Quelles
étaient selon vous, les probabilités que je puisse trouver dans le Moyen Nord
Québécois, une pièce de monnaie par terre? Vous savez, celles qui portent chance?
Je
vous entends penser là… À moins que vous ne calculiez? Vous avez raison de
toute façon : les probabilités étaient excellentes. La preuve : c’est
que j’en ai trouvé plus d’une durant les cinq derniers étés.
Mais
quelles étaient mes chances de trouver une cenne
noire pas plus grosse qu’un dix sous, parmi des milliers de roches de couleur
assorties? Pauvres, en effet. Ou minces… Les chances… Mais voilà, ça m’est bel et
bien arrivé!
Imaginez!
Je faisais le pied-de-grue sur le pas de la porte du building de Joblo chez qui
nous nous rendions, Amies Sue, Fae et Moi, pour l’Happy Hour pré-vacances de
notre Hôtesse. C’est à ce moment que le hasard m’a piquée un clin d’œil. Je me
déplaçais légèrement sur le côté pour poser mes fesses sur le palier de
treillis métallisé quand mon regard fut attiré par un petit objet brunâtre,
perdu à travers la multitude de graviers.
Je
me suis penchée pour ramasser l’objet. J’ai cru un instant à un quelconque
déchet. Mais sa rondeur et sa couleur de fond me faisait hésiter. Subrepticement,
je le glissai dans la poche de ma veste.
Le
lendemain matin, je sirotais mon café quand je me rappelai ma trouvaille de la
veille. J’allai la chercher et je me mis à la nettoyer du mieux que je pus avec
le produit pour faire briller les bijoux que m’avait vendu jadis, mon Joaillier Préféré sis à l’Islet-sur-Mer*.
Ça
a marché! Jusqu’à un certain point…
Maintenant
crédule de toute cette chance qui n’attend que moi, je cherche encore l’endroit
où ma 1 cent Euro sera la plus efficace.
Dans
ma poche de manteau, avec les autres grigris ramassés au fil du temps?...
Dans
mon étui à lunettes de soleil, près de mon chapelet?...
Dans
mon porte-monnaie, dans la partie qui cache les porte-bonheurs?...
… Ou
simplement près de mon cœur comme un précieux trésor?...
* Le Gîte de l’Anse aux Oies
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| "Euro chance", Kuujjuaq, août 2014 |
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