je m’empresse de lui répondre. Vous comprendrez que les deux établissements partagent le même quadrilatère!

Avant les Fêtes, j’ai su qu’il avait dû subir une chirurgie. Les stores de sa chambrette demeuraient obstinément baissés, jusqu’à...

...il est de retour! Avant-hier midi, m’en allant dîner chez ma Belle Dame D., il était à sa fenêtre... Comme il m’a manqué! Je lui ai envoyé une volée de baisers avec de grands signes de la main. Il a fait de même...

...j’ai enfin retrouvé mon « soupirant »!...

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