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Saine énergie



« … L’Homme était venu s’asseoir à mes côtés. Sans dire un mot, j’avais compris sa pensée. Nous n’aurions pas à nous parler… Il effleura ma main de sa main, entrelaça ses doigts aux miens… 
 
Délicatement. 

Lentement. 

Comme une invite charnelle, il planta ses prunelles dans les miennes, et brusquement…

… Je m’éveillai! … »

Je me trouvais dans la petite chambre du deuxième étage de la mignonne maisonnette à Vassan. Celle qui ne demande qu’à recevoir, tous murs dégagés, l’amour que j’ai à lui donner. Ce matin-là, je sentais flotter dans l’air, une saine énergie. Du bonheur plein les planches de pin (euh... non... planches de cèdre finalement...) couvrant le plafond. 

Par les rideaux grands ouverts de la fenêtre, j’apercevais les branches dénudées d’un arbre bercé par le vent. 

Béatement, j’ai souri.

J’aime me réveiller avec des éléments de nature à portée de vue. D’aussi loin que je me souvienne, alors que toute petite, nos vacances d’été débutaient invariablement par un déménagement en règle au chalet. En ouvrant les yeux le matin je pouvais, par la fenêtre de la minuscule chambre partagée à quatre, voir se balancer sur fond de ciel, les longues et fluides branches d’un saule.

C’était l’époque où nos seules obligations étaient celles de jouer. Au bandit et à la police (!) en grimpant dans les arbres pour en détacher des feuilles par dizaines pour en faire des billets de banque… Ou encore, pour aller pique-niquer près des « markers *», genre d’indicateurs en tôle ondulée, orangée, lignée de blanc, délimitant l’aire de la piste d’atterrissage, dont les abords étaient une partie de notre immense terrain de jeu.

En ce Temps-là, le monde semblait nous appartenir. 

Et il nous semblait que cette belle Vie, n’aurait jamais de fin…

*en anglais dans le texte
"Saine énergie", Vassan, avril 2015

Commentaires

Le factotum a dit…
Ct'idée de se réveiller... si vite.
Je vous jure M.Le Factotum que je ne l'ai pas voulu...
Zoreilles a dit…
Ils sont magnifiques, tes souvenirs d'enfance et de vacances, tu peux bien faire des beaux rêves!

Et la photo est très inspirante...
C'est si facile d'avoir de beaux souvenirs dans le contexte où j'ai grandi: en rase campagne, dans un cul-de-sac, sur le bord de l'eau d'un côté, et d'immenses champs et forêt de l'autre. Les avions, les gens... Tout ça reste très inspirant Zoreilles...

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