Passer au contenu principal

« Le véritable voyage de découverte…



… ne consiste pas à chercher de nouveaux paysages, mais à avoir de nouveaux yeux. » (Marcel Proust)
 
Retour sur le 12 juin
Vancouver, BC – Penticton, BC (467 km)

« … J’aurais pu lui dire « oui »… Qu’est-ce qui m’en a empêchée? Probablement toutes ces années à porter une personnalité insécure, toquée et trop organisée! Ça aurait pu être si simple, assurément bien plaisant et surtout très rassurant… 

Qu’avais-je à perdre? Rien! Ce que ça aurait coûté? Quelques deux ou trois nuits de plus, chambre et stationnement (à $93 la nuit pour être en plein centre ville de Vancouver, à cinq pâtés de maison de l’océan Pacifique, ce n’aurait pas été cher payé!) et… un peu d’audace??...

Eh non! J’ai dit « non »! Avec un sourire et un commentaire signifiant que je savais d’or et déjà, qu’un coucher dans une auberge de jeunesse et ce court petit-déjeuner, ne valaient pas les quelques 5000km roulés jusqu’à présent pour atteindre Vancouver. 

Je n’ai même pas le goût d’écrire « Drôle de moi ! ». Parce que justement c’est tellement moi de prendre toutes ces « drôles » de décisions… 

L’Homme n’a pas insisté. Je ne crois pas qu’il comprenait vraiment ce « non ». Comment aurait-il pu puisque moi-même, je ne le comprenais pas? Après tout… Je venais juste de refuser de visiter Vancouver avec Marc Delval, cet Alsacien qui, avait terminé trois jours plus tôt, un troisième tour du monde à vélo!... 

Autour de la table il y avait aussi Jameisha, originaire d’Atlanta, en Georgie, étudiante en administration et venue assister à un match de la Coupe du monde de soccer féminin de la FIFA 2015. Pour elle et Marc, je traduisis au fur et à mesure les bribes de nos conversations. Au fond de moi, je me retenais pour ne pas rire. Moi, traductrice!!!…

Midi… J’ai le goût d’un repas chaud. Celui d’hier goûtait le centre d’achat. Les Japonais avaient eu beau y mettre une partie de leur amour, il en manquait un peu. Je me suis donc arrêtée à Hope (parce que j’aime le nom de cette ville…) pour faire les pleins : essence et estomac! Et bien sûr, vidanger ce qu’il se doit…

J’ai choisi un joli resto italien. Les pâtes comblèrent mon besoin de « comfort food ». C’est donc le bedon bien rond, que je reprends la route vers Penticton.

15h00-Peachland- Je pense donc… j’écris! Le garçon qui vient tout juste de me servir un café au Subway avait un sourire amical. Sans trop m’expliquer pourquoi, ça m’a fait du bien...

La route fut difficile, sinueuse et hasardeuse en monte-descend à 120km/hre, avec une forte averse en quittant la ville de Hope. J’ai connu mon premier vrai épisode d’aquaplanage en montagne. Ordinaire…

Quand le soleil est enfin réapparu, c’est après avoir croisé ces ifs poudrés de blanc. La montagne m’a montrée sa tête fraîche. Et quand j’ai débarqué à Peachland, il faisait assez chaud pour ne porter que mon chandail à manches courtes. Surprenante journée où j’ai connu toutes les météos.

Je suis assise, probablement à une terrasse où je ne suis pas supposée être (il y a un Pub derrière moi), mais le café est bon et je suis fatiguée. Alors, je prends le droit… Je repartirai. 
Bientôt. 
Pour l’instant, je profite de la beauté de ce petit hameau niché sur le bord du majestueux Lac Okanagan.

Fin pm : Je me suis perdue et retrouvée face à un panneau m’interdisant l’accès à une communauté autochtone qui s’appelle également Penticton. C’est là que Madge (mon GPS) avait décidé de m’amener. En plus, j’ai bien failli être écrabouillée sous les roues d’un immense train à vapeur (que je croyais n’être qu’un monument)… Mais Ciel, que la campagne était magnifique! Summerland a les allures de la Toscane. Je suis tombée en amour. Autant qu’avec Jasper, tiens. J’y reviendrai aussi un jour…

Fin de soirée… Mes Hôtes sont végétariens-écolo-responsables. Des Êtres charmants et authentiques, un doux et heureux mélange Ontarien-Abitibien. Que pouvais-je espérer de plus pour ce deuxième épisode de « couchsurfing »?

Le lit qu’on m’offre est aussi grand que leur hospitalité. J’y serai bien pendant deux ou trois jours, le Temps de récupérer de ma folle épopée et de recharger ma propre batterie, un peu faiblissante, que je ne peux malheureusement, brancher dans l’allume-cigarette pendant que je roule… »


"La tête dans les nuages", Rocky Mountains, BC, juin 2015

"Pont de Vancouver", juin 2015

"Lac Okanagan", Penticton,  juin 2015

"Petite Toscane canadienne", juin 2015

Commentaires

Zoreilles a dit…
Des villes au nom évocateur : Hope, Peachland, Summerland... On passe par toutes les températures et toutes les émotions, on est en montagnes russes, c'est de circonstance!
Honnêtement, je crois que je m'adapterais facilement à la Vie dans la Vallée d'Okanagan. C'est vraiment, vraiment magnifique!

Messages les plus consultés de ce blogue

Acculée au pied d'un mur...

... Vendredi soir: je suis accroupie au bas de cette immense porte de plexiglas refermée sur les secrets d’années de vie d’un commerce devenu fantôme... ... J’ai le visage tourné vers ce soleil, à en gober jusqu’au dernier atome d’énergie qu’il peut me fournir en cette fin d’après-midi automnal... ... Suis en baisse... Heureusement, P’tit Bonheur et Méo se trouvent près de moi... Fidèles amis... Le « Nous vous donnerons une réponse, au plus tard la semaine prochaine. » est maintenant chose du passé... et comme le « temps n’est rien »... alors, ne me reste plus qu’à attendre « LA » bonne semaine prochaine!!!... Mode attente, une fois de plus... Est-ce que le simple fait d’avoir passé l’entrevue téléphonique suffira à m’avoir fouetté suffisamment les sens ( et le sang ) afin que je poursuive ici ma route, dans le quotidien de mon « petit fond de rang »??... ... À suivre... Comme de raison... Mais voilà! Il me semble que ce soir, j’en ai ma claque de me sentir raisonnable. D’être « comme

Eau et écorce: l'affaire est chocolat!

« … J’avais prévu le coup : l’alarme devait m’extirper de mon sommeil avant même que l’aube ne se pointe. Il y allait de la qualité de l’eau… 3 :45h- Ça en était terminé de ma nuit de rêves sans fin. Il était Temps de sauter dans mon jean et d’enfiler un coton ouaté. Pâques m’attendait… 4 :20h- J’arrivai un peu à l’avance. Les lieux étaient déserts si ce n’était un véhicule à l’aile gauche drôlement cabossée, garé sur le bas côté.  Je saluai le jeune homme qui remontait la pente chargé d’un « jelly can » que je présumai, pleine d’eau de Pâques. En échange, je reçus un discret signe de tête. Pourtant, je me disais que pour croire à cette tradition, il devait y avoir un brin de folie en lui non?... Ça ne m’a pas semblé être le cas. Peut-être était-il beaucoup trop tard pour lui plutôt que beaucoup trop tôt?...  Peu importe… Mes Amis se pointèrent vers 4 :30. À tour de rôle, on prit une gorgée de l’eau recueillie à même la source.  Pour la san

La rivière-du-Loup...

Des smel' et des pommet' des as de piq' Des rav' et des carot' des manch' de piq' D'la fleur d'la poch' d'avoin' des souliers d'boeuf Des fill' et des garçons heureux Elle a un trou ma marmite, Elle a un trou par-dessous La rivière-du-Loup est large, large La rivière-du-Loup est large partout!... Des smel' et des pommet' des as de piq'............ Elle a deux trous ma marmite, Elle a deux trous par-dessous... (clin d'oeil à mon Amie So de Kuujjuaq-Rivière-du-Loup et à l'Ami Pat de Rimouski, à qui j'ai cassé les oreilles pendant quelques kilomètres entre Rimouski et L'Islet-sur-Mer, en février dernier...) ;-)